Fareins jeudi 6 Avril 2023

Première balade à la journée 2023

Quand les 9 marcheurs se retrouvent sur la place de l’église de Fareins les gelées matinales ne sont plus qu’un vague souvenir . Une ambiance printanière flotte dans l’air . Nous visitons le village (2300) hab à la recherche de toilettes publiques et nous découvrons l’immense salle des fêtes . Construction qui allie le pisé avec une architecture contemporaine .

Nous descendons en bord de Saône ,de ci de là des murs entourent des propriétés privées mais on entraperçoit tout de même des demeures cossues avec pigeonniers et colombiers . Rappelez vous de la visite du pigeonnier de Chaleins faite par un passionné !  . Nous empruntons la voie bleue le long de la Saône jusqu’à la maison du passeur , nous quittons cette atmosphère douce et zénifiante pour nous diriger vers le château de Fléchères le long d’allées aux arbres centenaires . Cet édifice aux tours carrées était à l’origine une maison forte ; en 1606 Jean de Sève le transforme et lui donne son aspect actuel ,de nombreux propriétaires se sont succédés dont notamment des membres du gang des Lyonnais qui ont saccagé le mobilier ,il a été racheté par les propriétaires du château de Cormatin qui à l’heure actuelle ne peuvent plus faire face aux nombreux travaux à effectuer : il serait en vente depuis 2020 ? Ce château a servi de décor pour de nombreux films dont  » Le diable par la queue  » avec Yves Montand et Madeleine Renaud en 1968 .

Nous remontons sur les coteaux , alternance de prairies , cultures , sous bois, larges chemins bordés de haies replantées . Nous dominons les monts du Beaujolais , au loin on aperçoit le mont Verdun . Nous passons devant le Gaec du Perrat , domaine de Ferrières , devenu une friche agricole depuis que l’association L214 a diffusé les mauvaises conditions de vie des volailles en avril 2016 . Les locaux ont été vidés, désinfectés:300000 poules ont été abattues et les ouvriers ont perdu leur emploi . Quelques bâtiments semblent encore en activité . Au carrefour des Bruyères nous nous arrêtons devant la stèle des Ailes Brûlées . Le 1er juillet 1951 3 aviateurs venant de l’aéroclub de Villefranche sur Saône se sont écrasés en ces lieux .

L’oeil aiguisé de Roger distingue un nid de frelons asiatiques en haut d’un arbre à proximité de ruches , mais à qui doit on le signaler ? La faim se fait ressentir, midi approche , plus que 3 km et nous pourrons manger , nous sommes d’accord pour continuer car nous sommes en profil descendant . Nous devinons le château de Beauregard ( les feuillages ne sont pas encore bien développés ) qui est une bâtisse datant de 1290 , reconstruite au 19è siècle . La rando se poursuit dans les rues et les traboules de Beauregard ( 820 hab ) avec une centaine de marches derrière l’église qui font mal aux genoux même en descente .

13H le casse croûte est bien apprécié au bord de l’eau. Au sud les ponts qui permettent d’accéder à Villefranche sur Saône , l’école d’aviron en face où des écoliers s ‘exercent à diriger leur canoë sous la surveillance à minima des moniteurs ! Les barges transportant du sable passent sous le pont métallique réservé aux piétons et aux cyclistes .Nous aurons bien aimé poursuivre la rando sur la voie bleue mais notre guide nous fait remonter dans le village et prendre le chemin de Garenne ( pas de lapins mais encore de riches propriétés privées ) . Nous dominons la Saône et nous retrouvons Fareins par le chemin des sources et le troisième château de la journée : le château Bouchet , édifice du 19è racheté par la commune en 2011 ,parc de 5 ha avec de nombreux arbres remarquables .

Petit aparté botanique : nous n’aurons jamais autant vu de chélidoine ( herbe aux verrues ) le long des haies et des talus . Quand on brise les tiges un lait jaune apparait , il est utilisé pour attoucher les verrues ,il faut renouveler l’opération plusieurs fois . Brigitte et Roger sont les testeurs: affaire à suivre …   Pour conclure jolie balade printanière de 14,5 km sans difficultés