les Allymes jeudi 27 avril 2023

8 marcheurs très motivés débarquent sur le parking des Brosses sur les hauteurs d’ Ambérieu en Bugey juste en face du site du moto cross . Le vrombissement des avions de l’équipe de France de voltige en stage pour la semaine sur la base d’Ambérieu troublent la quiétude des lieux . De multiples activités nous sont proposées ( trail ,VTT ,orientation , acrobranches ), mais pour nous c’est la rando alors nous pénétrons dans les bois où les rayons du soleil filtrent à travers le feuillage renaissant . Les sentiers sont bien balisés et  on devine encore de nombreuses fosses creusées lors des bombardements de la cité cheminote pendant la guerre de 1940 .

Nous débouchons au hameau des Allymes ou la chapelle est devenue église en 1778 et l’horloge malheureusement est à l’arrêt depuis que le gardien chargé d’entretenir le mécanisme est parti en maison de retraite ( emploi à pourvoir ! ) .

Du haut de son promontoire pentu noyé dans la verdure , la tour ronde du château nous nargue , nous comprenons que la montée sera rude . Chacun va à son rythme et nous atteignons cette sentinelle massive à l’allure médiévale datant du 14è siècle . En 1960 une association se crée en vue de restaurer ce bâtiment et de l’ouvrir au public , cet édifice appartient à la ville d’Ambérieu . L’enduit en ciment plutôt qu’à la chaux peut surprendre … Après avoir visité les lieux nous descendons  » droit devant  » ( surtout Mado ) à Brey De Vent (hameau du château ) où la crêperie est fermée !

Le but ultime de la balade n’est pas encore atteint, nous nous élevons progressivement en empruntant un sentier pentu et caillouteux et après 40 mn nous accédons à la croix de Luisandre (805m ) . En ces lieux subsistent les ruines du vieux château , les vestiges nous serviront de bancs pour la pause repas . Maintenant c’est à notre tour de narguer le château des Allymes en contrebas ! Au fait pourquoi 2 édifices si près l’un de l’autre ? Début du 14è 2 grandes familles s’affrontent : les comtes de Savoie et du Dauphiné .

Les premiers construisent une forteresse à Luisandre afin de contrôler le passage de Brey de Vent qui permet de relier Ambronay et la plaine de l’Ain et les deuxièmes construisent une forteresse semblable aux Allymes pour surveiller les Savoyards venant de la Cluse les Hopitaux : digne d’un scénario de western , il était une fois dans le Bugey ! Nous admirons le paysage à 360 degré mais certains ont le regard plus terre à terre et entrevoient du vert et du bleu sur une pierre: c’est un lézard mais pas n’importe lequel ! le lézard vert occidental qui en période de reproduction voit sa gorge se teinter d’un magnifique bleu turquoise .

Nous redescendons en direction des Granges de Luisandre , nous sommes sur les hauteurs de St Rambert en Bugey et un peu dépaysés par ces nouveaux paysages . Soudain des aboiements furieux retentissent : les patous gardent les moutons endormis derrière les barrières , nous passons sereinement et nous avons le plaisir de rencontrer leurs propriétaires , un jeune couple sympathique installé au hameau de Morgellas . ( bergerie de Morgellas vente produit fermier bio à la ferme et sur les marchés régionaux ) .Gégé une fois de plus trouve des morilles , il en faudrait encore davantage pour un poulet au vin jaune . Nous finissons notre digestion sur un chemin confortable avant d’aborder la descente en forêt . Heureusement à un moment nous bifurquons sur la gauche sinon nous arriverions à l’Abergement de Varey .

Après un long cheminement sous les ombrages des arbres et dans les sapinières nous débouchons dans le vallon verdoyant des Allymes et il fait chaud . La dernière grimpette n’était pas répertoriée sur le road book et fait mal aux mollets . Nous croisons de nombreux randonneurs et nous entendons à nouveau les avions ; c’est sur nous sommes arrivés . Belle rando de 16 km avec un dénivelé de 550m et il va falloir se réhabituer à marcher sous la chaleur .



 

Coligny jeudi 20 Avril 2023

C’est sous une pluie battante que nous quittons Montcet , le moral en berne , mais alors que nous nous rapprochons de Coligny le ciel s’éclaircit et la route est déjà sèche . Nous sommes 10 devant le parking de l’église et il fait frisquet ( bonnets et gants sont réapparus ) . Qu’à cela ne tienne nous voilà partis en direction de St Jean d’Etreux par des ruelles étroites . Nous montons régulièrement en empruntant le sentier balcon agrémenté de croix , statue de St Joseph , de sources captées pour le bétail , d’orchidées et même une morille Le passage de 3 barrières permet de faire des exercices d’assouplissements et nous atteignons le village de St Jean d’Etreux qui est dans le Jura ( nouvelle commune Les Trois Châteaux qui comprend aussi Chazelles , l’Aubépin et Nanc les St Amour ) les cerisiers sont en fleurs et le soleil arrive.

Depuis le belvédère nous nous amusons à situer Bourg en Bresse , Polliat , St Amour etc La porte de l’église est ouverte , une odeur de cire embaume la nef mais pas de chants grégoriens ! seulement un transistor branché sur Europe 1 . Nous avons atteint le point culminant de la journée et c’est la descente abrupte au cimetière ( il y a encore des places vacantes ! )sur une petite route en lacets. Nous continuons sur des chemins agricoles jusqu’au tunnel qui passe sous la route de Lons le Saunier,le trafic des poids lourds est intense Nous longeons un joli manoir bien entretenu et nous arrivons à Chazelles ( 150 hab ) , une ancienne école et fruitière ,des maisons en pierre aux volets fermés et heureusement l’état n’oublie pas ce monde rural en investissant dans les travaux du cimetière ! ( cf affiche )

La campagne est vallonnée et petit à petit on s’enfonce dans les bois de Fougemagne ( le nom provient des sous bois fournis de grandes fougères ) . Le muguet foisonne mais les clochettes ne sont pas encore épanouies . De larges traces rectilignes traversent cette forêt de feuillus mais c’est un parcours en montagnes russes ,un pont permet de passer sur la voie ferrée . Nous ne craignons pas de rencontrer des loups , le dernier a été tué en 1858(dixit l’affiche de la Mare aux Loups) !

Les estomacs commencent à crier famine , il est grand temps de s’arrêter … mais où ? le problème se pose à chaque rando . Cette fois des troncs d’arbres coupés feront l’affaire ( ce n’est pas l’endroit rêvé mais nous avons trop les crocs ) Bien rassasiés nous repartons en direction de l’étang de Fougemagne  qui servait autrefois au teillage du chanvre(séparer les tiges ligneuses de la fibre ) et qui à présent appartient à la commune de Coligny et le loue à la société de pêche du Solnan . L’accès du plan d’eau est marécageux ,nos souliers sont tout boueux . Heureusement une passerelle nous permet de passer sur l’autre bord . Nous quittons ce monde forestier pour retrouver la nature verdoyante et le hameau d’Orgent ( vieille école , jardin avec tulipes ) et un vieux moulin .

Coligny est en face de nous à flanc de coteau : çà va monter ! Nous prenons la tangente sur la droite pour jeter un oeil sur le château de St Germain propriété d’un ancien garagiste du pays . Nous retrouvons la grande rue et le trafic incessant des camions . Il fait chaud mais nous ne nous rafraichirons pas dans l’aiguiyoir qui date de 1811 et qui servait pour les chevaux .Il est 15h 30 ; nous aurons parcouru 16,6 km D 300m Moralité : la pluie du matin n’arrête pas les pèlerins .



 

 

 

 

 

 

La Bergaderie jeudi 13 Avril 2023

Programme chamboulé en raison d’une météo très instable . Nous n’irons pas à Coligny en journée mais à St Etienne du Bois l’après midi . Le rendez vous est fixé sur le parking d’Intermarché juste en face du nouveau magasin de producteurs . Nous sommes 12 , Marie Pierre nous fait le plaisir de se joindre à nous ( cela faisait si longtemps ) ,ce sera l’autochtone du jour et Gégé sera encore notre guide stagiaire .

Nous démarrons la rando dans la zone industrielle , siège des Etablissements Piroux industrie et de nombreux ateliers industriels . Brusquement nous plongeons dans le monde agricole , de nombreuses fermes émaillent la campagne et les montbéliardes toujours aussi curieuses regardent le troupeau de marcheurs déambuler sur ces petites routes entre nuages et éclaircies . Cela fait plaisir de constater que les producteurs de lait existent encore ( zone Comté ?)

Soudain une averse de courte durée nous oblige à sortir les capes alors que le soleil éclaire le Revermont : Meillonnas ,Treffort , Cuisiat . Au milieu de ces prairies serpente le Sevron ( prend sa source vers le col de France ). Le jaune lumineux des colzas enchante ce printemps capricieux et tranche avec la verdure des prés . Marie Pierre est en pélérinage sur les lieux de son enfance, avec sa mob elle n’avait besoin de personne ! On passe devant sa maison familliale et on enchaine les montées et les descentes : c’est la Bresse . Découverte de la scierie Poncin en pleine activité : çà sent le sapin , est ce bon signe ? De jolies fermes restaurées sont disséminées sur notre parcours ; passage au moulin de Lyonniéres qui ressemble à une brocante à ciel ouvert . Justement , le ciel s’obscurcit avec une petite bise glaciale et soudain la grêle , de petites billes crépitent sur le goudron et cinglent les visages . Un coup de baguette magique et le soleil réapparait ! Nous retrouvons l’aire de départ contents d’avoir pu nous dépenser physiquement ( 12 km )

Ps :nous validons le stage de Gégé qui devient de plus en plus professionnel  (aucune erreur ) .



 

Villette/Ain lundi 10 Avril 2023

En ce lundi de Pâques 11 randonneurs se sont déplacés à Villette sur Ain car Gilbert doit passer les bidons à Julien lors de la course cycliste l’après midi . Départ de la salle des fêtes vers 10 h à proximité de la rivière d’Ain, vu la topologie des lieux nous avons compris qu’il faudra grimper immédiatement . Le village est situé sur le rebord du plateau des Dombes (la côtière )et compte 800 hab. Petite incursion dans les lotissements pour voir la maison du fils Thévenard . Grace à l’amabilité d’une voisine nous pouvons passer sur sa propriété et ainsi nous retrouver déjà sur les hauteurs de Villette .

Nous surplombons le Bugey et les Alpes enneigées au loin et avons un coup au moral car nous redescendons illico en direction de Priay par le sentier de la vieille côte . Passage devant le château de la Tour que l’on devine à travers le portail . Les petites routes vicinales nous emmènent au hameau des Barrières ; fief du château de Richemont . Edifice construit en briques datant du 13è siècle , construit par Girard de la Palud, entouré d’épaisses murailles et de 4 tours . Une fois de plus nous faisons preuve de curiosité en scrutant les lieux à travers les grilles . La température est agréable , il fait même chaud ! les lilas fleurissent déjà . Nous empruntons une longue trace en lisière de forêt très reposante mais soudain  » çà se corse  » : des galets humides, des arbres déracinés , des ornières boueuses imposent plus d’attention .

Nous atteignons finalement sans dommage le domaine de la Moutonnière qui est ancienne maison forte et semble inhabitée et se dégrader . Les dépendances sont mieux entretenues . Nous ferons notre pause sur le talus moussu aux abords du parc au milieu des champs de blé . La reprise s’effectue dans les bois garnis d’ail des ours , petite traversée du bief en sautant sur les cailloux et nous arrivons au Mas Pugues ( groupe d’habitations formant des hameaux ) . Pas de rando sans chevaux ; nous longeons les écuries de Cavalisa avec de gigantesques hangars qui  seront bientôt recouverts de panneaux solaires .

Après une petite erreur de parcours ( comment ne pas se tromper en voyant un chemin aussi engageant ) nous coupons à travers champs pour plonger dans un monde humide et sauvage . Un petit bief rend le sentier glissant et terreux et c’est alors qu’apparait le moulin désaffecté de Fau au milieu des broussailles . Nous remontons le long du golf de la Sorelle créé en 1991 , 18 trous et un hotel restaurant fréquenté par de nombreux lyonnais .Nous arrivons à Villette pour assister au départ de la course cycliste ( Julien terminera la course dans le peloton ) Notre guide stagiaire nous aura fait parcourir 15,5 km pour un dénivelé de 230 m : nous validons son stage 



 

Fareins jeudi 6 Avril 2023

Première balade à la journée 2023

Quand les 9 marcheurs se retrouvent sur la place de l’église de Fareins les gelées matinales ne sont plus qu’un vague souvenir . Une ambiance printanière flotte dans l’air . Nous visitons le village (2300) hab à la recherche de toilettes publiques et nous découvrons l’immense salle des fêtes . Construction qui allie le pisé avec une architecture contemporaine .

Nous descendons en bord de Saône ,de ci de là des murs entourent des propriétés privées mais on entraperçoit tout de même des demeures cossues avec pigeonniers et colombiers . Rappelez vous de la visite du pigeonnier de Chaleins faite par un passionné !  . Nous empruntons la voie bleue le long de la Saône jusqu’à la maison du passeur , nous quittons cette atmosphère douce et zénifiante pour nous diriger vers le château de Fléchères le long d’allées aux arbres centenaires . Cet édifice aux tours carrées était à l’origine une maison forte ; en 1606 Jean de Sève le transforme et lui donne son aspect actuel ,de nombreux propriétaires se sont succédés dont notamment des membres du gang des Lyonnais qui ont saccagé le mobilier ,il a été racheté par les propriétaires du château de Cormatin qui à l’heure actuelle ne peuvent plus faire face aux nombreux travaux à effectuer : il serait en vente depuis 2020 ? Ce château a servi de décor pour de nombreux films dont  » Le diable par la queue  » avec Yves Montand et Madeleine Renaud en 1968 .

Nous remontons sur les coteaux , alternance de prairies , cultures , sous bois, larges chemins bordés de haies replantées . Nous dominons les monts du Beaujolais , au loin on aperçoit le mont Verdun . Nous passons devant le Gaec du Perrat , domaine de Ferrières , devenu une friche agricole depuis que l’association L214 a diffusé les mauvaises conditions de vie des volailles en avril 2016 . Les locaux ont été vidés, désinfectés:300000 poules ont été abattues et les ouvriers ont perdu leur emploi . Quelques bâtiments semblent encore en activité . Au carrefour des Bruyères nous nous arrêtons devant la stèle des Ailes Brûlées . Le 1er juillet 1951 3 aviateurs venant de l’aéroclub de Villefranche sur Saône se sont écrasés en ces lieux .

L’oeil aiguisé de Roger distingue un nid de frelons asiatiques en haut d’un arbre à proximité de ruches , mais à qui doit on le signaler ? La faim se fait ressentir, midi approche , plus que 3 km et nous pourrons manger , nous sommes d’accord pour continuer car nous sommes en profil descendant . Nous devinons le château de Beauregard ( les feuillages ne sont pas encore bien développés ) qui est une bâtisse datant de 1290 , reconstruite au 19è siècle . La rando se poursuit dans les rues et les traboules de Beauregard ( 820 hab ) avec une centaine de marches derrière l’église qui font mal aux genoux même en descente .

13H le casse croûte est bien apprécié au bord de l’eau. Au sud les ponts qui permettent d’accéder à Villefranche sur Saône , l’école d’aviron en face où des écoliers s ‘exercent à diriger leur canoë sous la surveillance à minima des moniteurs ! Les barges transportant du sable passent sous le pont métallique réservé aux piétons et aux cyclistes .Nous aurons bien aimé poursuivre la rando sur la voie bleue mais notre guide nous fait remonter dans le village et prendre le chemin de Garenne ( pas de lapins mais encore de riches propriétés privées ) . Nous dominons la Saône et nous retrouvons Fareins par le chemin des sources et le troisième château de la journée : le château Bouchet , édifice du 19è racheté par la commune en 2011 ,parc de 5 ha avec de nombreux arbres remarquables .

Petit aparté botanique : nous n’aurons jamais autant vu de chélidoine ( herbe aux verrues ) le long des haies et des talus . Quand on brise les tiges un lait jaune apparait , il est utilisé pour attoucher les verrues ,il faut renouveler l’opération plusieurs fois . Brigitte et Roger sont les testeurs: affaire à suivre …   Pour conclure jolie balade printanière de 14,5 km sans difficultés