Nous sommes 17 à prendre le départ sur le parking de la salle des fêtes de l’école maternelle et centre de loisirs de Bohas . En 1974 la commune a fusionné avec Meyriat et Rignat . Le soleil arrive mais en attendant la fraîcheur est encore présente .
Nous nous engageons dans les ruelles du village pour déboucher sur la route du Berthiand . Nous franchissons le Suran sur le pont construit en 1873 et apercevons les vestiges du gour de l’ancienne scierie et montons en direction de l’église proche de l’ancienne école qui abrite la bibliothèque . Sur ce petit promontoire nous entrapercevons les ruines du château de Bohas incendié en 1944 par les Allemands .
Nous empruntons des petits chemins au milieu de vieux vergers et de prairies et nous nous enfonçons dans les bois . Les rayons du soleil traversent les feuillages naissants ,le chant du coucou et le pépiement des oiseaux nous ravissent . Nous zigzaguons sur des pistes bien tracées et sèches à l’abri du vent ; les sous bois ne sont pas envahis par la végétation et sont aérés . Les arbres ont été bien exploités par « des vrais bûcherons » , il n’y a pas d’enchevêtrements de troncs et de branchages laissés sur place . Le muguet n’offre pas encore ses clochettes mais cela ne saurait tarder .
Après quelques grimpettes nous débouchons dans des taillis envahis de genêts , de ronces et d’arbustes rabougris . Nous sommes à proximité de Rignat ; nous reconnaissons une croix et un banc qui nous tenterait bien mais c’est pas l’heure ! Nous poursuivons dans des allées buissonnières jusqu’au
carrefour de la Combe à la viande . Mais Gilbert ne ferait il pas durer le plaisir ! Nous repassons dans des bois et avons l’impression de tourner en rond ( un randonneur a peut être eu la bonne idée de semer des cailloux pour repérer le chemin ) .
Quand est ce qu’on mange ? nous trouvons un endroit propice pour nous arrêter : un banc , un tronc , un talus surélevé font l’affaire . Une promeneuse solitaire nous rejoint : c’est notre copine Véro la bibliothécaire de Bohas et dorénavant elle sera notre guide . Nous descendons jusqu’au Suran au gué de la Biolière , les ruines du vieux moulin évoquent une époque révolue et pas si lointaine . Les pierres qui traversent la rivière sont plates ,sèches et régulières et facilitent le passage .
Petite montée ombragée au hameau du Petit Meyriat avant de rejoindre la route de Chiloup sous la chaleur . Ce petit patelin est niché sur les flancs de la montagne de Buenc . Nous progressons sur une voie empierrée au milieu des pâturages jalonnés de baignoires hétéroclites , nous dominons la vallée ; petite halte devant la jolie résidence secondaire avant de se faufiler dans des couloirs végétaux bien débroussaillés et fléchés . Comme à vélo il faut suivre le peloton de tête et ne pas laisser des espaces sinon on a vite fait de se sentir perdu …… Le rassemblement de la troupe permet de s’assurer que personne ne manque à l’appel . Nous regagnons le point de départ sous une chaleur estivale , il va falloir se réhabituer . Encore une belle rando dépaysante et relaxante à deux pas de nos domiciles .