Andelot jeudi 1 Juin 2023

17 randonneurs sont curieux de découvrir une région du Jura méconnue des Bressans et pourtant à seulement une trentaine de km de Bourg . Notre rendez vous est fixé à la Balme D’Epy , petite commune rattachée à la commune de Val D’Epy qui comprend aussi Florentia , Epy, Nantey et Senaud Nous garons nos voitures sur le haut du village faute de place au centre du bourg . Nous voilà partis sur de larges chemins alternant clairières et forêts . Le mont Nivigne , mont Chatel , Montfort et mont Myon découvrent  leur autre versant .

Nous nous imprégnons du calme ambiant, nous savourons la quiétude de cette campagne rurale . Nous retrouvons un semblant de civilisation à Nantey  (église , vieux château et la fruitière ) mais très peu d’animation autour des maisons ( résidences secondaires ? ) des petites routes mais très peu de circulation , un paradis pour la pratique du vélo . Nous abordons la montée tout en douceur pour déboucher à l’arrière de la propriété du château d’Andelot . Il n’est pas encore midi , alors direction le belvédère de Sur la Roche : çà vaut le coup d’oeil ! le village d’Andelot ( 92 hab ) est en contrebas et nous admirons les reliefs environnants ( St Julien sur Suran , Morval , les Monts Jura mais pas le Mont Blanc le ciel étant  trop voilé . Il fait chaud , la motivation faiblit alors la pause sur ce promontoire est la bienvenue .

Nous redescendons au château : cet édifice remonte au 12 ème siècle au temps des seigneurs de Coligny , acquisition en 1700 par la famille Guyenard qui le garde jusqu’à la Révolution et émigre aux Etats Unis . Ce sont leurs descendants qui ont été propriétaires jusqu’au décès de Harry Belin en 2019 . Ne restent que 2 tours défensives et un donjon , de larges murailles , des douves . Le domaine est bien entretenu ( jardin à la française , piscine )et fait gîte avec chambre d’hôtes de luxe . Nous allons à l’église et nous nous aventurons devant le portail du château mais des caméras nous surveillent et bipent : nous n’irons pas plus loin !

Nous nous engageons dans la descente , les fortifications imposantes nous surplombent . Nous traversons le village sans voir âme qui vive et nous replongeons dans la forêt sur le GR 59 . Petite montée un peu plus scabreuse mais on a connu bien pire ! Nous retrouvons la lumière du soleil et la chaleur adoucie par moment par une légère brise . Passage à Florentia où nous avons la possibilité de refaire le plein en gaz oil ( vieilles pompes des années 1960 et désaffectées ) hangar avec une multitude de vieilles bagnoles aussi . Nous avons l’impression de traverser des villages fantômes , cela devient angoissant . Les foins commencent , les chemins d’exploitation sont fauchés ce qui nous évitent de brasser les hautes herbes . Nous arrivons devant la mairie et le cabinet médical de la Balme D’Epy . Nous descendons à la grotte , lieu de pélèrinage le 15 Aoùt en l’honneur de la Vierge Marie , une vraie réplique de la grotte de Lourdes . Une balme d’où sort un petit ruisseau où se tenaient les offices religieux pendant la Révolution . Une sépulture du 4ème siècle , des poteries ont permis de confirmer que le site était un lieu de célèbration druidique depuis l’Antiquité . Courageusement nous remontons aux voitures sous la chaleur; le petit réconfort offert par Michèle et Bernard est le bienvenu . Nous aurons passé une journée dépaysante dans une région à l’écart des voies de communication mais pleine de charmes .



 

Evosges lundi 25 Mai2023

En ce lundi de Pentecôte 13 randonneurs se retrouvent à Evosges sous un soleil estival contrairement en Juillet 2021 où nous avions essuyé un gros orage ( repli sous le préau de l’école ) . Cette fois nous partons de l’étang Buinand créé en 1992 , propriété de la commune . De nombreux pêcheurs ont investi les lieux . Une chaloupe nous attend mais nous avons seulement nos bâtons pour ramer ! Nous montons en direction de l’église par des petites ruelles,c’est un petit village rural de 150 hab où l’agriculture est encore présente . La période des foins a débuté,les prairies sont remplies de fleurs multicolores ( sauges , geraniums , marguerites, renoncules , narcisses ) et encore des orchidées et même mieux des orchis bourdons .

Nous allons emprunter le sentier de mémoire créé en 2020 . La quiétude du plateau contraste avec la violence des événements qui se sont déroulés durant l’hiver 1944 . Sur cette petite route montante au lieu dit la Laye nous découvrons le premier panneau explicatif : 2 jeunes maquisards ont perdu la vie en se faisant surprendre par les Allemands . Nous arrivons à la ferme Marchat perdue au milieu des bois incendiée en février 1944 , les maquisards ont pu prendre la fuite avant sauf un qui a été fusillé . La maison a été reconstruite et est devenue un lieu de mémoire . Nous avons la surprise de trouver une famille installée pour un pique nique avec une louve qui tolère bien Pagneul .

Nous nous enfonçons dans les bois , les forestiers ont fait des coupes blanches , les engins n’ont pas trop défoncé les chemins . C’est un parcours en montagnes russes , le soleil filtre à travers les frondaisons , l’atmosphère est beaucoup moins lugubre qu’en 2021 . Pas de flash ( piège photo ) pour nous surprendre non plus . Troisième station aux ruines des fermes de Ternant incendiées aussi et dernier panneau à Terriau où le parachutage n’a pu avoir lieu car les balises n’étaient pas assez visibles . Nous retrouvons les champs et la lumière et nous passons devant le ball trap et la croix du Plan . La descente caillouteuse nous ramène au village où des odeurs de merguez nous font penser que l’heure de manger est déjà bien dépassée , il est plus de 13 h !

Vite ,vite à l’étang pour réserver les tables pour le repas , les glacières sont dans les coffres et 2 tables sont disponibles : le luxe suprême ! Nous remettons les machines en route vers 14h15 et pour ne pas changer nos habitudes nous recommençons par une grimpette pour atteindre le plateau et la ligne de crête au dessus des falaises . Nous dominons la vallée de l’Albarine , vue aérienne et plongeante sur Tenay et St Rambert , traversée de buissons et de pâturages et arrêts fréquents sur des promontoires . Finalement nous découvrons Oncieu : le village en rond que l’on voit sur les dépliants touristiques . La descente est plus soutenue pour atteindre le col d’Evosges , Gilbert nous réceptionne sur la route . Ce serait dommage de ne pas monter à la Croix , les 13 marcheurs grimpent en file indienne dans le sentier pierreux et atteignent le sommet : belle récompense car la vue est splendide . C’est sous la chaleur que nous retrouvons le parking heureux d’avoir redécouvert ce coin sous un autre éclairage . Nous repartirons par Oncieu en voiture pour admirer ce village pittoresque .



 

Grand Corent jeudi 25 Mai 2023

Enfin une vraie journée printanière ! C’est ce qui a décidé 14 randonneurs à se retrouver sur le parking du lavoir de Grand Corent ( 180 hab alt 500m ) , petit village bien entretenu situé sur un promontoire dominant les gorges de l’Ain à l’Est et la vallée du Suran à l’Ouest . Nous prenons la direction de Racouze , les maisons sont adossées à la colline , il y a même une maison bleue ! Les chemins sont larges , l’or jaune des cytises irradient les feuillages verdoyants, qui pourrait imaginer qu’en Avril 1944 ces lieux enchanteurs furent le théâtre des crimes de la barbarie nazie ?

Nous suivons le chemin du maquis ,des panneaux explicatifs sont implantés sur ces lieux de mémoire( stèle de Marcel Donde maire de Grand Corent , stèle de Salvit Ernest ) le hameau de Racouze a été réduit en cendres le 16 avril 1944 . Avant de quitter la ligne de crêtes nous admirons le paysage en contrebas : rivière d’Ain , roches du Jarbonnet et le pont de CIZE depuis un belvédère improvisé : le toit en terrasse d’une maison . Nous descendons sur des sentiers bien balisés , les buis sont à nouveau attaqués par la pyrale .

Nous débouchons dans des prairies fleuries , l’herbe est fournie ,haute et nous chatouille les mollets : gare aux tiques ! Pour éviter la route nous suivons Gilbert sur des pistes confidentielles et nous arrivons devant la stèle du camp de Cize . ( rappelez vous nous étions passés ici en 2021 et nous étions montés au camp du maquis ( tombe d’Abel , vieux fourneaux ) lors d’une rando à Corveissiat . Nous prenons la direction de Chalourd , les maquisards descendaient dans ce hameau pour se ravitailler ,la stèle du colonel Romans Petit rappelle ce passé mouvementé .

La pause méridienne se passe sur un talus herbeux à l’entrée de la cité EDF de Chalourd . Nous descendons au barrage de Cize qui a été construit entre 1928 et 1931, il avait été prévu pour l’alimentation des usines du Creusot (Schneider) et de Decize (houillères ) les sociétés d’électricité avaient chacune leurs usines Le niveau d’eau est bas , les barrières sont ouvertes , mais pas question d’aller plus loin , les ouvriers nous incitent à faire demi tour , ils ont eu peur des Zadistes de mimirando !

Nous retrouvons la cité EDF et ses maisons bien alignées . Nous sommes contents de nous enfiler dans la trace ombragée qui nous conduit sur le site de Fontaine Noire . Petit ruisseau qui sort de la roche et se jette dans la rivière d’Ain , les spéléologues pratiquent ici la plongée souterraine et il y a même une échelle pour accéder plus facilement au gouffre mais cela ne tente personne . Nous quittons cet havre de paix ou d’angoisse pour longer la rivière et ses nombreuses cabanes de pêcheurs . Le viaduc de Cize nous domine subitement et nous sommes à ses pieds . C’est un pont ferroviaire et routier . Sa construction a commencé en 1872 , mise en service en 1876 , trafic routier en 1905 , le 12 juillet 1944 les maquisards dynamitent la pile numéro un en croyant limiter les dégats mais par effet domino les 11 arches vont s’écrouler, il sera reconstruit de 1945 à 1946 à l’aide de prisonniers allemands et sera remis en service en 1950 . A partir des années 2000 les trains ne passeront plus et après des travaux remis en service en 2010 pour les trains TGV .

Et si on parlait du rocher en forme de bénitier qui surplombe la rivière ? je vais vous raconter la légende de Gargantua : ce géant parcourait la région quand il fut pris d’une soif intense ( comme nous aujourd’hui ) il posa un pied sur le bénitier rive droite de l’Ain et un autre rive gauche , il se pencha pour s’abreuver et ne remarqua même pas qu’il venait d’engloutir un radeau et ses radeliers qui descendaient le cours d’eau , il se releva en toussotant pensant qu’il venait d’avaler un moucheron . Maintenant il va falloir monter !!!

Le premier palier est le village de Cize sur une petite route goudronnée, la caravane s’étire et nous avons le loisir d’apprécier le paysage . Le regroupement se fait sur le replat et  traversons le village d’un bon pas mais nous savons que nous allons entrer dans la difficulté du jour . Nous abordons le pied de la côte prudemment , il ne faut pas se mettre dans le rouge , chacun son rythme et tout le monde se retrouve sur les marches de l’église de Grand Corent avec encore de l’énergie à revendre . La glaciaire et les patisseries des Marvie ont été appréciées .

PS : c’est décidé, à tour de rôle à la fin de chaque rando, un randonneur offrira généreusement un rafraichissement ou une boisson chaude selon la météo , on ne concourt pas pour le meilleur goûter ! l’essentiel est de se refaire la cerise après l’effort et de revenir tout flambant sur la place du village de Montcet



 

Lescheroux jeudi 11 Mai 2023

La météo capricieuse nous a incité à bousculer notre programme . Nous irons bien à Lescheroux mais en demie journée le matin avec un petit encas dans nos sacs pour éviter le coup de barre de 11h . Nous nous retrouvons à 13 devant l’église sous un ciel bien chargé avec un timide rayon de soleil et une fraîcheur bien présente . Nous arpentons la grande rue déserte et nous passons devant les ateliers des sabotiers bressans ( spécialité du village ) . Nous nous enfonçons dans la Bresse profonde . Les averses fréquentes des derniers jours agrémentées d’éclaircies ont dopé la végétation , de fines gouttelettes perlent encore des feuilles et des hautes herbes . Heureusement le parcours emprunte plus de routes que de sentiers . Après une petite montée nous arrivons à Thiètres , les nombreuses moissonneuses de l’entreprise Michon sont rangées sous les hangars . Déjà l’étang de Pontremble se profile à l’horizon ; il fait environ 50ha et il est le plus grand étang de la Bresse de l’Ain . C’est une propriété privée ouverte au public , on peut en faire le tour , le responsable nous donne l’autorisation .

C’est un lieu de pêche réputé des carpistes ( carpodrome , enduro carpe , pêche à la grenouille ) . De nombreuses cabanes de pêcheurs sont disséminées le long des berges ( des cabanes de chantier au confort spartiate au prix de 20 euros pour une nuit ) .Nous admirons les reflets du ciel sur l’eau , ce vaste miroir accueille les oiseaux nicheurs et migrateurs . Nous retrouvons le paysage de bocage , chemins en sous bois , maisons à colombages avec des puits . Nous découvrons les hameaux de Petit Villard et Grand Villard et le gîte de la Jument Grise( relais apprécié des cavaliers ) .

D’après les autochtones,les Chartreux avaient ici un domaine relié à leur propriété de Montmerle(chapelle à Lescheroux)par un tunnel! Grace à l’amabilité de la propriétaire nous nous installons sur le muret en bord de route pour notre collation . Martine se souvient d’être venue danser au bal de la vogue du Villard il y a X années et depuis l’esprit festif perdure avec la fête de quartier .

Nous sommes à proximité de St Nizier le Bouchoux , Geneviève reconnait la route ! Soudain une averse nous oblige à sortir les impers mais ce sera de courte durée . Nous empruntons un chemin de terre bien humide pour arriver aux Bruyères ; çà sent l’écurie au sens propre comme au sens figuré ; le clocher est en vue ,le rythme s’accélère . Petit crochet pour photographier le cadran solaire de l’ancien presbytère qui daterait du 18è et le gros sabot de bois qui aurait bien besoin d’un coup de vernis . Bilan de cette demie journée : 14 km et le sentiment d’avoir encore une fois réussi à braver la météo .



 

Cuisery dimanche 7 Mai 2023

Nous ne serons que 6 pour cette rand’eau à Cuizery en Brrrrresse bourrrrrrguignonne ( on roule les R ) . C’est vrai la météo n’était pas très engageante . Pour le moment il ne pleut pas et il ne fait pas froid donc tout va bien . Nous sommes surpris de découvrir un bourg dynamique que l’on traverse sans s’arrêter pour aller à Tournus ou Châlon sur Saône ( 32 km ) . C’est une pépite patrimoniale , ce sont les sires de Bagé puissants seigneurs Savoyards qui sont à l’origine du développement de Cuisery, nous empruntons le parcours historique créé en 2017 agrémenté de 20 panneaux retraçant les lieux et les personnalités cuiserotains .

Nous déambulons dans les ruelles à l’affut de particularités architecturales et comme le hasard fait bien les choses le premier dimanche de chaque mois c’est le jour du marché du livre ( en fait c’était prévu… ) . Cette animation date de 1999 ; 17 professionnels sont installés dans les anciens commerces du centre ville et proposent des livres d’occasions ou de collections et c’est ainsi que Cuisery est devenu le Village du Livre . Nous fouinons dans ces boutiques où l’odeur âcre des vieux bouquins nous prend à la gorge . Les 3 petits cochons , Boule et Bill , le Petit Prince : la famille Maitre est en pleine régression ou en lien direct avec certains souvenirs ( la fameuse Madeleine de Proust ) . Ce n’est pas l’affluence des grands jours mais nous prenons plaisir à admirer l’exposition des vitraux de pierre de Claude Rochat à la chapelle St Pierre : photos retravaillées de la lumière du soleil traversant les vitraux et se projetant sur les colonnes des édifices religieux . Nous passons devant Le Palace salle de spectacles et le Centre Eden dédié à la diversité des milieux naturels bourguignons .Grâce à un guide audio visuel nous savons tout de l’église Notre Dame et de ses 12 chapelles , petit coup d’oeil à la Tour, vestige du château fort qui servait de prison sous l’Ancien Régime .

Il est l’heure de se restaurer ; le préau de l’ancien collège de Maîté ( très émue de s’immerger à nouveau sur les lieux de son enfance ) est l’endroit idéal , il y a même des bancs et une table ! un seul petit inconvénient : le croassement des corbeaux , c’est une vraie corbeautière . Nous ne goûterons pas à la spécialité de la Bresse louhannaise : les corniottes ( petit gâteau en forme de tricorne sur fond de pâte brisée recouverte de pâte à choux souvent additionnée de crème pâtissière . Après cette matinée culturelle nous passons à la partie sportive .

Nous descendons le chemin des remparts , l’ail des ours est en fleur mais les feuilles sont tachetées de déjections des corbeaux , personne ne se fera baptisé ouf ! Nous arrivons dans une zone natura 2000 et dans des prairies bocagères , le camping famillial au bord de la Seille se situe dans un joli écrin de verdure . Les chemins sont larges et bien balisés et non herbeux . Un petit crachin nous oblige à sortir parapluies et capes et nous poursuivons notre marche sur la voie du tacot ( ce petit train venait de Tournus et emmenait les gens sur les marchés de Cuisery , Louhans ) . Nous longeons les bois et les champs ensemencés à perte de vue , au beau milieu de ces cultures apparaissent d’immenses hangars . Nous découvrons l’aérodrome de Tournus Cuisery siège de l’aéro club du Val de Saône . Un sympathique pilote nous donne des explications sur les ULM non pendulaires .

Ces appareils vus de près ressemblent à des Playmobils et n’inspirent pas trop confiance quand on sait qu’ils peuvent voler à plus de 200km/ h mais un tonnage de 500kg est à respecter . Après ce petit intermède qui nous a permis de se mettre à l’abri nous regagnons le village à travers les nouveaux quartiers construits autour du château de Montrevoz ( immense parc boisé ) De petits sentiers serpentent au milieu des haies fleuries où s’accrochent des glycines à l’odeur sucrée . Les rues sont désertes , les 6 randonneurs et les nombreux chats sont les seuls à apporter un peu de vie à cette cité endormie sous la pluie . Bilan de la journée : 11 km dans un village qui mérite le détour et dans une ambiance très conviviale .

 



 

Berzé jeudi 4 Mai 2023

Quel plaisir de se retrouver à 14 sur le parking de Berzé la Ville juste en face du restaurant . Nous sommes dans le Mâconnais , ce village de 700hab a su conserver son patrimoine ( maisons vigneronnes avec escaliers en pierres et treillis en bois  et son four à gypse que nous n’aurons pas eu le temps de visiter Petit rappel : Berzé la Ville a possédé des carrières de gypse exploitées industriellement depuis le 18è jusqu’en 1899 transformant le gypse en plâtre par chauffage .

Nous prenons la direction de la chapelle des Moines intégrée à un prieuré clunysien appelé le château des Moines ( propriété privée ) et nous descendons à la Croix Blanche ( c’est plus calme qu’à Bourg ! ) . Déjà de nombreux cyclistes empruntent la voie verte qui passe à proximité . Maintenant il faut remonter à travers les vignes en pleine croissance mais gare aux gelées de Mai ! Des petits hameaux et des maisons bourgeoises sont disséminées dans les coteaux et déjà la forteresse de Berzé le Chatel se profile à l’horizon . Nous admirons cette campagne verdoyante : le Val Lamartinien . Le viaduc de Sologny ou de la Roche est bien intégré au paysage  Nous nous rapprochons du château mais ce coquin se mérite ! L’assaut se fait côté Sud et çà tire les mollets , les tours nous surplombent mais personne ne nous a repéré . Nous contournons l’édifice pour prendre la route pentue jusqu’à la chapelle et la mairie mais cette fois nous n’avons pas perdu de sac !

L’allée ensablée nous emmène à la gigantesque porte d’entrée qui est ouverte ce qui nous permet de jeter un coup d’oeil . Cette forteresse médiévale des 10è , 13è , 15è ,19è domine la vallée , possède 14 tours ,des terrasses avec plusieurs jardins . Elle a été rachetée en 1817 par la famille Thy de Milly . Des visites et des animations ont lieu durant la période estivale . La petite fraîcheur du matin a laissé place à une certaine chaleur qui nous fait quitter nos vestes  nous grimpons encore , le château est encore plus joli vu d’en haut . Nous nous enfonçons dans les bois de chênes et de châtaigniers ; séance de rattrapage pour ceux qui n’avaient pas encore cueilli de muguets . La pause pique nique est la bienvenue sur le site naturel protégé des carrières de Rampon  .

Cette carrière a été exploitée entre 1973 jusqu’en 2000 et a révélé des roches volcaniques et granitiques formées il y a 300 millions d’années , roches sédimentaires témoin de la présence de la mer et des premiers passages des ancêtres des dinosaures . Le doux rosé offert par Gilles en l’honneur d’Alba a agrémenté nos menus et c’est un retour à la dure réalité quand il faut gravir les 21 marches du sentier découverte de cette zone protégée . Parfois un son rauque et gras retentit dans ces rochers , serait ce les dinosaures ? mais non , ce sont les « Ponpon  » qui toussent et qui ont une bonne bronchite .

Nous sortons de la forêt pour descendre à Vaux Verzé , vallon champêtre bien exposé au soleil . Quelques maisons et un manoir avec un immense tinailler qui est par  définition un local où s’èffectue la vinification et par extension le stockage des vins en cours d’élevage ,mot utilisé surtout dans le Mâconnais et Beaujolais . Actuellement cette bâtisse sert d’hébergement aux haras de Cluny . A l’Echalault rencontre avec un habitant sympathique qui nous donne toutes ces explications et qui nous aurait bien offert le café .

Nous sommes contents de retrouver les ombrages du mont Chevreuil, le groupe se scinde en deux ; les bolides et les contemplatifs , chacun son rythme et ainsi tout le monde se retrouve en haut et à l’ombre car le soleil donne . Le village de Berze est en vue après une descente herbeuse mais deux options se présentent aux marcheurs : Belvédère Croix de Coche aller et retour 600m où attendre à l’ombre ? En puisant dans nos réserves tous les randonneurs arrivent au promontoire . Joli point de vue sur cette région ,on voit même nos voitures .Nous regagnons le parking vers 16h30 sous une chaleur estivale . Il ne faut pas aller bien loin pour découvrir des sites pittoresques .

PS:pour en savoir plus

http://www.bourgogne-franche-comte-nature.fr/fichiers/20140817-rampon-verze_1487165159.pdf



 

les Allymes jeudi 27 avril 2023

8 marcheurs très motivés débarquent sur le parking des Brosses sur les hauteurs d’ Ambérieu en Bugey juste en face du site du moto cross . Le vrombissement des avions de l’équipe de France de voltige en stage pour la semaine sur la base d’Ambérieu troublent la quiétude des lieux . De multiples activités nous sont proposées ( trail ,VTT ,orientation , acrobranches ), mais pour nous c’est la rando alors nous pénétrons dans les bois où les rayons du soleil filtrent à travers le feuillage renaissant . Les sentiers sont bien balisés et  on devine encore de nombreuses fosses creusées lors des bombardements de la cité cheminote pendant la guerre de 1940 .

Nous débouchons au hameau des Allymes ou la chapelle est devenue église en 1778 et l’horloge malheureusement est à l’arrêt depuis que le gardien chargé d’entretenir le mécanisme est parti en maison de retraite ( emploi à pourvoir ! ) .

Du haut de son promontoire pentu noyé dans la verdure , la tour ronde du château nous nargue , nous comprenons que la montée sera rude . Chacun va à son rythme et nous atteignons cette sentinelle massive à l’allure médiévale datant du 14è siècle . En 1960 une association se crée en vue de restaurer ce bâtiment et de l’ouvrir au public , cet édifice appartient à la ville d’Ambérieu . L’enduit en ciment plutôt qu’à la chaux peut surprendre … Après avoir visité les lieux nous descendons  » droit devant  » ( surtout Mado ) à Brey De Vent (hameau du château ) où la crêperie est fermée !

Le but ultime de la balade n’est pas encore atteint, nous nous élevons progressivement en empruntant un sentier pentu et caillouteux et après 40 mn nous accédons à la croix de Luisandre (805m ) . En ces lieux subsistent les ruines du vieux château , les vestiges nous serviront de bancs pour la pause repas . Maintenant c’est à notre tour de narguer le château des Allymes en contrebas ! Au fait pourquoi 2 édifices si près l’un de l’autre ? Début du 14è 2 grandes familles s’affrontent : les comtes de Savoie et du Dauphiné .

Les premiers construisent une forteresse à Luisandre afin de contrôler le passage de Brey de Vent qui permet de relier Ambronay et la plaine de l’Ain et les deuxièmes construisent une forteresse semblable aux Allymes pour surveiller les Savoyards venant de la Cluse les Hopitaux : digne d’un scénario de western , il était une fois dans le Bugey ! Nous admirons le paysage à 360 degré mais certains ont le regard plus terre à terre et entrevoient du vert et du bleu sur une pierre: c’est un lézard mais pas n’importe lequel ! le lézard vert occidental qui en période de reproduction voit sa gorge se teinter d’un magnifique bleu turquoise .

Nous redescendons en direction des Granges de Luisandre , nous sommes sur les hauteurs de St Rambert en Bugey et un peu dépaysés par ces nouveaux paysages . Soudain des aboiements furieux retentissent : les patous gardent les moutons endormis derrière les barrières , nous passons sereinement et nous avons le plaisir de rencontrer leurs propriétaires , un jeune couple sympathique installé au hameau de Morgellas . ( bergerie de Morgellas vente produit fermier bio à la ferme et sur les marchés régionaux ) .Gégé une fois de plus trouve des morilles , il en faudrait encore davantage pour un poulet au vin jaune . Nous finissons notre digestion sur un chemin confortable avant d’aborder la descente en forêt . Heureusement à un moment nous bifurquons sur la gauche sinon nous arriverions à l’Abergement de Varey .

Après un long cheminement sous les ombrages des arbres et dans les sapinières nous débouchons dans le vallon verdoyant des Allymes et il fait chaud . La dernière grimpette n’était pas répertoriée sur le road book et fait mal aux mollets . Nous croisons de nombreux randonneurs et nous entendons à nouveau les avions ; c’est sur nous sommes arrivés . Belle rando de 16 km avec un dénivelé de 550m et il va falloir se réhabituer à marcher sous la chaleur .



 

Coligny jeudi 20 Avril 2023

C’est sous une pluie battante que nous quittons Montcet , le moral en berne , mais alors que nous nous rapprochons de Coligny le ciel s’éclaircit et la route est déjà sèche . Nous sommes 10 devant le parking de l’église et il fait frisquet ( bonnets et gants sont réapparus ) . Qu’à cela ne tienne nous voilà partis en direction de St Jean d’Etreux par des ruelles étroites . Nous montons régulièrement en empruntant le sentier balcon agrémenté de croix , statue de St Joseph , de sources captées pour le bétail , d’orchidées et même une morille Le passage de 3 barrières permet de faire des exercices d’assouplissements et nous atteignons le village de St Jean d’Etreux qui est dans le Jura ( nouvelle commune Les Trois Châteaux qui comprend aussi Chazelles , l’Aubépin et Nanc les St Amour ) les cerisiers sont en fleurs et le soleil arrive.

Depuis le belvédère nous nous amusons à situer Bourg en Bresse , Polliat , St Amour etc La porte de l’église est ouverte , une odeur de cire embaume la nef mais pas de chants grégoriens ! seulement un transistor branché sur Europe 1 . Nous avons atteint le point culminant de la journée et c’est la descente abrupte au cimetière ( il y a encore des places vacantes ! )sur une petite route en lacets. Nous continuons sur des chemins agricoles jusqu’au tunnel qui passe sous la route de Lons le Saunier,le trafic des poids lourds est intense Nous longeons un joli manoir bien entretenu et nous arrivons à Chazelles ( 150 hab ) , une ancienne école et fruitière ,des maisons en pierre aux volets fermés et heureusement l’état n’oublie pas ce monde rural en investissant dans les travaux du cimetière ! ( cf affiche )

La campagne est vallonnée et petit à petit on s’enfonce dans les bois de Fougemagne ( le nom provient des sous bois fournis de grandes fougères ) . Le muguet foisonne mais les clochettes ne sont pas encore épanouies . De larges traces rectilignes traversent cette forêt de feuillus mais c’est un parcours en montagnes russes ,un pont permet de passer sur la voie ferrée . Nous ne craignons pas de rencontrer des loups , le dernier a été tué en 1858(dixit l’affiche de la Mare aux Loups) !

Les estomacs commencent à crier famine , il est grand temps de s’arrêter … mais où ? le problème se pose à chaque rando . Cette fois des troncs d’arbres coupés feront l’affaire ( ce n’est pas l’endroit rêvé mais nous avons trop les crocs ) Bien rassasiés nous repartons en direction de l’étang de Fougemagne  qui servait autrefois au teillage du chanvre(séparer les tiges ligneuses de la fibre ) et qui à présent appartient à la commune de Coligny et le loue à la société de pêche du Solnan . L’accès du plan d’eau est marécageux ,nos souliers sont tout boueux . Heureusement une passerelle nous permet de passer sur l’autre bord . Nous quittons ce monde forestier pour retrouver la nature verdoyante et le hameau d’Orgent ( vieille école , jardin avec tulipes ) et un vieux moulin .

Coligny est en face de nous à flanc de coteau : çà va monter ! Nous prenons la tangente sur la droite pour jeter un oeil sur le château de St Germain propriété d’un ancien garagiste du pays . Nous retrouvons la grande rue et le trafic incessant des camions . Il fait chaud mais nous ne nous rafraichirons pas dans l’aiguiyoir qui date de 1811 et qui servait pour les chevaux .Il est 15h 30 ; nous aurons parcouru 16,6 km D 300m Moralité : la pluie du matin n’arrête pas les pèlerins .



 

 

 

 

 

 

La Bergaderie jeudi 13 Avril 2023

Programme chamboulé en raison d’une météo très instable . Nous n’irons pas à Coligny en journée mais à St Etienne du Bois l’après midi . Le rendez vous est fixé sur le parking d’Intermarché juste en face du nouveau magasin de producteurs . Nous sommes 12 , Marie Pierre nous fait le plaisir de se joindre à nous ( cela faisait si longtemps ) ,ce sera l’autochtone du jour et Gégé sera encore notre guide stagiaire .

Nous démarrons la rando dans la zone industrielle , siège des Etablissements Piroux industrie et de nombreux ateliers industriels . Brusquement nous plongeons dans le monde agricole , de nombreuses fermes émaillent la campagne et les montbéliardes toujours aussi curieuses regardent le troupeau de marcheurs déambuler sur ces petites routes entre nuages et éclaircies . Cela fait plaisir de constater que les producteurs de lait existent encore ( zone Comté ?)

Soudain une averse de courte durée nous oblige à sortir les capes alors que le soleil éclaire le Revermont : Meillonnas ,Treffort , Cuisiat . Au milieu de ces prairies serpente le Sevron ( prend sa source vers le col de France ). Le jaune lumineux des colzas enchante ce printemps capricieux et tranche avec la verdure des prés . Marie Pierre est en pélérinage sur les lieux de son enfance, avec sa mob elle n’avait besoin de personne ! On passe devant sa maison familliale et on enchaine les montées et les descentes : c’est la Bresse . Découverte de la scierie Poncin en pleine activité : çà sent le sapin , est ce bon signe ? De jolies fermes restaurées sont disséminées sur notre parcours ; passage au moulin de Lyonniéres qui ressemble à une brocante à ciel ouvert . Justement , le ciel s’obscurcit avec une petite bise glaciale et soudain la grêle , de petites billes crépitent sur le goudron et cinglent les visages . Un coup de baguette magique et le soleil réapparait ! Nous retrouvons l’aire de départ contents d’avoir pu nous dépenser physiquement ( 12 km )

Ps :nous validons le stage de Gégé qui devient de plus en plus professionnel  (aucune erreur ) .



 

Villette/Ain lundi 10 Avril 2023

En ce lundi de Pâques 11 randonneurs se sont déplacés à Villette sur Ain car Gilbert doit passer les bidons à Julien lors de la course cycliste l’après midi . Départ de la salle des fêtes vers 10 h à proximité de la rivière d’Ain, vu la topologie des lieux nous avons compris qu’il faudra grimper immédiatement . Le village est situé sur le rebord du plateau des Dombes (la côtière )et compte 800 hab. Petite incursion dans les lotissements pour voir la maison du fils Thévenard . Grace à l’amabilité d’une voisine nous pouvons passer sur sa propriété et ainsi nous retrouver déjà sur les hauteurs de Villette .

Nous surplombons le Bugey et les Alpes enneigées au loin et avons un coup au moral car nous redescendons illico en direction de Priay par le sentier de la vieille côte . Passage devant le château de la Tour que l’on devine à travers le portail . Les petites routes vicinales nous emmènent au hameau des Barrières ; fief du château de Richemont . Edifice construit en briques datant du 13è siècle , construit par Girard de la Palud, entouré d’épaisses murailles et de 4 tours . Une fois de plus nous faisons preuve de curiosité en scrutant les lieux à travers les grilles . La température est agréable , il fait même chaud ! les lilas fleurissent déjà . Nous empruntons une longue trace en lisière de forêt très reposante mais soudain  » çà se corse  » : des galets humides, des arbres déracinés , des ornières boueuses imposent plus d’attention .

Nous atteignons finalement sans dommage le domaine de la Moutonnière qui est ancienne maison forte et semble inhabitée et se dégrader . Les dépendances sont mieux entretenues . Nous ferons notre pause sur le talus moussu aux abords du parc au milieu des champs de blé . La reprise s’effectue dans les bois garnis d’ail des ours , petite traversée du bief en sautant sur les cailloux et nous arrivons au Mas Pugues ( groupe d’habitations formant des hameaux ) . Pas de rando sans chevaux ; nous longeons les écuries de Cavalisa avec de gigantesques hangars qui  seront bientôt recouverts de panneaux solaires .

Après une petite erreur de parcours ( comment ne pas se tromper en voyant un chemin aussi engageant ) nous coupons à travers champs pour plonger dans un monde humide et sauvage . Un petit bief rend le sentier glissant et terreux et c’est alors qu’apparait le moulin désaffecté de Fau au milieu des broussailles . Nous remontons le long du golf de la Sorelle créé en 1991 , 18 trous et un hotel restaurant fréquenté par de nombreux lyonnais .Nous arrivons à Villette pour assister au départ de la course cycliste ( Julien terminera la course dans le peloton ) Notre guide stagiaire nous aura fait parcourir 15,5 km pour un dénivelé de 230 m : nous validons son stage 



 

Fareins jeudi 6 Avril 2023

Première balade à la journée 2023

Quand les 9 marcheurs se retrouvent sur la place de l’église de Fareins les gelées matinales ne sont plus qu’un vague souvenir . Une ambiance printanière flotte dans l’air . Nous visitons le village (2300) hab à la recherche de toilettes publiques et nous découvrons l’immense salle des fêtes . Construction qui allie le pisé avec une architecture contemporaine .

Nous descendons en bord de Saône ,de ci de là des murs entourent des propriétés privées mais on entraperçoit tout de même des demeures cossues avec pigeonniers et colombiers . Rappelez vous de la visite du pigeonnier de Chaleins faite par un passionné !  . Nous empruntons la voie bleue le long de la Saône jusqu’à la maison du passeur , nous quittons cette atmosphère douce et zénifiante pour nous diriger vers le château de Fléchères le long d’allées aux arbres centenaires . Cet édifice aux tours carrées était à l’origine une maison forte ; en 1606 Jean de Sève le transforme et lui donne son aspect actuel ,de nombreux propriétaires se sont succédés dont notamment des membres du gang des Lyonnais qui ont saccagé le mobilier ,il a été racheté par les propriétaires du château de Cormatin qui à l’heure actuelle ne peuvent plus faire face aux nombreux travaux à effectuer : il serait en vente depuis 2020 ? Ce château a servi de décor pour de nombreux films dont  » Le diable par la queue  » avec Yves Montand et Madeleine Renaud en 1968 .

Nous remontons sur les coteaux , alternance de prairies , cultures , sous bois, larges chemins bordés de haies replantées . Nous dominons les monts du Beaujolais , au loin on aperçoit le mont Verdun . Nous passons devant le Gaec du Perrat , domaine de Ferrières , devenu une friche agricole depuis que l’association L214 a diffusé les mauvaises conditions de vie des volailles en avril 2016 . Les locaux ont été vidés, désinfectés:300000 poules ont été abattues et les ouvriers ont perdu leur emploi . Quelques bâtiments semblent encore en activité . Au carrefour des Bruyères nous nous arrêtons devant la stèle des Ailes Brûlées . Le 1er juillet 1951 3 aviateurs venant de l’aéroclub de Villefranche sur Saône se sont écrasés en ces lieux .

L’oeil aiguisé de Roger distingue un nid de frelons asiatiques en haut d’un arbre à proximité de ruches , mais à qui doit on le signaler ? La faim se fait ressentir, midi approche , plus que 3 km et nous pourrons manger , nous sommes d’accord pour continuer car nous sommes en profil descendant . Nous devinons le château de Beauregard ( les feuillages ne sont pas encore bien développés ) qui est une bâtisse datant de 1290 , reconstruite au 19è siècle . La rando se poursuit dans les rues et les traboules de Beauregard ( 820 hab ) avec une centaine de marches derrière l’église qui font mal aux genoux même en descente .

13H le casse croûte est bien apprécié au bord de l’eau. Au sud les ponts qui permettent d’accéder à Villefranche sur Saône , l’école d’aviron en face où des écoliers s ‘exercent à diriger leur canoë sous la surveillance à minima des moniteurs ! Les barges transportant du sable passent sous le pont métallique réservé aux piétons et aux cyclistes .Nous aurons bien aimé poursuivre la rando sur la voie bleue mais notre guide nous fait remonter dans le village et prendre le chemin de Garenne ( pas de lapins mais encore de riches propriétés privées ) . Nous dominons la Saône et nous retrouvons Fareins par le chemin des sources et le troisième château de la journée : le château Bouchet , édifice du 19è racheté par la commune en 2011 ,parc de 5 ha avec de nombreux arbres remarquables .

Petit aparté botanique : nous n’aurons jamais autant vu de chélidoine ( herbe aux verrues ) le long des haies et des talus . Quand on brise les tiges un lait jaune apparait , il est utilisé pour attoucher les verrues ,il faut renouveler l’opération plusieurs fois . Brigitte et Roger sont les testeurs: affaire à suivre …   Pour conclure jolie balade printanière de 14,5 km sans difficultés



Drom jeudi 30 Mars 2023

Si on avait écouté la météo , la rando aurait du  être annulée , mais 11 randonneurs ont décidé de tenter le coup . Départ de l’église de Drom en face de la fruitière ( depuis quelques années  la coopérative  fabrique un fromage bressan  un peu oublié : le clon ) . Nous montons tranquillement sur la route des Conches ; il fait chaud nous enlevons nos vestes . Soudain arrêt brutal ,  nous quittons le goudron pour grimper tout droit dans les buissons en suivant une trace abrupte de chasseurs : chose promise , chose due ! on va faire de la spéléo  à la grotte d’en Luy .

Descendra , descendra pas dans le trou ? That is the question ; La curiosité l’emporte mais on n’ira pas explorer le fond de la caverne. La remontée est plus délicate pour se hisser sur le rebord du gouffre mais nous ne laissons personne dans les profondeurs de la terre . Ouf ! nous retrouvons des chemins beaucoup plus larges en  montant dans les bois et les buis en direction du hameau des Combes . Nous avons décidé de faire du dénivelé .Eh oui il faut bien se réhabituer à faire monter le cardio . Nous n’emprunterons pas la route communale et descendons en direction du bois Giroud pour mieux grimper au hameau , les marcheurs sont un peu maso c’est bien connu ! Belle vue sur la tour de Jasseron et la plaine , déambulation dans les ruelles du village vigneron où il y a encore des maisons à fort potentiel à restaurer .

La dernière côte fait mal aux mollets et au moral : on ne rajeunit pas ! Nous atteignons le sommet et redécouvrons la chapelle des Conches : l’édifice actuel a été reconstruit en 1839 et se situe sur la commune de Ramasse . Ce lieu est très fréquenté et pas toujours par des amoureux de la nature : nous trouvons les débris d’une voiture calcinée . Longue descente dans les taillis , il faut faire attention aux racines et aux cailloux  . Nous passons devant la croix du jubilé et retour chez les Dromignons  sous les aboiements des nombreux chiens du quartier . Alors le dénivelé ? Environ 300 m pour 8.5 km , pas mal mais peux mieux faire .



 

 

 

Illiat jeudi 23 Mars 2023

16 randonneurs( pour une fois la parité homme femme est respectée) , se retrouvent à proximité de l’étang Riveriat à Illiat . Commune de 650 hab située à 20 km de Mâcon et à proximité de Sulignat et St André d’Huiriat . Nous montons à l’église St Symphorien ( 12è siècle ) , style roman , clocher style byzantin érigé en 1890 .Nous gravissons les marches pour entrer dans l’édifice ( eh oui il y a encore des églises ouvertes! ) . Nous admirons les fresques du 12 ème siècle et nous quittons le village sous une température douce malgré un léger vent du sud .

L’habitat est dispersé , d’immenses fermes sont disséminées au beau milieu des champs de céréales . Les bûcherons n’ont pas chômé : d’innombrables stères de bois en attente de l’hiver prochain et des troncs de chênes abattus le long du sentier marqués DURAND (Bernard aurait il des bois à Illiat? ) Et nous nous retrouvons à un endroit déjà foulé par nos souliers , comment ne pas oublier ! Bois de Baise : consultation ophtalmo gratuite , tout le monde réussit à déchiffrer les lettres . Nous poursuivons la route et là les garçons se sentent concernés : panneau indiquant le lieu dit Belhomme mais qui sera l’heureux élu ? Nous pénétrons dans les bois d’Illiat et de Sullignat réputés pour le muguet . Les chemins ne sont pas trop détrempés et les forestiers n’ont pas trop endommagés notre itinéraire . Les allées sont bordées d’anémones Sylvie , les pins , les épicéas et les chênes sont majoritaires ,la forêt est bien entretenue .

Petit rappel historique , en 1943 ces bois ont abrité des réfractaires au STO / Camp CATANE , attaqués par la milice ils se sont réfugiés dans les camps du Revermont ( Chougeat , Cize ) Nous passons devant des cabanes de chasseurs et petite hésitation pour dénicher la trace camouflée dans une haie mais nos 2 guides ont su déjouer le piège .

Le ciel s’obscurcit , heureusement le clocher apparait au loin et nous revoilà sur la Riviera de Nice mais non d’ILLIAT ! c’est une zone de pêche et de pique nique bien aménagée . Nous aurons parcouru 11 km pour un dénivelé de 110 m . Petit exercice de mémoire : qu’est ce qu’illiat à ILLIAT ?



 

St Paul de Varax jeudi 16 Mars 2023

D’après les statistiques de Mimirando nous étions 21 randonneurs mais d’après les syndicats de marcheurs nous étions une cinquantaine voire plus ! De petits groupuscules se sont dispatchés autour de l’église ( pas de black blocs en vue ) et le grand rassemblement a pu se faire vers l’auberge de St Paul . Pas de pancartes ni de hauts parleurs ; le cortège mené par Jacky , notre guide en CDD , a pris la route de St Nizier le Désert pour bifurquer ensuite sur la droite et les premiers étangs sont apparus .

La Dombes « pays des mille étangs  » combien en comptabiliserons nous cet AM ? vaste programme ! ces étendues d’eau peu profondes creusées dans un sol argileux sont alimentées par la pluie et les eaux de ruissellement . Elles sont apparues dès le 11e siècle avec la venue des moines .Elles sont disposées en chapelets et sont délimitées par une butée d’eau(la chaussée) et équipées d’un thou pour la vidange .Les pêches d’étang ont lieu en automne , ensuite l’étang est laissé à sec pour être cultivé avant un prochain empoissonnage . Chemin faisant nous admirons le vol de multiples oiseaux , les cygnes , les reflets changeants de l’eau à la lumière du soleil , les grands roseaux courbés sous la force du vent qui est bien présent cet après midi . Les vaguelettes ondulent en surface mais pas de risque de tsunami . Bercés par cette nature paisible nous enchainons les petites routes goudronnées et les sentiers bordés de haies . En Dombes on ne peut pas pénétrer partout ( propriétés privées , chasse , pêche ,zone protégée ) il faut suivre le fléchage . Nous avons pu éviter la grande route en nous faufilant sur une trace non répertoriée sur les sites de rando .

Nous passons à proximité de la base de loisirs : les souvenirs remontent pour certains . Maintenant c’est le Domaine de la Dombes avec ces hébergements insolites . Le village se rapproche , nous passons dans des lotissements en lisière de forêts . Alors que la marche s’effectuait sur un terrain plat , la difficulté arrive en fin de parcours : la grimpette pour atteindre l’église fait mal aux mollets . Nous nous regroupons devant le musée Louis Jourdan 1872-1948 , peintre paysagiste de la commune de réputation nationale . Ne serait ce qu’une impression mais une ambiance printanière se fait ressentir ; on va vers les beaux jours .

Un peu de culture:https://patrimoines.ain.fr/n/musee-louis-jourdan-a-saint-paul-de-varax/n:1164#p991



 

St Etienne sur Chalaronne jeudi 9 Mars 2023

23 personnes sont venues participer à la rando de St Etienne sur Chalaronne (1600hab ) . La météo a prévu des pluies en soirée et il fait même chaud .Nous nous retrouvons sur le vaste parking de l’espace loisirs . L’espace Marcel Rozier a été débaptisé en 2022 car ce cavalier enfant du pays et médaillé aux JO de Mexico et Montréal a été condamné par la justice pour affaires de moeurs , ce qui a provoqué de vives polémiques au sein de la municipalité .

Après ce petit apparté nous longeons le parc et le stade bien aménagés . Nous marchons le long de la Chalaronne et le canal des Echudes créé au 16 e siècle . Ce canal est alimenté grâce à une retenue d’eau : le barrage de Tallard . Nous ne pouvons qu’être admiratifs des travaux éffectués par les anciens .Peut être reviendrons nous à ces systèmes d’irrigation devant les épisodes réccurents de sècheresse . Les passerelles sont récentes et agrémentent la promenade . La Chalaronne coule encore , c’est rassurant .

Nous nous éloignons peu à peu des zones humides pour arriver au pied de la côte du hameau de Graboz vers le lavoir . Nous nous enfonçons dans la campagne vallonnée et dans les sentiers boisés . Le ciel s’obscurcit , une petite chute de température et soudain nous essuyons quelques gouttes . Juste histoire de ressortir les impers et c’est déjà fini . Au loin on devine le Mâconnais , les roches de Solutré er Vergisson . Le vrombissement du TGV trouble la quiétude des lieux .

Nous enchainons les grimpettes et les descentes entrecoupées de biefs . La végétation est en attente de pluie et de chaleur .La dernière montée nous emmène en haut de Graboz et il est déjà 17h . Gilbert nous lâche sur la fin du parcours pour se hâter vers d’autres activités .A nous de nous débrouiller ! Nous accélérons le pas pour ne pas le perdre de vue et nous retrouvons nos voitures sans problèmes ; nous avons le sens de l’orientation tout de même …Encore une belle rando dans un village que nous ne connaissions pas .



 

Condeissiat jeudi 2 Mars 2023

Quelle surprise de se retrouver aussi nombreux à Condeissiat sur le parking de la salle des fêtes ! Record battu : nous sommes 28 et la joie des retrouvailles trouble le calme du village . Nous connaissons déjà les parcours pour les avoir empruntés plusieurs fois mais Jacky et Gilles , les condeissiatis , nous ont préparé du cousu main . Ils ont reconnu des portions empiétant sur des propriétés privées en demandant l’aval des propriètaires cela va de soi .

Nous marchons sur des petites routes de campagne , les » chaintres  » ne sont pas détrempées ,la sécheresse se fait déjà sentir . Nous passons devant l’étang Plombard avec très peu d’eau .Nous sommes début mars , les cultivateurs ont commencé à faucher les prés pour ensiler avant de labourer et semer le maïs .

Nous sortons des itinéraires balisés , nos guides nous font découvrir un passage au milieu des » balayettes  » :ce sont les phragmites . La chaussée d’étang est jalonnée de pièges à ragondins . Nous sommes sur le territoire de l’étang Moulin ; vaste domaine de 60 ha .Là aussi le manque d’eau est flagrant . Des ballets de canards survolent l’eau calme de l’étang et le chant des oiseaux sauvages retentit dans les roseaux . A présent nous allons découvrir un autre univers : le milieu de la reproduction équine .

La ferme de Mireille et Jacky a été reprise en 2021 par un jeune couple passionné d’élevage et de reproduction . Nous admirons les poulains du jour aux prés avec leurs mamans , nous visitons les écuries où 3 pouliches nous scrutent avec curiosité . Les boxs sont bien tenus et les animaux respirent le bien être . Nous pénétrons dans l’autre aile de la ferme réservée aux étalons et à la récolte de la semence ( il y a même une poupée gonflable ! ) Nous ne visiterons pas le labo où les paillettes sont congelées . Merci aux propriètaires d’avoir pris de leur temps pour nous donner des explications ; bien sûr nous repartons avec plein de paillettes dans les yeux !

Nous passons aux Pins et le village se découvre au loin . Petite incursion dans les lotissements et passage obligé au lavoir en contre bas de l’église ( les bassins auraient besoin d’un bon nettoyage ).La sortie se termine par la dégustation de nombreuses patisseries et boissons . Notre boulanger s’est surpassé une fois de plus pour arroser son anniversaire ; longue vie à lui ! ( avis partagés par tous les marcheurs ) Nous aurons parcouru tout de même un dizaine de km .

A lire….https://www.haras-numenor.com

               https://leplus.nouvelobs.com/contribution/1232023-mon-metier-recolter-le-sperme-des-chevaux-une-semence-precieuse-qui-se-vend-3-000-euros.html



 

St Didier d’Aussiat jeudi 23 Février 2023

15 randonneurs se retrouvent sur la place de l’église de ST Didier d’Aussiat sous une T° idéale pour randonner au coeur de la Bresse .Pour ne pas déroger à la règle on aura une enfant du pays et aujourd’hui ce sera Sylvette .Direction ST Sulpice commune de 260 hab ; petite halte devant l’église qui ressemble à une ferme , murs en croisillons de bois et remplissage en torchis ; elle a été restaurée en 1980 .

La marche se poursuit en alternant routes communales et sentiers au milieu des labours et le village est déjà en vue mais ce n’était que la première boucle . Comme dans toute sortie un obstacle imprévu surgit : des barrières ! Gilles connait les systèmes de fermeture et nous ouvre avec brio les barbelés .Nous poursuivons notre périple dans cette campagne vallonnée et parsemée de nombreux hameaux .

Ainsi nous atteignons la Tribaudière où se trouve une éleveuse de chèvres angora et de moutons mérinos ( ferme pédagogique qui se visite mais sur RV ) A proximité ce sont les lamas et les alpagas de Johnny ( Didier Donin de la Rozière fan du chanteur ) . Les camélidés nous observent et semblent nous snober : de vrais stars au port altier mais gare aux crachats ! Nous sommes encore imprégnés de l’album d’ Hergé  » le temple du soleil  » en arrière de l’enclos de petits alpagas joufflus nous attendrissent . Mais après ce moment de tendresse il faut reprendre la route .

A force de tricoter ( de la laine angora cela va de soi ) autour de St Didier nous apercevons enfin le clocher . Nous allongeons la foulée et nous terminons cette sortie par de succulentes madeleines offertes par Mado .

Un peu de culture:

https://la-legend-du-mohair.com

https://www.leslamasdejohnny.com

https://www.facebook.com/profile.php?id=100063724891350