Catégorie : Février 2024

Une fois de plus un parking d’église a servi de point de ralliement aux randonneurs . 18 sportifs émérites se retrouvent à Ramasse du Haut , commune du Revermont de 320 hab connue pour ses carrières ( pierre blanche qui a servi à la construction de Brou et de Notre Dame )et sa chapelle des Conches . Nous prenons la direction de Ramasse du Bas en passant devant le lavoir récemment restauré .Petit crochet par le Gaec du Saut de Mouton où nous sommes accueillis par un patou et un border collie pas trop belliqueux . Pour une fois je vais faire un peu de pub pour le fils de mon amie haut jurassienne . Florian Martini et Aurélie Denizot se sont installés en 2020 et élèvent des chèvres et moutons , ils fabriquent leurs fromages bios qu’ils vendent sur les marchés artisanaux de la région .

Nous abordons la montée à l’abri du vent du sud sur des chemins bordés de murgers et d’arbres recouverts de mousses . A mi côte nous quittons une couche de vêtements , nous sommes en février et nous souffrons déjà de la chaleur ! En haut de cette montagnette nous apercevons Villereversure et ses hameaux . Nous arrivons à Rochefort mais pas de demoiselles ni de soeurs jumelles ! Nous plongeons dans le vallon en Glénant pour explorer la sortie du tunnel de Drom , 3 courageux marcheurs s’engagent dans le tuyau métallique sur 50 m mais réapparaissent assez vite …

Ce tunnel de 980 m a été créé en 1869 pour évacuer l’eau de la vallée de Drom vers la vallée voisine du Suran . En effet à cause du sous sol karstique les Dromignons avaient souvent les pieds dans l’eau… . Des visites de ce tunnel sont organisées l’été par l’AGEK .

Nous cheminons sur une petite route jusqu’à Valuisant et nous nous dirigeons vers le col de la Rousse et soudain nous quittons le goudron pour emprunter une trace à forte déclivité : cela faisait longtemps que nous n’avions pas fait monter notre cardio ! Nous suivons une voie étroite dans les bois quand soudain à notre grand étonnement un 4×4 de chasseurs nous obligent à nous mettre sur le côté . Il y a une battue mais les panneaux n’étaient pas mis sur notre parcours . Les chasseurs sont sympas , leurs chiens aussi et nous pouvons poursuivre notre périple . Parfois des coupes blanches permettent de dégager l’horizon et d’apercevoir le village de Drom et la colline des Conches avec le relais TV .

Une petite descente et nous voilà dans la plaine , nous nous arrêtons devant un troupeau de vaches highlands . Race écossaise rustique au long pelage , immense frange sous les yeux et cornes imposantes, bonne débroussailleuse à la viande tendre pauvre en cholestérol et au caractère placide : pas de vacheries en vue ! Le clocher de Ramasse est en vue avec nos voitures qui sont toutes de couleur blanches ce qui me fait dire : si ta voiture n’est pas blanche t’as qu’à t nallo ; nouvelle version d’une maxime empruntée aux Marboziens . Avant les vacances de février les grands parents ont pris un grand bol d’air et ont fait le plein d’énergie :10 km et dénivelé de 250m

Pour une fois le soleil est de la partie et une petite note printanière pointe le bout de son nez .14 randonneurs se retrouvent sur le parking de l’étang des Pilles entre St Etienne du Bois et Val Revermont ( Treffort , Cuisiat ,Pressiat )Mais où est passée l’eau de l’étang ? En fait il a été vidangé en janvier et d’importants travaux sont prévus en 2024 .

Un autre paysage fait de vase et de sables mouvants a remplacé le miroir scintillant de ce plan d’eau communal géré parl’association  » les amis de l’étang des Pilles  » de Treffort . De jolies passerelles agrémentent le parcours ; on peut voir des empreintes de gibier dans la boue . Mais pourquoi donc les Pilles ? Lors du dépillage de maîs on effeuillait les panouilles en ne conservant que 2 ou4 feuilles : les pilles et ainsi on pouvait construire un raisin que l’on suspendait devant les maisons . Nous prenons la direction de Cuisiat et les 3 monts nous font face . Petite leçon de géo : le Mont Myon avec son sommet dénudé le plus connu ; au centre le Mont Châtel et ses vestiges mérovingiens et le Montfort avec sa chapelle et les ruines du château  et en arrière plan le plus haut : le Mont Nivigne . Nous empruntons un chemin sableux, le bruit des tronçonneuses retentit dans les bois et bientôt nous dominons le plan d’eau de la Grange du Pin .

Lieu très prisé des vacanciers l’été ( camping , restaurant , accrobranche , baignade surveillée et accès gratuit ) Aujourd’hui personne sur la colline ombragée et sur la passerelle flottante ; c’est une autre ambiance ! Nous parcourons le petit sentier qui longe le lac et pour les réseaux sociaux nous immortalisons notre passage par une photo ; combien de like aurons nous ? Nous pénétrons dans la forêt de pins , les sentiers sont détrempés ; les fougères roussâtres ourlent les sous bois , la nature est encore endormie . Nous retrouvons la civilisation au hameau de Lucinges ; le paysage est vallonné et après une petite grimpette nous arrivons sur le site de l’ESAT de Treffort . Des adultes handicapés travaillent dans l’horticulture et dans l’entretien des espaces verts et vendent leurs plants sur place . A proximité se trouvent les serres d’Anaîs Renoud ( plantes aromatiques et médicinales bio ) . Une vingtaine de poulaillers désaffectés et en piteux états sont alignés le long de la petite route ; ils faisaient partie de l’ADAPEI auparavant .

Depuis un moment le soleil s’est caché laissant place à la grisaille et à une petite fraicheur qui tombe sur nos pauvres articulations , heureusement nous arrivons aux voitures et nous levons le camp rapidement après avoir apprécié les gourmandises de Brigitte .