Jeudi 2 Juin Pont des Vents



Une dizaine de marcheurs est au rendez vous sur le parking du moulin . Chaleur pesante mais pas caniculaire ; notre corps doit s’habituer . Nous cheminons sur des chemins agricoles au milieu des cultures d’orge et des prés déjà fanés . Direction Montagna le Templier ; la vallée du Suran est verdoyante . En face de nous , le village de Montfleur au pied du Mont Nivigne .Passage à la scierie Bulle et au lavoir ; montée à l’église ( ouverte ) . Personne dans les rues si ce n’est un monsieur qui nous demande notre origine et notre destination.

Nous nous enfonçons dans le vallon humide , le gîte paysan du moulin Burignat pratique l’élevage d’escargots . Nous passons devant les bâtiments du captage des eaux où des employés nous expliquent gentiment le fonctionnement. Nous pénétrons dans un univers d’arbres moussus enchevêtrés les uns aux autres ; le sentier se perd peu à peu , on devine une trace jalonnée de trous de blaireaux ; ouf ! le bout du tunnel n’est pas loin . On retrouve la lumière des prairies et bientôt le hameau de Faverges . Le lavoir sera notre point de chute pour le pique nique .

Quiétude de la campagne,aucune voiture sur la route :on apprécie . Nous bavardons avec un couple sympathique (résidence secondaire ) et nous atteignons Villeneuve les Charnod . Petite grimpette pour découvrir le hangar à chevaux de Maud ( charmante propriétaire ) qui nous indique le chemin à parcourir à travers les pelouses sèches jalonnées de poteaux de conduites de gaz ( 152 ; 153; 154 ; 155 ) . Nous surplombons la vallée du Suran ; la ligne de crêtes offre un joli paysage et nous descendons en forêt . Gilbert tient à nous faire visiter le hameau de St Pierre ; serait-on les premiers à atteindre le paradis , il n’y a personne . C’est sous une chaleur oppressante ( après le paradis: l’enfer ! ) que nous retrouvons le moulin et sa fraîcheur .


Moulin du Pont des Vents, Montfleur

Ce moulin hydraulique date du Moyen-Age : la première mention écrite date de 1486. Il tournait grâce à des roues en bois et écrasait différentes céréales. Dans les années 1640, avec l’introduction du maïs en Bresse et dans le Jura, le moulin va écraser du maïs torréfié pour faire de la farine de gaudes à l’origine d’un plat typique de la région. En 1869 deux turbines hydrauliques Fontaine vont remplacer les roues en bois. Le moulin continuera de fabriquer la farine de gaudes et la farine pour l’alimentation des animaux jusqu’en 1975. En 1975 le dernier meunier, M. Perrin, arrête son activité. Il décèdera en 1995. C’est alors que sa veuve décidera de léguer le moulin à la commune de Montfleur qui consentit un bail emphytéotique (pour l’euro symbolique) au SIDAPEMONT (Syndicat Intercomunal de la Petite Montagne).
De 1995 jusqu’à l’ouverture en 1998, c’est une équipe de bénévoles qui s’emploie à nettoyer les turbines et faire l’inventaire de tous les outils et objets trouvés dans les bâtiments. Le site est alors inscrit sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques, puis la restauration commence fin 1997. Juillet 1998, c’est enfin l’ouverture de l’écomusée : de nouveau les turbines tournent et les meules écrasent le grain. La farine de gaudes produite est transformée sur place au fournil, ou vendue aux visiteurs et restaurateurs de la région. Ce moulin est équipé d’un superbe mécanisme, de quatre paires de meules et de tous les appareils accessoires.
Bruno et Christine louent le moulin et s’engagent à le faire revivre et en vivre : le pari paraissait ambitieux mais semble être gagné !
Ouvert toute l’année.

Contact :
Téléphone : 03 84 44 33 51
Site Internet : http://moulin.ecomusee.jura.free.fr/