Catégorie : Mars 2024

Nous aurions dû aller à Ozan , mais vu les trombes d’eau des nuits précédentes on a pas ozer ! Nous optons pour St Sulpice , commune de 260 hab voisine de St Didier d’Aussiat . Les chemins seront moins détrempés et notre marche plus agréable . La grosse giboulée n’a pas effrayé les 15 randonneurs qui ont investi la place du village . La petite église est originale ; elle ressemble à une ferme bressane à colombage avec sa galonnière , une petite tour carrée avec une croix surmontée d’un coq fait office de clocher .

C’est sous un grand soleil avec un léger vent du sud que nous arpentons les petites routes de la campagne . Des fermes avec des cheminées sarrasines , des vallons , des charrières , des champs labourés , des chèvres , un centre d’éducation canine , des éléphants roses ! non des vaches bleutées et des bisons que nous apercevrons au loin . L’or des pissenlits et la blancheur des paquerettes se détachent de la verdoyance des pâturages .Voici un condensé de notre balade mais quel plaisir d’avoir pu profiter de cet après midi ensoleillé 

A l’approche de Pâques une question se pose alors que nous retrouvons la petite église : quand est ce que les cloches partent ? ( dans 5 mn en voiture !! ) Selon la tradition catholique elles sont réduites au silence en signe de deuil à partir du jeudi saint et vont à Rome pour être bénies par le pape , elles reviennent le jour de Pâques remplies d’oeufs , de poules et lapins en chocolat  Mais pour nous il y a une exception elles sont déjà revenues ce jeudi à 17 h avec des madeleines , du chocolat et de la bière ……Il faut dire quand même que Mado est né dans un château à St Sulpice!

Température estivale pour cette rando de 12 km et un dénivelé de 200m . 15 randonneurs se retrouvent sur le parking de la rue du port à Varambon . Cela rappelle le temps où le flottage du bois était pratiqué sur la rivière d’Ain et où les radeliers s’arrêtaient ici à Port-Hugon .

C’est aussi à Varambon que le Suran perd son nom . Nous partons en direction de l’église située en bas des fortifications du château . Elle date du Moyen Age et a été transformée en collégiale au 15 e et restaurée et embellie grâce à l’architecte italien Caristia en 1750 .Nous ne pouvons qu’admirer le double escalier et poser pour la photo . Nous montons jusqu’au belvédère de Montmeilland où une statue de la Vierge et une table d’orientation sont implantées . Nous avons une vue imprenable sur la plaine de l’Ain et les monts du Bugey .

A proximité le château se dégage à travers les immenses cèdres bicentenaires du Liban . Cet édifice a été édifié en l’an 1000 par la famille des comtes de La Palud et reconstruit en 1855 par le comte Alphonse de Boissieu ; ce manoir appartient toujours à cette famille et s’esttransformé en gîtes et chambres d’hôtes de standing . Le parc est bien entretenu , les prés sont d’un vert éclatant et soudain nous quittons le goudron pour nous enfiler dans les landes et les bois très aérés avec l’absence de feuillages .

Les flaques , les gouilles , les ornières nous obligent à dévier nos trajectoires ; un coup sur la gauche , sur la droite ,nous quittons parfois la trace pour échapper à la boue mais toujours dans la bonne humeur . Un petit étang caché dans la forêt crée une diversion . Nous débouchons au hameau de Ponsuard , la basse cour est encore là mais où est le meunier rencontré lors de notre rando en 2019 ?

Nous tournons à gauche en direction du Mont Margueron . Les engins forestiers ont endommagé le chemin , notre démarche devient plus hésitante mais une petite route nous attend déjà à Mossand . Les prés sont recouverts de pâquerettes . Le hameau de la Magdeleine et ses nouveaux lotissements s’étalent dans cette campagne paisible .

Nous abordons la descente sur un sentier bordé de vignes , après avoir longé la route de Priay sur 200m nous plongeons sur les brotteaux ; zone naturelle propice à la biodiversité enrichie par les crues de la rivière d’Ain . Un parcours sportif et ses multiples agrès ne nous tentent pas ; un accident est si vite arrivé et l’équilibre à notre age !!!!

Nous longeons la rivière aux eaux limpides jusqu’aux voitures . Encore une belle après midi avec mimirando .

Les 18 randonneurs présents au pied de l’église de Pirajoux auraient pu faire partie de la troupe de Michel Fugain et du Big Bazar et chanter :  » le printemps est arrivé ,sors de ta maison , le printemps est arrivé la belle saison , l’amour et la joie sont revenus chez toi  » . En effet, première journée printanière depuis longtemps avec un grand ciel bleu ensoleillé , que du bonheur !

Petit rappel des lieux : Pirajoux ( 410 hab) situé sur une colline éloignée des grands axes routiers domine la vallée du Solnan côté Est et la vallée du Sevron côté Ouest , il offre un joli panorama sur les crêts du Revermont . Autrefois une ancienne voie romaine allant de Mâcon à Besançon passait par Pirajoux et permettait le passage entre la Bresse et la Franche Comté .

Après une descente ( aux enfers ) et une montée , nous atteignons le gîte du paradis vert ( le paradis çà se mérite ) . Nous empruntons un chemin de terre dans les bois , soudain plus de piste ….. heureusement lors de la reco Gilbert a trouvé la parade : il suffit de se faufiler dans un buisson et le long d’une bande herbeuse pour retrouver l’itinéraire . Nous descendons en direction de l’autoroute , large saignée rectiligne qui coupe la campagne en deux et qui génère des nuisances sonores mais très peu d’habitations aux alentours . Les aubépines sont en fleurs et les prés sont verdoyants . Au milieu de ce val coule le Sevron qui prend sa source au pied du col de France . Cette rivière oscille paresseusement et dessine de multiples méandres à travers des pâturages humides et des berges paisibles bien nettoyées . Nous nous arrêtons au vannage qui permet de réguler le débit grâce au flotteur ( merci Roger pour les explications ) .

Le clocher de Marboz est en vue , nous sillonnons cette verte campagne sur un chemin blanc et c’est vraiment reposant . Il nous faut bientôt retraverser le pont de l’autoroute avec son bruit assourdissant . Nous montons dans les bois recouverts d’anémones sylvie et de pervenches et nous terminons la balade sur le sentier balcon qui nous permet d’apercevoir les villages de Coligny , St Jean d’Etreux ,le Poisoux et la colline de Vergongeat .

Nous passons devant l’ancienne maison forte des seigneurs de Pirajoux et nous retrouvons le village après avoir parcouru 11km .