La Praille jeudi 3 Juillet 2025

 

Après plusieurs jours caniculaires la météo annonce une légère chute des T° ce jeudi mais toujours avec du soleil . Départ 7h30 et direction Hauteville pour prendre une bouffée d’O2 dans cette station climatique réputée pour son air pur et pour soigner les maladies respiratoires . Les 11 randonneurs débarquent sur le site nordique de la Praille alt 1010m et éprouvent immédiatement une sensation de fraîcheur et de bien être :  » on respire enfin! » .

Nous empruntons de larges chemins ( pistes de ski de fond l’hiver )propices aux randos familiales l’été . Nous passons au milieu des marais où poussent à foison les reines des prés odorantes aux multiples vertus ( aspirine sauvage ) . Les forêts de sapins nous offrent la symphonie des abeilles en pleine miellée ; c’est le paradis ! Petite leçon de botanique pour différencier la gentiane du veratre très toxique tout en prenant peu à peu de la hauteur . Première halte à une table de pique nique au dessus des infrastructures de la Praille et très motivés nous choisissons la voie directe pour atteindre le haut des pistes de Terre Ronde ( domaine du ski alpin d’Hauteville )

Avec le réchauffement climatique quel avenir pour cette station ? Nous nous engageons sur des parcours de trail plus étroits sur la ligne de crête et soudain c’est la descente et là çà devient plus compliqué ( cailloux qui roulent sur un sol archi sec ) merci les bâtons et la corde qui facilitent l’atterrissage sur le parking de Curnillon .Très en forme , nous ne regrettons pas de faire un aller retour au belvédère de Curnillon . Nous dominons le Plateau d’Hauteville , les carrières de pierres font une saignée jaunâtre dans cette campagne verdoyante .

Mais quel est donc ce relais perché sur la montagne en face de nous ? Patience , vous le saurez bientôt ! Un sentier en pente descendante nous conduit à une chapelle isolée et cachée au milieu des bois .C’est l’association des Amis de Mazières qui contribue à la restauration du site ( aire de pique nique , barbecue ) . Les nombreux ex voto de l’oratoire sont propices à la méditation et à la dévotion . Nous gravissons les 53 marches pour accéder à l’édifice avec sa cloche apparente et avec la statue de la vierge en bois installée sur l’esplanade . Une cérémonie religieuse a été célébrée la veille, ce qui explique la propreté des lieux .

Nous quittons cet endroit paisible à regret pour suivre une sente ombragée , le petit ruisseau est presque à sec , nous suivons un chemin enserré dans un goulet et sans transition nous rentrons dans le  » dur » en prenant un raccourci herbeux .

 » A partir d’ici çà monte  » c’est l’avis du marcheur croisé en sens contraire .Les rayons du soleil traversent les feuillages et la chaleur s’intensifie , la grimpée devient plus abrupte , le souffle plus court , le moteur est en surchauffe : que du bonheur ! la troupe se rassemble au golet Marmier (1134m) ,le replat nous offre un moment de répit et nous enchainons à nouveau les raidillons . Le paysage se dégage peu à peu et une légère brise nous ventile ,c’est bon signe !

Le relais hertzien aperçu il y a une heure au belvédère surgit par dessus les arbres alors que l’on commençait à désespérer . Vite vite le casse croûte ( le petit déjeuner n’est qu’un vague souvenir ) Nous nous installons au sommet de Planachat (1234m point culminant du plateau d’Hauteville ) Nous surplombons la piste de descente de VTT autrefois piste de ski de Cormaranche et devinons l’étang des Lésines et sur l’autre versant nous apercevons l’auberge de la ferme Guichard nichée au milieu d’un pré clairière.La montagne du Grand Colombier ,au pied le Bas Bugey et les Alpes se devinent dans la brume .

La collation et la réhydratation ont redonné de l’énergie alors nous dévalons la pente jusqu’au col de la Clye puis nous empruntons une piste forestière sur 2 km , certes un peu monotone mais plus confortable que la ligne de crêtes car la chaleur devient plus dure à supporter et heureusement nous ne sommes pas à découvert .

Le col de la Rochette(1112m) au milieu des sapins est un havre de fraîcheur et à présent les difficultés sont finies , nous gambadons dans les immenses prairies fauchées ou en pleines fenaisons de la Praille . Les parkings sont aussi déserts que ce matin : n’y aurait il que les Bressans pour vouloir profiter d’un bol d’air ? C’est au centre ville d’Hauteville que nous étanchons notre soif , les rues sont joliment pavoisées , un petit air de vacances pour terminer cette rando de 14 km D 400m .



 

Cascade Pissevache jeudi 26 Juin 2025

De bonne heure et de bonne humeur ! 12 randonneurs sont au RV à 7h30 sur la place de Montcet pour rallier Bombois au bord de la rivière d’Ain . Nous pensons ainsi échapper aux fortes chaleurs de l’AM . Mais ce matin la T° est redescendue et on respire enfin . Nous nous garons à proximité du four banal qui a la particularité d’avoir 2 foyers .Il a été construit en 1817 grâce à un don d’argent de Louis XVIII en remerciement des denrées réquisitionnées par les armées autrichiennes . Nous traversons la route départementale et nous empruntons la chaussée qui longe la rivière d’Ain couleur émeraude . Des cygnes ont élu domicile sur des ilots face aux falaises de Chatillon , de nombreux pontons installés sur les berges attendent les pêcheurs ; nous apercevons la reculée de Corveissiat et nous montons progressivement sur une piste carrossable jusqu’à Granges . La chapelle St Antoine un peu à l’écart du hameau se distingue bien car elle a bénéficié d’une restauration sur plusieurs années ( nombreux concerts ) .

Nous suivons la route jusqu’au vieux moulin , autrefois tournerie dixit le propriétaire . Un bief aux eaux écumantes bondit de roches en roches et après le virage c’est le moment redouté : la montée . Nous nous enfilons dans les bois ; après quelques épingles nous abordons des pentes rectilignes , l’effort nous fait transpirer mais heureusement il ne fait pas trop chaud . Un petit replat : c’est l’emplacement des ruines de la ferme de Vernon ( monument et pancartes informatives évoquent la famille fusillée par les Allemands le 15 Avril 1944 ) C’est toujours aussi émouvant ! Pendant 20mn nous poursuivons la montée sur des chemins forestiers et en haut une petite averse nous surprend .

Merci Marie Martine d’avoir pris le temps de sortir la cape , tu as conjuré le sort  la brumisation a été de courte durée et les feuillages nous ont abrités . Nous évoluons dans des combes , pâturages , lisières embroussaillées et bientôt les premières maisons d’Heyriat apparaissent ( ferme , atelier , four, lavoir , maisons de pierres ornées de rosiers ) le château dont nous devinons une tour est entouré d’un immense mur qui ne laisse rien apparaitre . Il a été brûlé en partie en juillet 1944 .

Un arrêt s’impose , nous avons un gros problème, nous sommes en avance sur l’horaire et il est bien trop tôt pour manger . Alors nous prenons un train de sénateur et nous parcourons la verte campagne , quelques charolaises daignent se relever pour nous saluer , elles ne sont même pas barricadées . Le sentier sur la crête nous offre un très beau regard sur Cize , Grand Corrent , Racouze et le Revermont . Nous passons devant le puits de « Tre le Four »; lieu propice à la reproduction de salamandres et la descente s’accentue ; les pierres roulent sous nos semelles , il faut être vigilant . Alors que nous pensions en avoir fini avec les difficultés Gilbert nous dit :  -<nous allons voir la cascade ! > les marcheurs : < il va falloir monter là ? > Gilbert : < non pas monter mais crapahuter!>(définition de crapahuter : se déplacer en terrain accidenté)et on piqueniquera là haut >….

Peu confiants mais obéissants en file indienne nous nous engageons sur une trace à forte déclivité ; nous nous aidons parfois des arbres et des mains pour nous propulser , nous obliquons à droite au cairn  et évoluons sur une minuscule sente au milieu des éboulis et finalement nous débouchons sur la cascade de Pissevache ( c’est sa forme qui a donné ce drôle de nom ) En ces temps de sècheresse nous avons de la chance de la voir couler . Nous passons sous le rideau d’eau sans se faire tremper et nous nous installons dans l’amphithéâtre naturel fait de gradins de pierres pour le casse croûte face à la chute d’eau et au frais .

Grâce au terrain accidenté nous sommes à nouveau dans les créneaux horaires ! Heureusement la descente se fera par le sentier familial préconisé par les topos de rando . Quand nous quittons les ombrages,une chaleur de plomb nous ramène à la réalité du quotidien . Mais ce 26 juin est un jour particulier pour notre amie Brigitte , le changement de dizaine çà s’arrose ! la nature s’est mise au diapason pour fêter cet anniversaire : une averse , une cascade . Nous souhaitons continuer encore longtemps nos randos à tes côtés et partager des moments d’amitié . Merci pour la pause gourmande près du four .

NB:https://fusilles-40-44.maitron.fr/sonthonnax-la-montagne-ain-massacre-de-la-ferme-de-vernon-15-avril-1944/



 

Gigny/Suran jeudi 19 Juin 2025

 

Les horaires d’été sont de mises et 8h sera l’heure de départ pour ces prochains mois avec les épisodes de canicule qui se préparent à l’horizon!Les déplacements dans le Revermont,le Jura et le plateau d’Hauteville avec les forets de sapins seront privilégiés et pourquoi pas avec des points d’eau!

Ce jeudi 7 mimirandonneurs sont attirés par la découverte de la proche vallée du Suran verdoyante à souhait avec l’odeur des foins qui nous chatouille les narines.En à peine 1 heure ,sur des routes rectilignes sans grande circulation sauf des tracteurs,nous sommes à Gigny sur Suran ( 270 hab)! Gigny est connu pour son abbatiale que nous visitons. Ce monument de l’art roman fut créé vers 890 par Bernon un noble du Comté de Bourgogne , il créera ensuite avec les fréres de Baumes les Messieurs la prestigieuse abbaye de Cluny .Le groupe pénètre dans cet édifice religieux et la fraicheur autant que l’atmosphère qui s’en dégagent nous imprègnent.Le volume et les piliers majestueux nous impressionnent!L’humidité aussi est bien présente et les moisissures auraient tendance à ressortir sur les pierres.

Au retour nous aurons à nous prononcer : soit se rafraîchir dans cette église ou s’attabler devant une bonne mousse ….. .La montée du matin se profile à l’horizon et le passage dans les prairies qui seront bientôt dites »sèches » nous conduit à une table de pique-nique sortie de nulle part, nous bénéficions d’ un point de vue à 360°.Nous sommes un peu déboussolés mais nous conservons nos repères :le Mt Nivigne,les Mts Jura,Arinthod,le chateau d’Andelot,le M’ Charvet,le relais ORTF de L’Aubépin,….Le belvédère du Fays surplombe les falaises calcaires et nous donne l’occasion d’avoir une vue sur le parcours de l’après midi avec au loin d’importants troupeaux de vaches laitières.Ce sont en majorité des montbéliardes , il faut dire qu’ici on est en zone Comté et que le lait est bien payé!Les belles futaies et les larges chemins blancs seraient-ils propices à refaire le monde de l’éducation ?

En tout cas sans s’en rendre compte, nous regagnons la vallée et le hameau de Loisia avec son panneau »source du Suran » . Eh oui le Suran prend sa source dans le Jura .L’eau sort d’une cavité en coulant paisiblement au fond d’une petite « reculée » .Il faut dire qu’en à peine 15 jours son niveau a fortement baissé par rapport à notre reco . alors que dire en plein été dans un milieu karstique!Le moulin désaffecté en contrebas n’a pas dû fonctionner bien longtemps.Un rapide coup d’oeil au sanctuaire de la déesse Epona niché dans une infractuosité et vite engageons nous sur une route montante avant que le soleil ne soit trop brûlant et surtout avant le casse croûte.

Roger part à la recherche du coin idéal pour poser les sacs à dos. nous nous contenterons d’un talus , mais rappé pour faire une bonne sieste réparatrice!Toujours à l’ombre,nous perdons de l’altitude et les prés fraichement fauchés nous tendent bien les bras pour nous reposer mais nous ne sommes pas encore « rendus ».Une biche vient nous sortir de la torpeur avant que nous traversions des hameaux où il n’ y a pas âmes qui vivent!Notre attention est bien attirée par un ancien moulin transformé en gite de France mais là aussi plus d’eau pour faire tourner la roue à godets…

Encore combien de kms?Plus beaucoup!le temps d’observer qu’ après le fauchage des 2 accotements d’un chemin d’exploitation , l’andaineuse a tout ramené au beau milieu pour que l’autochargeuse ramasse le tout.Bien vu!Cette fois Gigny est bien là!L’envie de boire une bonne mousse nous fait déguerpir rapidement mais comme pour les randos,il faudra cartographier le plan des bistrots ouverts.Celui de Jasseron en fera partie à coup sûr.



 

Ambronay jeudi 12 Juin 2025

 

La parité est respectée chez les 10 randonneurs qui prennent la direction d’Ambronay .Avec Roger en tête de file,on trouve le parking de la salle des fêtes du premier coup!Il faut dire que cette commune de 3000 habitants, située entre plaines et premiers contreforts du Bugey, est éloignée de nos différents trajets habituels!

Il fait déjà chaud et la 1ère partie de notre boucle va passer à proximité de plusieurs sites d’extraction de graviers . La carrière de VICA nous impressionne avec sa centrale à béton incorporée.les alentours ne sont que montagnes de granulats et le travail de la « dragueline »nous fait faire une pause dans un décor de champ de cultures de céréales avec des camions qui circulent sur ces petites routes…Mais c’est le passage obligé pour rejoindre Hauterives ,petit hameau coquet à l’écart des axes principaux,où se déroule un concours de pétanque à l’ombre d’arbres centenaires.Un petit détour par l’allée des 3 châteaux,nous sommes à proximité de Jujurieux et ses nombreux soyeux,et direction St Jean le Vieux.

Une voie verte remonte l’Oiselon et ses eaux claires nous amènent un peu de fraîcheur pour rejoindre notre lieu de pique-nique et tout ça à midi pile poil!Dans ce village il vaut mieux arriver à pied car avec les travaux d’assainissements,en voiture c’est une vraie galère pour retrouver son chemin,expérience vécue lors de la reco!Un spot idéal se présente à nous pour poser nos sacs à dos:un lieu de mémoire bien entretenu,des arbres,un filet d’eau,de la fraicheur, de quoi se restaurer et faire refroidir quelques pieds en surchauffe!Un cadavre de « creteux »attire notre attention mais il faut repartir sur une petite route en légère montée avec l’odeur du foin qui nous entoure et le château de Varey en toile de fond.

Tout irait bien si la charrière que l’on emprunte ne se transformait pas en bourbier et si les débardeurs n’étaient pas passés en ces lieux humides!Appuyer sur les bâtons,ne pas réfléchir et prendre la voie qui nous semble la plus adéquate pour avancer.Les souliers en portent encore les stigmates!Le côté positif c’ est que tout ça s’est déroulé à l’ombre…C’est au tour du lieu-dit Merland de nous accueillir avec la source de St Tricod alimentant le lavoir et que nous avions zappé lors de la reco comme quoi…Notre ami Teddy a travaillé par ici quelque temps à nourrir des cochons élevés en liberté et à fabriquer de la charcuterie:c’est la ferme du Gaec sur la Tour.

Encore 2 kms et Ambronay nous attend sous un chaud soleil.Nous empruntons « un cheminement , une voie verte qui dévale la pente à forte déclivité et les « Berthiller »nous conduisent direct où une de leur fille a habité tout près.Surprise,l’appartement est entouré d’une végétation bien fournie et a l’air d’être à l’abandon.Des groupuscules de collégiens avec leur référent ont l’air de répondre à un quiz et investissent les lieux. Nous ne sommes pas en reste avec la visite de l’Abbaye et ses cloitres,plus qu’à participer à une soirée de la 46 ème édition du festival d’Ambronay fin septembre sur le thème de la musique baroque.La chaleur a été encore supportable mais ne nous empêche pas de boire une mousse à la sortie de Pt d’Ain avec un merci à Florence, nouvelle retraitée et diplômée de fraiche date.



 

Leyrieu jeudi 6 Juin 2025

 

Malgré une météo incertaine ( averses ,grisaille,humidité ) 6 randonneurs ont décidé de braver ces prévisions tristounettes et de rejoindre Leyrieu dans le Nord Ouest de l’Isère .Petit village de 920 hab adossé aux falaises de l’Isle Cremieu entre le Rhône et la cité médiévale de Crémieu , à proximité de Loyettes et de la centrale de St Vulbas . Nous partons du parking de l’église au toit recouvert de lauzes et de traboules en traboules dans les lotissements, nous gagnons le chemin ombragé bordé d’un long mur de pierres ; que cache t’il ? mystère …..

Nous montons progressivement en faisant attention aux dalles glissantes , nous sommes tous en surchauffe , l’humidité ambiante n’arrange pas les choses ! La première halte à côté de lys martagon permet de se réhydrater et de continuer sur des plats montants jusqu’aux carrières . En premier c’est la carrière Lamasse et grâce aux indications d’un ouvrier nous accédons aux carrières Dannenmuller ( encore une que l’on ne connaissait pas ) . Tels des chefs de chantier nous faisons une incursion sur le site . Une des particularités du gisement c’est la présence de veines calcaires roses : c’est le rosé d’Annoisin , gravier recherché pour les cours d’habitation .

Nous traversons des champs d’orge , de blé, tournesol , très peu de pâturages . Sans transition nous débouchons sur le centre scolaire flambant neuf d’Annoisin Chantrans : une école au milieu des champs . Les enfants sont à la cantine et nous font coucou , et nous aussi on commence à avoir faim alors l’abri des boulistes sur la place muni d’une table et de bancs est l’endroit idéal Notre passage dans les rues passe inaperçu , c’est un village désert et pourtant il y a des constructions récentes au milieu des maisons typiques du Bugey .

Nous progressons à nouveau dans de grands espaces au milieu de nulle part enchaînement de champs , prés ,landes , taillis avec ronces ( aie! çà laisse des marques ) ,flore abondante ( campanules ; orchis ; genêt ; orobanche ) merci Plantnet .

Nous sommes sur le plateau des Aviateurs avec la chapelle de la Salette ou chapelle des aviateurs . Cette chapelle a été construite en 1857 après l’apparition de la Vierge à la Salette et domine la plaine de l’ain et le Rhône Historique : 2 crashs ont eu lieu sur cette colline . Le 11 septembre ( date fatidique ! ) un avion américain voulant atterrir sur la base de Loyettes est confronté au brouillard et à des ratés de son moteur droit , il reçoit des mauvaises informations d’altitude et s’écrase à proximité de la chapelle et fait 15 victimes . Le deuxième accident se produit le 6 novembre 1969 ; un pilote des forces armées canadiennes perd la vie aussi en ces lieux . Des plaques commémoratives placées autour du site rappellent ces événements tragiques .

La ligne de haute tension gâche le paysage mais quel autre moyen pour transporter la fée électricité ? Pour éviter une descente scabreuse et glissante Gilbert nous a trouvé un plan B . Nous suivons un large chemin à perte de vue , mais Bip Bip Bip : erreur de parcours , nous revenons en arrière et nous retrouvons le single camouflé dans les buissons ( certains l’avaient vu mais pourquoi prendre un itinéraire de délestage quand il n’y a pas de bouchons ! )

Une trace étroite dans les sous bois et les taillis nous conduit jusqu’à la stèle du pilote canadien , des débris de carlingue sont exposés au pied du monument . Nous nous engageons dans une longue descente en forêt très confortable pour nos genoux et nous arrivons sur le haut du village de Leyrieu toujours aussi peu animé .

Nous n’aurons pas eu de pluie ni d’orages en parcourant 15 km D 400m . Jolie découverte d’une région hors des circuits habituels de randonnée pédestre .



 

Montmelas jeudi 29 Mai 2025

 

En ce jeudi de l’Ascension ,11 marcheurs en tenue estivale , shorts , casquettes, lunettes de soleil (les gambettes sont encore bien blanches) prennent la direction du Beaujolais plus exactement de Montmelas St Sorlin dans le Rhône à 10 km de Villefranche .

L’église aux tuiles vernissées et le parking de l’école sont notre point de départ .Sur un éperon rocheux le château de Montmelas surplombe la plaine et les vignobles . Cet édifice construit au 12e siècle est lié à l’histoire des sires de Beaujeu , remanié à plusieurs reprises il a su garder des éléments médiévaux ( donjon , tours , remparts , créneaux ) il a été aussi une ancienne garnison . C’est une propriété privée tenue par la famille d’Harcourt . Gîte , chambre d’hôtes , séminaires ,mais aussi domaine viticole . Nous longeons le parc boisé de 20 ha entouré d’une immense muraille en très bon état . Les tours ne sont pas encore éclairées par les rayons du soleil et sont encore dans l’ombre ce qui donne un air sinistre à cette forteresse ; heureusement les corbeaux ne planent pas au dessus des clochetons !

Nous débouchons sur la place du tilleul de Sully ( ministre de Henri IV qui avait décidé de planter ces arbres sur les places ou devant les églises ).Il a plus de 400ans alors il est en partie creux de l’intérieur mais il n’a pas besoin d’être tuteuré comme à Journans ou à Pérouges .!Nous descendons dans les vignes et soudain Jean Claude s’aperçoit qu’il a oublié ses bâtons là haut , un aller retour à vive allure et du dénivelé en plus çà réchauffe !

Nous atteignons le bas de la côte au pied de la carrière de Gorrh rouge de St Julien de Montmelas . Dans les années 60 on extrayait du gravier rouge utilisé pour les jeux de boules , les cours . Le site a fermé en 1995 . Nous remontons la colline sur un sentier en lacets en admirant la flore ( digitales ) et le paysage vallonné .

De nombreux hameaux sont disséminés à flanc de coteaux . Nous suivons le balisage avec comme signes des bouteilles ou des tire bouchons ( çà donne soif !) Arrivés en haut du Montoux nous découvrons une croix et une madone prises dans un bosquet de buis brûlés par la pyrale . Les terrains sont arides , les vignes s’accrochent aux pentes et au milieu de ces landes : un petit paradis ( les aboiements de chiens nous effraient un peu mais ils sont attachés ) le sentier passant devant une maison avec un jardin en terrasses .Les oeillets de poètes roses , violets , mauves illuminent ces terres brûlées et le potager est magnifique . Le propriétaire est charmant , c’est un vrai passionné . Nous poursuivons sur des sentiers balcons ou sur des petites routes qui desservent des domaines au milieu de nulle part .

La faim commence à titiller les estomacs , nous sommes à la recherche d’un lieu propice pour nous poser ; ce sera au pied d’une maison inhabitée . La reprise fait mal car elle commence par une montée raide ( normal nous sommes le jour de l’ascension )

Plaisir de retrouver un replat ombragé dans les forêts de feuillus et de résineux ambiance feutrée appréciée aussi par les sangliers vu leurs traces récentes dixit Gégé notre chasseur expérimenté .Sans transition nous débouchons sur le site  » au fil des arbres  » parcours accrobranches de Blacé très prisé en ce week end férié . Beaucoup d’enfants et leurs parents ; les parcours ne sont pas adaptés pour les mimirandonneurs ( trop hauts , trop bas ) chacun son sport nous c’est la marche .

Nous suivons la route jusqu’au col de Bonnet , plus que 400m pour atteindre l’objectif de la journée : la chapelle St Bonnet .( 676 m) isolée sur la colline  Elle offre une vue panoramique sur le Val de Saône et les Alpes . C’était un lieu de pèlerinage très suivi pour préserver le bétail de la maladie et St Bonnet avait la réputation de guérir les maux de tête et la goutte . Après avoir pris le temps de contempler le paysage et de se reposer nous abordons une descente abrupte dans les cailloux qui rejoint la route et nous conduit au cimetière pour voir la chapelle funéraire de la famille d’Harcourt au style byzantin .

Nous déambulons dans les rues du village au milieu des maisons aux pierres dorées et sous la chaleur nous retrouvons les voitures . Verdict de la rando : 15 km D 450 m Maintenant il va falloir se réhydrater mais en ce jeudi férié pas facile de trouver un bistro d’ouvert !ce sera chez La Rolande à Condeissiat  (merci Nelly tu ne les fais pas ) .

Nb:https://www.chateaudemontmelas.fr

       https://www.mairie-saint-julien69.fr/decouvrir/carriere/



 

Cuiseaux jeudi 15 mai 2025

 

Ce jeudi 15 Mai nous prenons la direction du Jura plus exactement de la Saône et Loire pour faire étape à Cuiseaux ( 1850 hab ) . Nous sommes 10 à déambuler dans ce village médiéval au pied des premiers contreforts du Jura entre plaine et montagne .

Au fil des ruelles nous découvrons l’ancien hôpital ( en réfection ), arcades , maisons vigneronnes et maisons à échaugettes , lavoirs , ( grand lavoir collecteur ) fontaines , église St Thomas aux jolis vitraux , châteaux des princes d’Orange, musées ( biennale des arts ) . Il suffit de lever les yeux pour apercevoir des détails architecturaux . Cuiseaux est la cité des peintres ( Edouard Vuillard et Pierre Puvis de Chavannes ) mais c’était aussi le siège de l’entreprise familiale des Ets Morey ( charcuteries , salaisons ) qui embauchait jusqu’à 2000 pers . Après un dépôt de bilan en 1986 elle a été rachetée en 1996 par la société Bigard ( abattoir à grande échelle , 2300 bovins par semaine en 2022 ) . Nous quittons la bourgade par la porte monumentale du Verger , vestiges des remparts qui ceinturaient la ville .

Le soleil nous éblouitmais ne nous empêche pas de voir les flancs de la montagne , il va falloir grimper . Nous passons devant le cimetière et sa chapelle et nous attaquons une montée ombragée régulière sur 2 km en ne cherchant pas à se mettre dans le  » rouge » immédiatement . Le replat du lieu dit de Marie est le bienvenu tout de même . Nous dominons la Bresse mais l’horizon est  » brouilleux  » , les prairies sont bien fleuries et le foin est abondant 

A nouveau en file indienne nous suivons des traces forestières mais pour éviter une portion de route goudronnée nous ne passons pas,à mon grand regret, devant l’ancien relais ORTF désaffecté  . Par contre nous aboutissons sur une cabane de chasse grand standing ; une vraie auberge ! Encore une petit raidillon et c’est l’heure de manger ; une fois de plus des troncs d’arbre nous serviront de bancs , le nouveau relais de télé est juste en face .

Nous repartons tout revigoré sur des chemins au milieu des bois , boueux par endroit, mais assez larges ce qui facilite les bavardages et bientôt nous accédons au belvédère de la croix de Gizia bien connu de certains marcheurs . Le paysage de la reculée est toujours aussi attrayant et le site est bien entretenu . Nous longeons les falaises en forêt mais cette fois nous ne débusquerons pas des chamois .

Nous ressortons en haut du monastère de Châtel , ancien prieuré bénédictin lié à l’abbaye de Gigny . Les maisons de Châtel se composent de plusieurs résidences à visées religieuses ; les 4 soeurs de l’Alliance sont garantes de ces lieux . les bâtiments peuvent recevoir des groupes ; séjours sportifs , culturels , familles etc la maison de retraite a fermé depuis le COVID et héberge des Ukrainiens depuis 2023 . Nous faisons notre pélèrinage en montant à l’église St Etienne , nous sommes dans un environnement propre au recueillement ( madones ,croix , statues , oratoire ) , l’ensemble est bien entretenu mais désert 

Après ces moments de contemplation nous reprenons notre périple jusqu’à Chevreaux ( Jura) , le printemps nous offre ses premières chaleurs et nous apprécions les parties ombragées de la route . Nous gravissons la colline pour atteindre les vestiges du Château de Chevreaux . L’association des Amis de Chevreaux Chatel poursuit la restauration et organise des fêtes durant l’année . Nous admirons la vue sur la région depuis les murailles et bien sûr nous escaladons les marches de la prison pour mieux dominer depuis le balcon en bois cet univers historique .

Maintenant c’est facile il faut redescendre entre bois et prairies , quelques vignes subsistent , les fenaisons débutent , les cerisiers rougissent : non ce n’est pas un épouvantail mais un homme en train de ramasser de belles cerises dans son panier , çà fait envie ! Nous abordons le « Cuiseaux moderne » avec son collège , son flamboyant EHPAD , son foyer logement , maison de santé . Nous terminons la rando sur une note positive ; un gentil gamin veut à tout prix nous faire essayer son buggy à moteur .

Nous déclinons son invitation car pour entrer et ressortir de cet engin cela aurait pu poser des problèmes mais il est déçu ! Nous sommes un peu fatigués : 18km D 500m mais fiers d’avoir encore pu le faire ! cela mérite une récompense ……..petite mousse à Coligny .



 

La Godillotte jeudi 8 Mai 2025

Les sites météos consultés maintes fois sont unanimes : temps gris , risque d’averses en fin d’après midi ;  » çà devrait tenir  » . 11 randonneurs ont décidé  » quoiqu’il en coûte  » de prendre la direction de St Lupicin dans le Jura à proximité de St Claude pour participer à une rando organisée : la Godillotte du Plateau . Les parkings sont remplis , nous ne sommes pas les premiers à arriver car il faut compter 1h30 de trajet . Nous retrouvons le site des Ecuriats et l’ambiance chaleureuse des inscriptions avec une multitude de gâteaux . Nous posons sous l’arche de départ à la demande d’un photographe local  » Halte là , Halte là les Bressans sont là  » et c’est parti pour les 15 km en suivant les rubans de chantier jaunes et rouges .

Nous traversons les rues de St Lupicin ( moine de l’abbaye de St Claude ) église, parcs, écoles .Depuis sa fusion avec Cuttura la commune a pris le nom de Coteau du Lizon ( 2360 hab ). L’usine Bourbon depuis 1920 a contribué à sa renommée en fabriquant des objets en bois , en os, en ivoire ,puis des articles de bureau , stylos , maquettes d’avion à des fins publicitaires , rachetée en 2011 par le groupe plastivore pour se spécialiser dans des pièces autos sophistiquées . Petit à petit nous quittons le goudron pour suivre des sentiers humides et détrempés pour descendre à pic sur les gorges du Lizon . Les bâtons sont les bienvenus pour ménager nos genoux arthrosés , les pantalons de certains marcheurs sont  » chocolatés  » quand on se regroupe sur le pont bleu . Qui a glissé ? facile à savoir . Le torrent est bouillonnant et dégringole dans des ravins encaissés .

Maintenant il va falloir remonter ( joies de la rando ) jusqu’au village de Ponthoux : chacun son rythme , plusieurs virages permettent de se rassembler de se réhydrater et d’enlever des vestes car tout le monde transpire .Les traces sont toujours aussi glissantes mais en montée nous sommes moins stressés . Un peu plus de luminosité filtre à travers les feuillages , nous arrivons en vue des premières maisons du village .

Nous découvrons le paysage de la vallée de la Bienne avec ses vallons pris dans les bois , très peu de prés . Les moines de St Claude pourraient revenir défricher la région ! Quel plaisir de marcher sur le bitume au milieu de vieilles maisons en pierres mais à nouveau nous pénétrons dans les forêts moussues et fantasmagoriques , les sapins scolytés réduits à l’état de squelettes ajoutent encore une touche lugubre . Heureusement nos bavardages et le chant des oiseaux égaient cet univers sylvestre . Grimpettes, descentes se succèdent , cela en deviendrait monotone heureusement nous débouchons sur le chapiteau du premier ravito .

Nous reprenons des forces au pied d’un monticule de grumes de sapins , le temps de discuter avec les bénévoles et c’est reparti jusqu’au belvédère du Jai  Les dernières montées sont éprouvantes et c’est avec plaisir que nous nous installons sur une table de pique nique sous un rayon de soleil qui illumine le plateau et nous permet de repérer les villages de Cuttura, St Lupicin, Lavans . L’appétit vient en mangeant et c’est l’estomac bien rempli que nous reprenons notre périple toujours en forêt mais en profil légèrement descendant . Nous nous payons encore une rude montée sur une route forestière avant de plonger sur le plan d’eau de Ravilloles .

La pente est raide et équipée de cordes et çà glisse mais personne ne chute . Nous longeons le lac en phase de remplissage jusqu’au deuxième ravito situé sous la cabane propice aux fêtes du 14 juillet . Les bénévoles sont toujours en faction et attendent les derniers randonneurs ( il y en a encore derrière nous ) , en insistant un peu , une bouteille est même ouverte en notre honneur . Après cette petite halte nous empruntons la passerelle métallique de ce barrage construit en 1910 sur le Lizon pour produire de l’électricité pour les ateliers de tourneries situés en aval .

Il est susceptible d’être détruit car il ne répond plus aux normes actuelles et ses assises donnent des signes de fatigue et l’EDF ne veut pas investir dans des travaux . Ce n’est pas sans peine que nous gravissons la colline de Ravilloles ! nous visitons ce petit bourg de 500 hab réputé pour ses tourneries ( boutons en bois ,toupies , yoyos ) . Il a été redynamisé avec la création de l’atelier des «  »Savoir Faire  » installé dans l’ancienne usine Bourbon . Il permet de faire connaitre les métiers d’arts régionaux ( tournerie, émail, boissellerie, lapidaire, poterie etc ) .

Nous suivons une partie du sentier des  » Savoir faire  » jalonné de mains baladeuses ( attention les filles ) mais non c’est de l’ART .

Le parcours est aménagé de marches et d’un platelage ( pont toupie ) et suit le torrent jusqu’au barrage de Cuttura . Ce barrage réservoir a été établi en 1903 par la société des frères Tournier ( comme celui de Ravilloles ) , industriels ingénieux originaires de Morez . Il permettait de retenir les eaux du Lizon lors des crues , de les répartir dans les ateliers de tourneries et de produire de l’électricité pour les communes voisines .

L’ancienne tournerie de pipes dont la roue à augets est visible depuis une vitre au sol est restaurée par l’association des amis de la roue du Lizon . Poursuite sur des chemins empierrés et bientôt les premières maisons émergent des frondaisons ; çà sent l’écurie ! L’arche de départ vient d’être dégonflé , les bénévoles plient les tables quand les Bressans arrivent .

Le président se fait un devoir de nous offrir un article souvenir et c’est sous quelques gouttes de pluie que nous regagnons les voitures . Nous sommes fiers d’avoir parcouru 17 km dans une ambiance chaleureuse , sur des terrains escarpés l’entraide a bien fonctionné notre devise : Tous ensemble , tous ensemble !



 

Pierreclos jeudi 24 Avril 2025

 

C’est sous une météo incertaine que 12 randonneurs se retrouvent au pied du château fort de Pierreclos aux tuiles vernissées , à l’allure imposante voire mystérieuse . Alphonse Lamartine (1790 1869 ). était un familier des lieux , il a eu une liaison avec nina michon de pierreclau avec qui il a eu un fils . Le poète sera le fil conducteur de notre balade .

Il ne fait pas chaud , nous prenons la direction du parc municipal et immédiatement nous nous engageons dans les rues montantes du village . Le panneau indique 1km200 d’ascension pour atteindre la table d’orientation ; nous sommes prêts mentalement aidés par la beauté du paysage au fur et mesure que nous nous élevons sur la montagne de Cras . Bizarre le sentier est parsemé de coquilles d’oeufs , il y a même un oeuf entier coincé dans une branche . C’était la célèbre chasse aux oeufs frais de Pierreclos qui a eu lieu pour Pâques sur ce territoire .

Après quelques pauses réparatrices nous atteignons le belvédère situé sur un éperon rocheux , nous dominons la vallée viticole . Mais pour accéder au point culminant il faut s’aventurer sur un sentier escarpé à flanc de côteau jusqu’aux barrières vertes . Nous longeons les falaises au dessus de Sologny , le château de Berzé se dégage au loin . Nous devons redescendre sur une piste glaiseuse avec des pierres plates humides propices aux glissades . Nous retrouvons avec plaisir un large chemin dans la forêt qui débouche sur le village de Milly Lamartine . Nous tombons directement sur le parc du cèdre où le buste en bronze de l’enfant du pays trône majestueusement et rappelle que cet homme de lettres a eu aussi une carrière politique en s’opposant au régime de Louis Philippe et en s’engageant dans l’abolition de l’esclavage .

Nous nous approchons de la maison où il a passé une partie de son enfance et à laquelle il était très attaché . Nous tournons autour de l’église et du restaurant  » la table d’Alphonse  » fermé ce jour .Le temps change et annonce la pluie ; la secrétaire de mairie nous propose un hangar adjacent à l’ancienne école mais nous préférons honorer le poète en mangeant au pied de sa statue . La fraîcheur ambiante nous incite à lever le camp rapidement , direction le col de Chize, route parcourue maintes fois par Lamartine pour rencontrer son précepteur l’abbé Dumont à Bussières . Un rideau de pluie se propage à l’horizon et arrive sur nous , mais une légère brise le détourne ; en file indienne nous nous enfilons dans un couloir boisé et nous montons progressivement quand soudain les cordes tant redoutées sont devant nous , nous devons nous agripper à ces cordages salvateurs pour gravir les 2 paliers glissants . Tout se passe bien , l’équipe réussit ce test d’agility et regagne un terrain moins accidenté jusqu’à l’embranchement de la grotte de Jocelyn que nous éviterons ( trop escarpée et dangereuse , vous verrez les photos que Gilbert a pris lors de la reco )

Cette grotte servait de lieu de rendez vous coquin à l’abbé Dumont et son amie Melle de Milly ( l’amour donne des ailes c’est bien connu ! ) Lamartine s’est inspiré de cette histoire pour écrire les vers de Jocelyn . Encore un effort et nous voilà sur les pelouses sèches de la montagne de Monsard au milieu des genêts et des baguenaudiers . Une table d’orientation , une antenne relais , nous dominons la voie ferrée , la RCEA ,le col du Bois Clair, la Roche Coche, Prissé et de l »autre côté les roches de Vergisson et Solutré . Nous descendons jusqu’au parc de jeux de Bussières , joli village avec de belles maisons bourgeoises .

Nous traversons la petite Grosne et remontons vers le château vinicole des Essarteaux en faisant un détour croyant que c’était un domaine privé . Les montées et descentes s’enchaînent au milieu des vignes qui débourrent ; gare au gel ! Le hasard fait parfois bien les choses , nous passons devant le caveau Lapalus Maurice et Fils et il y a de la lumière alors ……… Le propriétaire nous accueille pour une dégustation : vins rouges , vins blancs , avec modération bien sûr , la rando n’est pas finie . Tout ragaillardis nous continuons notre périple jusqu’à Pierreclos et nous grimpons au château sur un sentier enclavé entre de vieux murs pour arriver au lavoir et affronter le dernier raidillon qui nous emmène sur la grande allée des tilleuls pavée en hérisson .

Tout au bout l’élégant portail du château est ouvert , c’est un domaine viticole réputé , chambre d’hôtes , dégustation , location de salles etc mais pas dans nos prix ! Le gentil producteur nous livre les cartons de vin alors que nous arrivons au parking .

Encore une fois nous aurons eu de la chance avec la météo et nous sommes fiers d’avoir pu arpenter ces collines aux couleurs poétiques et d’écouter les oiseaux discuter entre eux ; décidément Lamartine a une influence sur ma prose !

Bilan de ce pélerinage : 16 km D 450 m

https://www.lejsl.com/edition-de-macon/2012/04/11/malgre-la-pluie-succes-pour-la-chasse-aux-oeufs

https://www.poetica.fr/biographie-alphonse-de-lamartine/

 

NB:déjà pour accéder à la grotte de Jocelyn c’est du sport,alors dedans je ne vous dis pas….



 

Bourcia lundi de Paques 21 Avril 2025

 

Lundi de Pâques , la météo n’est guère encourageante , c’est sûr il y aura des averses et en plus nous prenons la direction de la vallée du Suran pays verdoyant à souhait ; cela veut tout dire ! 6 courageux randonneurs stationnent devant l’église de Bourcia et scrutent le ciel dubitatifs . Nous sommes dans le Jura , les communes dont le nom finit en  » A  » ne prennent pas de « T » .

Depuis 2017 ce village est devenu Val Suran , il comprend : St Julien/Suran , Louvenne , Villechantria . Il ne fait pas chaud alors vite équipons nous et lets go Notre passage dans les rues et devant les fontaines passe presque inaperçu si ce ne sont les aboiements des chiens de chasse qui troublent ce calme ambiant . Nous nous engageons sur un chemin agricole au pied du Mont Myon méconnaissable sur ce versant .

Des troupeaux de vaches paissent dans les prés , des montbéliardes et des vaches bleues ! Nous sommes dans l’univers des Schtroumpfs ! en fait ce sont des vaches de la race gasconne des Pyrénées . Une ferme , des fontaines et nous voilà à Dancia où quelques vieilles maisons se sont regroupées pour former un hameau de Bourcia . C’est la France profonde , cadre idéal pour les amateurs de solitude . Nous passons la colline et nous retrouvons un semblant de vie ( tondeuses ) aux abords de la chapelle St Jean Baptiste de Pouillat ( avec un T car nous sommes repassés dans l’Ain ) . Cet édifice

du 16éme est en pleine restauration . Nous traversons la commune connue par certains mimirandonneurs pour avoir participé en 2023 à la rando du Maquis de Nivigne .

Le Mont Nivigne 768 m point culminant du Revermont est à proximité si tu aimes les montées soutenues . C’est par un sentier enherbé que nous arrivons en vue de Montfleur ( 200hab ) en arrière du village . Site historique lié à la famille de Chalon qui fit construire une forteresse sur la butte , incendié par les troupes françaises en 1479 , reconstruit, en 1631 et brûlé par les Allemands en 1944 et reconstruit en 1947 ( suite aux prochains épisodes ) . Nous montons à l’église Ste Catherine en lisant les panneaux explicatifs qui retracent le patrimoine du bourg .

Il est déjà 11h30 . Nous empruntons le chemin de ronde du château ( vieux murs et en contrebas des enchevêtrements d’arbres moussus , un univers glauque ) . Nous traversons le ruisseau du Bourney aux eaux bouillonnantes sur le petit pont de Baresia , nous sommes à proximité du Pont des Vents et son ancien moulin. Nous continuons sur un chemin sablonneux qui nous emmène le long des rives du Suran tumultueux depuis ces derniers jours . Après ce long cheminement nous atteignons le village de Broissia ( 60 hab ) et son joli pont à 5 arches .

Le ciel s’obscurcit , les 6 randonneurs sont à la recherche d’un lieu propice pour manger . L’ancien pèse lait faisant office de boîte à livres tombe à pic , chaises , table , banc , le grand luxe . Un petit crachin pendant une dizaine de minutes et nous voilà repartis , le coq et l’âne saluent notre passage , des génisses curieuses aux anneaux rouges nous accompagnent le long de leur barrière ; nous cheminons dans les vertes prairies et nous retrouvons le Suran au moulin du Pont Neuf à Liconnas sur la commune de Villechantria ; siège de multiples expositions ( vieux matériels , conférences ) .

Le village de St Julien se détache en face et en remontant sur les coteaux on se rend compte que l’on a fait une grande boucle pour agrandir le kilométrage de la balade . On apprécie mieux le paysage sous un autre angle !

Mais à un carrefour nous comprenons que nous n’échapperons pas à la montée finale sur 1 km agrémentée de 3 virages pour reprendre son souffle . Les  » moteurs en surchauffe  » se méfient de la brise qui sévit sur le hameau de la Boissière mais prennent le temps de contempler le paysage ( Mt Myon , Nivigne ) et de s’arrêter devant la petite chapelle Ste Marthe au toit de lauzes . De nouvelles constructions , des chalets en bois égayent ce plateau sentinelle de la vallée . Nous descendons sur un sentier caillouteux et nous arrivons juste au dessus de l’église de Bourcia notre lieu de départ .

17 km sans avoir été mouillé ,elle est pas belle la vie !



 

 

 

 

Bouvent Jeudi 17 Avril 2025

Cap ou pas cape?Il ne pleut pas comme vache qui pisse et direction Bouvent où 2 Polliaties viennent me rejoindre.Sur le Revermont c’est bien bouché mais ici seulement quelques gouttes de pluie et ce sera sans capes!Direction la voie extérieure désormais réservée aux modes doux.Un peu de repérage au niveau du chemin qui va au château de la Garde ,vers le bois Hanriot et nous voilà où les travaux de renaturalisation de le Reyssouze ont commencé.

Le but du jeu étant de recréer des méandres à la rivière pour que celle-ci s’étale dans un bassin spécialement conçu en cas de crue.Aujourd’hui on est dans ce cas de figure et tout est recouvert d’eau:les arbustes,le chemin sur pilotis et en partie l’allée ensablée!Nous n’avons pas les cuissardes alors nous aménageons le parcours par Pombeau et St Just.On y retrouve la Traverse qui va à Ceyzé,la descente de l’Alagnier revue et corrigée avec retour par la passerelle à Bouvent.

Là notre Reyssouze resurgit avec un fort débit.Il faut dire que les berges ont été nettoyées de fond en comble et maintenant « ça crache ».Nous ne sommes pas les seuls à avoir bravé les prévisions météo,de nombreux promeneurs avec leurs chiens sont bien présents et toute une classe de collégiens sont à la recherche de balises.Certains très motivés,d’autres à l’Ouest,d’autres apathiques!En tout cas ça rappelle le mois que l’on a passé avec Florence et son initiation à l’orientation.Chemin faisant,à l’extrémité du parc ,on aboutit au niveau du bassin écrêteur là où le cheminement piétonnier doit arriver est pour le moment fermé par des barrières.

Promis,on reviendra quand les conditions seront meilleures:travaux finis,pas de crue,pas de pluie et pas de gel….



 

Le petit Thomas….

Le petit Thomas demande à sa maîtresse s’il peut lui parler après le cours .

Elle accepte. 
La maîtresse: 
– Alors, que veux-tu me dire, Thomas ? 
Thomas: 
– Je pense être trop intelligent pour rester dans cette classe, je m’embête ! Je voudrais passer directement au Lycée.
Sur ce, le directeur informé, demande à Thomas s’il veut bien passer des tests. 
Thomas accepte sans hésiter, le directeur débute les tests… 
Le Directeur: 
– Voyons voir Thomas, 3 x 4 
Thomas: 
– Douze ! 
Le Directeur: 
– Et 6 x 6 
Thomas: 
– Trente six, Monsieur le Directeur. 
Le Directeur: 
– Capitale du Japon ? 
Thomas: 
– Tokyo
Le test continue pendant une demi-heure, Thomas ne fait aucune erreur !
A la fin du test, le directeur est satisfait mais, la prof demande si elle peut à son tour lui poser des questions. Tous deux acceptent, et la prof commence.
La Maîtresse: 
– Bon Thomas ! La vache, elle en a 4 et moi j’en ai 2, qu’est-ce que c’est ? 
Thomas: 
– Les jambes, Madame. 
La Maîtresse: 
– Correct.. Qu’est-ce qu’on trouve dans tes pantalons et pas dans les miens ?
Le Directeur s’étonne de la question…
Thomas: 
– Des poches, Madame. 
La Maîtresse: 
– Bien, Thomas. Qu’est-ce que les hommes et les femmes ont en plein milieu et qui est en double ?
Le directeur se prépare à intervenir lorsque Thomas répond.
Thomas: 
– Les deux « M », Madame. 
La Maîtresse: 
– Où est-ce que les femmes ont les poils les plus frisés ? 
Thomas: 
– En Afrique Madame, répond le gamin sans hésiter. 
La Maîtresse: 
– Qu’est-ce qui est mou mais qui, aux mains d’une femme, devient dur ?
Le Directeur ouvre grands les yeux mais Thomas répond :
Thomas: 
– Le vernis à ongles, Madame. 
La Maîtresse: 
– Qu’est-ce que les hommes et nous les femmes, nous avons au milieu des jambes ? 
Thomas: 
– Les genoux ! 
La Maîtresse: 
– Bien. Et qu’est-ce qu’une femme mariée a de plus large qu’une femme célibataire ?
Le Directeur n’en croit pas ses oreilles !
Thomas: 
– Le lit, Madame. 
La Maîtresse: 
– Quelle est la partie de mon corps qui est souvent la plus humide ? 
Thomas: 
– Votre langue, Madame. 
La Maîtresse: 
– Quel mot commençant par la lettre « c » désigne quelque chose qui peut être humide ou sec et que les hommes aiment regarder ? 
Thomas: 
– Le ciel ! Affirme Thomas.
Le Directeur soufflant, transpirant comme un sauvage, décide d’arrêter le test et s’exclame : 
– Ce n’est pas au lycée que je vais t’envoyer mais directement à l’université ! Même moi, je l’aurais complètement raté ce test…
Morale de l’histoire : C’est avec l’âge que l’on devient pervers.

Bohas jeudi 10 Avril 2025

Nous sommes 17 à prendre le départ sur le parking de la salle des fêtes de l’école maternelle et centre de loisirs de Bohas . En 1974 la commune a fusionné avec Meyriat et Rignat . Le soleil arrive mais en attendant la fraîcheur est encore présente .

Nous nous engageons dans les ruelles du village pour déboucher sur la route du Berthiand . Nous franchissons le Suran sur le pont construit en 1873 et apercevons les vestiges du gour de l’ancienne scierie et  montons en direction de l’église proche de l’ancienne école qui abrite la bibliothèque . Sur ce petit promontoire nous entrapercevons les ruines du château de Bohas incendié en 1944 par les Allemands .

Nous empruntons des petits chemins au milieu de vieux vergers et de prairies et nous nous enfonçons dans les bois . Les rayons du soleil traversent les feuillages naissants ,le chant du coucou et le pépiement des oiseaux nous ravissent . Nous zigzaguons sur des pistes bien tracées et sèches à l’abri du vent ; les sous bois ne sont pas envahis par la végétation et sont aérés . Les arbres ont été bien exploités par « des vrais bûcherons » , il n’y a pas d’enchevêtrements de troncs et de branchages laissés sur place . Le muguet n’offre pas encore ses clochettes mais cela ne saurait tarder .

Après quelques grimpettes nous débouchons dans des taillis envahis de genêts , de ronces et d’arbustes rabougris . Nous sommes à proximité de Rignat ; nous reconnaissons une croix et un banc qui nous tenterait bien mais c’est pas l’heure ! Nous poursuivons dans des allées buissonnières jusqu’au

carrefour de la Combe à la viande . Mais Gilbert ne ferait il pas durer le plaisir ! Nous repassons dans des bois et  avons l’impression de tourner en rond ( un randonneur a peut être eu la bonne idée de semer des cailloux pour repérer le chemin ) .

Quand est ce qu’on mange ? nous trouvons un endroit propice pour nous arrêter : un banc , un tronc , un talus surélevé font l’affaire . Une promeneuse solitaire nous rejoint : c’est notre copine Véro la bibliothécaire de Bohas et dorénavant elle sera notre guide . Nous descendons jusqu’au Suran au gué de la Biolière , les ruines du vieux moulin évoquent une époque révolue et pas si lointaine . Les pierres qui traversent la rivière sont plates ,sèches et régulières et facilitent le passage .

Petite montée ombragée au hameau du Petit Meyriat avant de rejoindre la route de Chiloup sous la chaleur . Ce petit patelin est niché sur les flancs de la montagne de Buenc . Nous progressons sur une voie empierrée au milieu des pâturages jalonnés de baignoires hétéroclites , nous dominons la vallée ; petite halte devant la jolie résidence secondaire avant de se faufiler dans des couloirs végétaux bien débroussaillés et fléchés . Comme à vélo il faut suivre le peloton de tête et ne pas laisser des espaces sinon on a vite fait de se sentir perdu …… Le rassemblement de la troupe permet de s’assurer que personne ne manque à l’appel . Nous regagnons le point de départ sous une chaleur estivale , il va falloir se réhabituer . Encore une belle rando dépaysante et relaxante à deux pas de nos domiciles .



 

Louhans jeudi 3 Avril 2025

Louhans ouvre la reprise des randos 2025 à la journée et il va faire beau . Oui le printemps est arrivé , sors de ta maison, dépêches toi, ne perds pas de temps . C’est ainsi que 15 randonneurs se retrouvent à 10 h sur la place du marché de Louhans . Il a lieu tous les lundis et a su garder un caractère pittoresque avec ses volailles ; les commerçants envahissent la Grande Rue et exposent leurs marchandises ce qui attire une foule nombreuse .

Nous démarrons tranquillement , le clocher de l’église St Pierre aux tuiles vernissées se dégage des toits . Nous empruntons le cheminement piétonnier le long du Solnan et la passerelle métallique inaugurée en 2023 , elle fait le lien entre le quartier de Bram et le centre ville . Nous passons devant le stade de Cuiseaux Louhans (9750 places ) qui a connu ses heures de gloire quand il évoluait au niveau professionnel ( entre 1981 et2000 ) . Le festival des Nuits Bressanes se déroule ici ( Julien Clerc , Pagny , Johnny , Obispo etc ont contribué à sa renommée ) .

Le seul dénivelé du jour sera la montée au collège et lycée Henri Vincenot ( peintre écrivain sculpteur bourguignon ) . La cité scolaire est construite dans un cadre paisible et verdoyant . Louhans Châteaurenaud est une sous préfecture de Saône et Loire de 6500hab et bénéficie d’infrastructures modernes ( pôle enfance , stade , centre nautique ) mais c’est aussi un monde rural avec l’agriculture et le maraîchage . Nous parcourons les sentiers fléchés Merci Martine d’avoir fait un préflèchage : Désserte du Champ Bouquet . A présent c’est le village de Sornay (2020 hab) qui a le privilège de nous accueillir . L’architecture des fermes bourguignonnes est différente de nos fermes bressanes ; les toits pentus sont recouverts de tuiles plates , les murs sont en briques et à colombages en bois ; le large débord du toit en casquette s’appelle sevron et couvre la partie du sol appelé galerie .

Les marcheurs regardent souvent les noms sur les boîtes aux lettres et là stupeur ! Mr et Me Gautheron Michel sont propriétaires d’une maison mais madame ne s’appelle pas comme notre amie ……. cela ne nous regarde pas mais on aimerait bien savoir ! Après un long cheminement sur le goudron nous rejoignons la Seille qui prend sa source dans le Jura et qui se jette dans la Saône à la Truchère . Elle s’écoule langoureusement et paresseusement au sein des prairies où fleurissent encore à cette époque les fritillaires pintades  (on les a admirées ) . Le gazouillis des oiseaux et le chant du coucou annoncent les beaux jours , mais les estomacs commencent à crier famine .

Le square des Américains au pied du village de Branges est le bienvenu .Il est situé sur la route que les Américains ont emprunté pour libérer le village en 1945 ( cf photos) . En 2025 viendraient ils encore nous défendre ? Cette aire de pique nique est bien aménagée à proximité de l’écluse . Nous repartons sur le chemin de halage émaillé de panneaux d’interprétation .

La navigation de plaisance n’a pas encore repris sur la rivière et les pêcheurs reprennent petit à petit leurs emplacements . On ferait bien une petite coupure eh bien il suffit de demander ! En fait les coupures ont été créées pour supprimer les méandres de la Seille et faciliter la navigation . Petite halte au port bien calme à cette époque de l’année . Après avoir zigzagué sur le passage handicapé nous arrivons en ville et au rond point un peloton de gendarmerie filtre les entrées ; heureusement le petit verre d’alcool de midi a du être éliminé .

Nous nous promenons dans la Grande Rue aux 157 arcades , le centre ville est animé : nombreux magasins ouverts et pas à vendre , parcs fleuris , façades moyenâgeuses . Nous longeons l’Hôtel Dieu , dans les dépendances un musée d’histoire et de culture des Sourds a été ouvert en2013 , il est consacré à Fernand Berthier né à Louhans , toute sa vie il s’est battu pour que le langage des signes soit reconnu et c’est Armand Pelletier de Montcet ( frère de Roger ) sourd de naissance qui en est l’instigateur .*

Les premières chaleurs sont difficiles à supporter , le bistrot le « P’tit Blanc » ( on reste encore dans le monde des Blancs cf rando à Marboz ) est sur notre passage : la petite mousse est la bienvenue . La tête de veau et les corniottes ce sera pour une autre fois . C’était une rando qui sentait déjà les vacances , les marcheurs en mode touriste ont quand même parcouru 15 km .



 

Marboz jeudi 27 Mars 2025

L’arrivée des beaux jours a incité 23 randonneurs à stationner sur les hauteurs de l’étang des Teppes de Marboz . Au programme une petite marche dans la campagne marbozienne sans difficultés notoires . Rassemblement des troupes à 13h30 et départ effectif à 13h40.

La joyeuse équipe s’étire tout doucement devant l’ESAT des Teppes ( ets créé en 1992 pouvant prendre en charge 52 travailleurs en situation d’handicap ) . Petit arrêt devant la croix des Potences ou croix des 5 boules érigée en 1827 et reconstruite en 1911 . En ce lieu les malfaiteurs étaient pendus et la sentence était irrévocable ! Nous traversons la RD 996 avec prudence et nous empruntons des petites routes communales noyées dans une campagne verdoyante et florissante . Nous pénétrons dans les bois sur des pistes humides et détrempées . La marche se transforme en un test d’agilité : sauter pour éviter les flaques , repérer les passages les plus appropriés , chacun sa route ,chacun son chemin et soudain la file s’arrête .

Un bief traverse notre itinéraire : il faudra faire preuve d »équilibre sur un poteau en béton démuni de rambardes . Tout le monde franchit l’obstacle ; suite au prochain épisode ! Après cette petite décharge d’adrénaline nous marchons d’un pas plus assuré en direction du Marlezay . Les chevaux caracolent dans les parcs et viennent à notre rencontre . Les maisons ne sont pas isolées comme dans la Dombes mais regroupées en petits hameaux et bien entretenues . Tout en bas du vallon coule la Durlande et après une petite remontée nous nous regroupons devant l’ancienne école . Nous repassons de l’autre côté de la  » grande route  » bien circulante .

Quel plaisir de déambuler sur de larges traces boisées et soudain bis répétita ! un poteau en béton incliné sans barrières au dessus du bief : 2 options , soit le traverser en 2 enjambées aériennes ou marcher en équilibre en se concentrant un maximum , pas de refus d’obstacles c’est une réussite totale ; la prochaine fois on testera une slackline ! Il y a encore des ornières boueuses ;  » chef j’ai glissé  » la 7éme compagnie est de retour .

Adieu la gadoue , nous nous immergeons dans le paradis Blanc ; les hameaux portent tous le nom de Blanc : Blancs Pivet , Blancs d’en Haut , d’en Bas ,Blancs Maillards , Blancs des Prés et nous nous avons aussi Flo Blanc d’Izelet ! Pagneul a trouvé un copain au Blanc Pivet , un berger australien a décidé de nous accompagner malgré nos tentatives de lui faire regagner son domicile Les toutous mènent la troupe et s’éclatent . Sur la colline de Montsouge je crois reconnaitre le sentier emprunté lors de la reco et j’induis Gilbert en erreur .Nous crapahutons dans un champ sous le regard étonné des vaches Holstein parquées dans un autre enclos . Tel un régiment en déroute nous recherchons une échappatoire pour sortir de ce mauvais pas après avoir sauté par dessus un fossé , l’esprit d’entraide est bien présent .

L’ouverture d’une clôture nous permet d’accéder sur la digue de l’étang des Teppes , un plan d’eau de 2,5 ha réservé à la pêche , un havre de paix bien dissimulé dans la verdure . Nous assistons à un remake du Titanic  » My heart will go on  » sur un ponton mais Leonardo Di Caprio a pris un sacré coup de vieux !

Finalement cette petite rando sans prétention nous a permis de nous divertir et de tester nos capacités sportives , on peut encore s’améliorer ! Après quelques gourmandises nous quittons les lieux ; seule ombre au tableau le berger australien assiste à notre départ et suit les voitures ……..

PS Tout finit bien , j’ai eu des infos par une connaissance des Blancs Pivet : le chien a été amené chez un véto ; il a été identifié grâce a sa puce et a été remis à son propriétaire .



 

La Ruaz jeudi 20Mars 2025

18 randonneurs étaient présents au départ de la Ruaz, petit hameau de Druillat .Pas d’église ni de chapelle , un petit plan d’eau , quelques maisons et comble de malchance l’atelier du chocolat est fermé ! Nous sommes un peu dépaysés,heureusement nous reconnaissons les villages de St Martin du Mont, Revonnas , Ceyzeriat, Mont July en face de nous . C’est la campagne , nous cheminons au milieu des champs ensemencés bien exposés au vent du sud aujourd’hui .

Une haie a été replantée depuis peu: de jeunes plants sont recouverts d’un paillage sur plus de 200m . Après avoir supprimé ces barrières bocagères les techniciens ont décidé de réagir pour restaurer les paysages et favoriser la bio diversité et limiter l’érosion des sols .

Le domaine du Temple de Molissole niché sur une colline est clôturé de hautes balustrades pour chevaux . C’était un établissement de Templiers , ordre religieux et militaire du Moyen âge ayant pour vocation de protéger les pèlérins qui se rendaient en Terre Sainte . Aujourd’hui le domaine appartient à un Suisse ( explications données par le fermier à Gilbert ) .

Le chemin en lisière de bois est sympa et nous conduit au hameau des Basses Rossettes ( carcasse de vieilles voitures et peut être un entrepôt de manèges forains ) Nous repassons sur des lieux connus souvenez vous : la petite ménagerie avec les perroquets mais où est notre meunier ? Nous nous engageons dans la forêt , une grume solitaire en bordure de sentier nous sert de banc . Il y a de la place pour toute l’équipe pour faire une pause . Après  » çà se corse  » les engins ont laissé des ornières remplies d’eau , nous slalomons entre les flaques : chacun son style ! Une petite grimpette et nous surplombons les étangs de Ponsuard ( commune de Varambon )

Nous nous imprégnons de cette ambiance champêtre . Un petit champignon sur un tronc en forme de poupée n’a pas échappé à l’oeil artistique des marcheurs ; ils ont l’imagination fertile ! Au Roset nous passons devant l’ancienne école et devant un étang . Les jolis galets peints disséminés tout le long d’une propriété et les décorations disposées avec goût nous font oublier la montée du Bois Battu . La sympathique maîtresse des lieux est une passionnée .

Nous traversons des bois tapissés de feuilles de chênes d’Amérique , les bûcherons n’ont pas chômé, les stères sont bien empilées et prêtes à être chargées . Nous retrouvons les espaces verts et les maisons et nous réagissons : mais oui c’est notre point de départ ! Cette randounette de 11km a permis à 3 marcheurs du mardi de se tester . Bienvenue aussi à Roselyne et Michel qui ont un passé Haut Jurassien . Merci à Marie Martine qui a trouvé le temps de pâtisser entre ses heures de travail .