le Mas Rillier jeudi 19 Septembre 2024

8 randonneurs sont au rendez vous sur la place de Montcet et par compassion nous prenons un SDF au feu de Corgenon , donc nous serons 9 . Pas de bise mais un temps ensoleillé : une jolie journée en perspective ! Le départ est prévu du parking derrière la statue de la Madone du Mas Riller et du carillon . Notre GPS ne connait pas les sens interdits , nous tournons en rond dans ce village , nous passons plusieurs fois devant la vitrine  » coiffure de Mado  »  (petite pensée à notre amie éloignée de nos balades pour le moment ) . Arrivés à destination nous levons la tête et nous découvrons la statue qui émerge de la colline .

Nous descendons dans les ruelles du bourg au milieu des vieilles maisons .De jolies villas se sont construites sur cette côtière . Joli point de vue sur Miribel , Jonage avec les lacs , Lyon , les zones urbaines et industrielles . Nous quittons rapidement le bitume pour nous engager sur un sentier balcon dans les bois . Gilbert nous aurait il menti en nous disant que les bâtons pourraient être bien utiles ?Nous sommes rapidement confrontés  à la première difficulté . Le torrent à sec est entravé par de nombreux murets de pierres et d’empellements en fer , la piste est aménagée par des marches , passerelles . Il faut remonter sur 1 km et çà monte raide ! Heureusement le sol n ‘est pas glissant et une pancarte nous avertit du danger en temps d’orage ! Quel soulagement de retrouver le ciel bleu et les terres agricoles du plateau des Dombes.

Nous longeons les multiples bassins de rétention qui ont été créés par la CCMP(Communauté de Communes Miribel Plateau); ils permettent de stocker l’eau des précipitations sur le plateau et comme les torrents sont maitrisés par de nombreux ouvrages , les inondations des villages de la Côtière ne devraient plus exister . Nous poursuivons notre périple dans les bois ou au milieu des maïs , des champs , des bassines ( pas de méga bassines ni de zadistes ) des haies ont été replantées et prennent déjà des couleurs automnales . Les pistes sont nombreuses et s’entrecroisent mais il va falloir redescendre sur un sentier caillouteux abrupt le long d’un autre torrent et pour nous saper le moral nous sommes harcelés par les moustiques .

Une longue remontée par paliers nous conduit à notre lieu de pique nique sur les hauteurs de Beynost . Gilbert en s’asseyant sur la rambarde la casse et fait une cupessée en arrière ( cupesser utilisé en Suisse pour dire tomber ) La reprise se fait sous un grand soleil , nous marchons sur des chemins blancs à travers les cultures céréalières , cela en deviendrait monotone quand soudain nous découvrons d’immenses champs de choux , de bonnes choucroutes en perspective ?

Au fait savez vous les planter ? c’est bête comme chou ! on ne va pas se prendre le chou ! bon j’arrête . Les habitations sont rares , au loin on aperçoit le Mont Verdun , mont Cindre , un château d’eau , un clocher : c’est le plateau des Dombes et c’est désert . La monotonie est rompue avec Roger qui nous chantent « la Luzerne »de Joe Dassin en voyant un immense champ de cette plante fourragère! Le retour se fait sur la route goudronnée , pas moyen d’y échapper , les nuées de mouchaillons se collent à notre peau et nous rendent nerveux . Enfin nous apercevons la Madone . Mais il faudra gravir une cinquantaine de marches pour accéder à l’esplanade et admirer le paysage .

Cette statue en béton moulé de 33 m a été construite entre 1938 et 1941 sur les ruines de l’ancien château de Miribel à l’initiative du Père Thomas , elle abrite à son pied une chapelle et un escalier de 150 marches permet d’accéder à sa couronne . C’est la plus haute statue de la Vierge du monde .

A côté le beffroi du carillon , haut de 28 m ,a été construit en 1945 pour guider les pélèrins à la madone ; il abrite un ensemble de 50 cloches ( aujourd’hui 59  ) malheureusement nous ne l’entendrons pas résonner . Le carillonneur officie à des dates bien définies voir avec l’office du tourisme . Nous rentrons satisfaits d’avoir parcouru 18 km et nous pouvons dire que la Côtière ce n’est pas que du plat !

https://environnement.cc-miribel.fr/gemapi/ruissellement/ouvrages-de-lutte-contre-le-ruissellement/

https://patrimoines.ain.fr/n/le-mas-rillier-a-miribel/n:1249



 

L e Salève jeudi 22 Août 2024

Même si la quantité n’est pas là, la qualité est bien présente pour une sortie emblématique en Hte Savoie:le Mt Salève.En allant à Genève,sur le bord du lac Léman,en traversant le pays de Gex,en randonnant sur les Mts Jura,tout le monde a déjà vu ce massif avec son imposant relais ORTF. Pour éviter une bavante sans intérêt,le téléphérique nous tend les bras.Au fil de la montée les images défilent sous nos yeux mais il est trop tard pour sortir l’appareil photo. Çà sera pour le retour !

Le temps de prendre nos marques pour débuter notre sortie avec un GPS en manque de réseau et nous voilà déjà vers le site de décollage des parapentes avec des moniteurs.Les candidats sont nombreux et conseillés à distance!Arrivés sur le plateau herbeux à souhait , une descente délicate en lisière de forêt nous amène au »trou de la Tine »qu’il faudra bien remonté avec une vue superbe qui s’étend de la trouée de Fort de l’Ecluse jusqu’au col de la Faucille en passant par le Reculet bien visible!Encore un petit effort et le point culminant,autour de 1300m,nous fait découvrir une autre version du paysage:à droite les pistes fond/alpin de la Croisette,un bout du lac d’Annecy et ses montagnes environnantes,le Môle qui trône là au milieu et le massif du Mt Blanc encore un peu brumeux.

La traversée d’une route nous rappelle que l’on est pas seul au monde.De nombreux cyclistes dévalent la pente à vive allure alors qu’ils font le tour du massif du Salève. Finis les pâturages,à nous les futaies avec leur fraicheur bienvenue car le soleil commence à darder!Il est midi et il va falloir trouver un lieu de pique-nique.La civilisation se rapproche et un petit muret dans un espace « genevois-Suisse »fera l’affaire.

Anne nous met la pression,ce soir elle a resto et sera t’on arrivé à temps?Beaucoup de paramètres rentrent en ligne de compte:prendre le bon sentier,la vitesse du troupeau,une défaillance ,une panne du téléphérique,le feu dans le  tunnel de Chamoise…Une longue descente sur un chemin blanc tombe à point nommé et nous amène à Monnetier-Mornex où l’on croise d’anciens ponts de chemin de fer.Au début du 20ème siècle,à la Belle époque,les genevois prenaient le funiculaire pour venir profiter du bon air du Salève!Encore quelques pas et que voit-on tout en haut,tout au fond:la gare du téléphérique!

Le flèchage vert avec une petite télécabine au centre nous fait penser que l’on est pas loin de la Suisse .Plus qu’à suivre le sentier bien entretenu ,raide sur certains passages d’autant plus qu’il coupe les virages de la route et à chaque fois une pause s’impose…La boucle en forme de 8 se ferme et la terrasse est l’occasion de boire une mousse.Merci Gégé et Géraldine!

Encore un petit effort,filons sur le panoramique pour voir une dernière fois la Dôle ,le Mt Blanc dégagé,le jet d’eau,l’Arve qui coule en contre-bas,Annemasse…Cette fois à la descente,pas de surprise,je prends le temps de faire des clichés des immenses carrières qui sont sous nos pieds avec en toile de fond le château de l’Ermitage dominant le Genevois et qui date du 16ème siècle.



 

Argis jeudi 8 Août 2024

La chaleur annoncée n’a pas empêché 9 randonneurs de se donner RDV à l’entrée d’Argis en bordure de l’Albarine,rivière sauvage où le no-kill est de mise.Le groupe est vite au parfum de ce qui les attend cette  matinée: une  montée ! Après avoir enjambé le nouveau pont et la voie ferrée de « la vallée de la misère »le hameau du Mortier se présente à nous avec ses maisons de pierres bien entretenues.

Petit détour à Reculafol pour adoucir une montée à priori bien raide mais il faut bien rentrer dans le vif du sujet avec un single certes pentu mais à l’ombre!Maintenant que l’on a vaincu le chemin du facteur à Belleydoux plus rien ne peut nous arrêter!Avériaz avec ses habitions collées les unes aux autres occupées au moins par une famille qui anime le hameau.

Une petite route surplombe la vallée et une leçon de géographie commence avec vue sur le village d’Oncieu,les éoliennes,le Mt de l’Avocat avec Corlier en contre-bas,la croix d’Evosges et son aire de décollage de parapente que l ‘ on avait foulé l’an dernier le lundi de Pâques.Une petite brise a bien rafraichi le moteur et direction un sentier,qui sera bientôt bouché avec les ronces,pour arriver au plateau de Suerme.

Vaste étendue verdoyante où les foins ont été faits il n’y a pas bien longtemps et direction « sud-ouest »pour retrouver notre chemin.La plaine de l’Ain est bien là et les jumelles de Roger confirment que c’est bien le Groupama-Stadium de l’OL que l’on voit tout au loin…Sur la carte IGN,il est marqué à peu de distance « point de vue »

Allons y même si le pâturage a l’air occupé.On se fait un film avec nos filles faisant une pause technique avec un taureau qui déboule!En tout cas la vue est bien là.On voit nos voitures sur le parking,tout au fond le relais de Planachat dominant le plateau d’Hauteville et le rocher de Narse plus près de nous avec son site d’escalade.Midi approche et le chemin blanc en pente douce nous amène au lieu du pique-nique.

A l’ombre d’une sapinière,il ferait presque froid avec nos tee-shirts mouillés de transpiration…Continuons à nous laisser glisser vers la vallée en grappillant les mûres à portée de main,s’asperger avec de l’eau dans un bac,traverser la Ravaz et s’engouffrer dans une descente abrupte avec une arrivée délicate sur la route.Un havre de paix d’un autre temps et nous revoilà sur le retour.Une mousse dans une main,un bout de gâteau dans l’autre,les souvenirs resurgissent avec Guy faisant du kayak dans le secteur et Brigitte qui venait avec ses parents acheter du tissu à la Schappe!Merci aux ravitailleurs!

Tout savoir sur la Schappe,l’industrie de la vallée de l’Albarine

https://patrimoines.ain.fr/n/la-schappe-de-saint-rambert/n:1452


certaines photos ont été prises lors de la reco


 

La Pesse jeudi 25 juillet 2024

L’été semble enfin s’installer, mais randonner sous la chaleur ce n’est pas trop notre tasse de thé , alors nous avons choisi le Ht Jura Sud et plus précisément La Pesse et le secteur de la Borne aux Lions . Nous sommes 16 au départ du parking des pistes de fond mais cette fois pas de badges à présenter à l’Anglais ! Nous sommes surpris par la fraîcheur ambiante ( 4 à 5 ° en moins qu’en Bresse ) . nous empruntons un large chemin blanc au milieu des bois qui se rétrécit et devient plus boueux . Des chanterelles pointent leurs chapeaux orangés ,il y a des fraises des bois mais pas de framboises .

Le sentier des ânes nous emmène au col du Nerbier ( 1350 m ) , le crêt de Chalam qui se situe dans l’Ain dresse son sommet pointu ( 1540m ) mais aujourd’hui nous allons le laisser de côté pour mettre en valeur un autre crêt plus ensoleillé . Les prés sont peu pâturés et les fleurs poussent en abondance  avec une vraie palette de couleur jaune avec les gentianes , les cocristes , salsifis et millepertuis ; le violet avec les épilobes et centaurées et le blanc avec les marguerites et reines des prés . Nos souliers sont mouillés par la rosée bien présente ce matin .

Alors que nous remontons une combe nous nous égarons momentanément et nous voilà dans la forêt à la recherche d’une piste : mais où est Gilbert ? Coucou coucou mais personne ne répond , Pagneul surgit des hautes herbes et rassemble la troupe . Nous débouchons au col de Malatrait et sa légendaire ferme auberge tenue à l’époque par Etienne Grossiord (souvenirs de succulentes tartes et accueil chaleureux ) . Descente sur le Berbois ;le gîte avec yourte et tipis et le centre équestre sont en pleine activité .

Finalement nous atteignons le site de la Borne aux Lions . Ancienne borne frontière posée en 1613 entre la France , la Savoie et le royaume d’Espagne ( la Franche Comté était rattachée à la couronne d’Espagne ) . C’est aussi un lieu de mémoire ; en 1943 , 1944 plus de 3000 maquisards originaires de L’Ain et du Jura dirigés par le colonel Romans Petit ont investi ces lieux . Une commémoration annuelle a lieu le 3ème dimanche de juillet et nous avons la chance de visiter l’expo dédiée à Jean Moulin .

Nous admirons les fleurs du jardin botanique .Il est trop tôt pour pique niquer , nous franchissons la barrière canadienne et nous prenons la route des Closettes . En contrebas c’est la ferme de Magras qui a été retapée par un moutonnier ; les prés environnants en pente sont fauchés ce qui évite l’extension de la forêt et des broussailles . Arrivés au col nous quittons la GTJ pour crapahuter dans le sentier herbeux caillouteux qui monte par paliers ( ce qui permet de souffler ) jusqu’au sommet du crêt du Merle (1448 m ) Panorama à 360 degré qui permet de voir la Chaîne des MTs Jura de la Döle jusqu’au Crêt d’Eau et même les Alpes ( aiguilles d’Arves ) et de l’autre côté la Croix des Couloirs et les Hautes Combes du Jura . Cette fois c’est la pause méridienne , nous nous vautrons dans l’herbe autour du cairn sommital .

Nous avons la surprise de rencontrer des Polliatis et des Jasseronnais . Nous poursuivons notre marche en descendant peu à peu sur des traces plus confidentielles , nous longeons des murgés bordés de digitales jaunes , les sangliers ont déversés les pâturages par endroits . Succession de bois , prés abandonnés , zones humides , maison en ruines , peu de traces de civilisation si ce n’est une ancienne carrière avec des engins cachés sous les branches . Le chemin empierré grossièrement nous emmène devant une bétaillère et une caravane et là aussi peu de signes de vie .

Nos randonneurs ont l’imagination fertile et inventent un scénario de roman policier . Nous cheminons dans la combe du Reculet , Quelques résidences secondaires égaient cette campagne . Nous passons devant la ferme équestre de l Enquerne , parc animalier avec petite restauration et camping . On devine 2 chameaux sous les sapins et on a pas fumé !

Il fait chaud pour remonter jusqu’à la ferme perchée de l’éolienne ( ancienne maison des propriétaires des chocolats Monnet de Bourg en Bresse ) . La sapinière est la bienvenue , une forte odeur de résine nous chatouille les narines : d’énormes troncs d’épicéas sont saisis par des pinces géantes pour être déposés sur un grumier au milieu de la route , le bûcheron arrête la manoeuvre et nous laisse passer et c’est le retour au parking . Nos camping caristes ont la gentillesse de nous offrir une collation et de nous désaltérer . Nous ne sommes pas pressés de retrouver la chaleur étouffante de la plaine . Nous aurons bien profité de cette journée dépaysante , reposante et vivifiante : vive le Haut Jura !




 

Thoirette jeudi 11 Juillet 2024

C’est de Thoirette que cette rando démarre ; nous sommes 10 prêts à affronter le dénivelé et la chaleur . Pour le moment c’est sous une atmosphère humide que nous quittons le camping , les bandes de brouillard s’évaporent au dessus de la rivière . Ce village de 700 hab se situe dans le Jura sur la rive droite de la rivière d’Ain en aval du barrage de Coiselet .C’est un coin de pêche réputé et c’est le village natal de Xavier Bichat célèbre anatomiste et physiologiste ( 1771 1802 ) .

Nous découvrons le haut de cette bourgade : l’église , la maison du brocanteur ( un ancien cycliste du VCB ) , la fontaine ,des vieilles bâtisses .Nous quittons cet univers ensoleillé et accueillant pour une longue grimpette à travers bois ; c’est raide et en dévers et glissant ; il faut faire attention aux racines . Des arbres obstruent le passage et nous obligent à faire des exercices de souplesse . Quel plaisir d’apercevoir enfin le bleu du ciel et les prés fleuris .

Nous montons par palier jusqu’au point de vue de Turgon ; panorama magnifique sur la confluence de la rivière d’Ain et de la Valouse entourée de falaises . En redescendant on apprécie le paysage verdoyant des prairies de la vallée de la Valouse . Notre arrivée au hameau de Turgon n’attire pas la foule si ce n’est un habitant adepte de la rando très bavard . La petite route goudronnée en lacets nous emmène au hameau de Villette qui respire la quiétude campagnarde . Nous apercevons au loin les tours du château de Cornod et les rochers dénudés de Vosbles par les incendies d’août 2022 et depuis notre reco en 2023 la végétation réapparait petit à petit ) . Une grosse exploitation agricole à l’entrée de Cornod village de 220 hab, un clocher en cuivre , des tracteurs et une petite place : c’est la France rurale .

Nous sommes heureux de faire notre pause dans cet environnement . Ce château nous interpelle : une splendide demeure construite au 14 ème siècle sur les fondations d’un ancien château magnifiquement restauré par un industriel lyonnais qui lui donna son style renaissance , racheté en 2002 par la famille Sieradzki ; il est à vendre pour la modique somme de 25 millions . Avant d’acheter on aurait voulu visiter mais les grilles sont restées fermées . Le parc est bien entretenu . Nous traversons le village endormi et nous découvrons les fortifications qui entourent la propriété et qui séparent les parcelles : un travail de titan ! Il fait chaud , très chaud, la montée sur Thorigna est épuisante , des courants d’air chaud nous coupent la respiration . Enfin de l’ombre , le sentier continue dans la forêt en longeant les murailles de l’arrière du château .

Petite hésitation et nous atteignons la route départementale d’Arinthod que nous empruntons sur 800m . Un chemin herbeux et nous voilà au virage de la route des fours à chaux . Le ciel devient gris , il fait moins chaud . Un large chemin sableux en profil descendant nous emmène sur notre point de départ ; que du bonheur ! oui à condition de ne pas avoir mal à un pied . Une petite bruine nous rafraîchit mais cela ne suffira pas , nous nous précipitons à la Guinguette La Belle Vie pour siffler notre boisson favorite ( çà mousse ) . Pour notre dernière séance avant la reprise en septembre nous aurons parcouru 20 km avec un dénivelé de 600m .

pour tout savoir sur le château:

https://www.cortebil.fr/vente/maison-chateau-34-pieces-cornod-39240,VM296



 

Belleydoux jeudi 4 juillet 2024

Quand les 10 randonneurs arrivent à Belleydoux il ne pleut pas encore , la température n’est pas caniculaire ( 12 ° ) et la grisaille sévit encore ; un vrai temps d’automne . Ce village de 320 hab est situé dans l’Ain à proximité d’Oyonnax et de St Germain de Joux et à 3 km du Jura .

Nous sommes garés devant l’imposante fromagerie construite en 1908 , fleuron du modernisme à l’époque . Depuis 4 ans une brasserie artisanale a investi les lieux : la Piva du nom des pives ( cônes d’épicéas ) . Nous débutons la rando par une descente ce qui n’est pas commun , direction l’église et le monument aux morts ; les PONCET et HUMBERT sont majoritaires . En face de nous nous apercevons la Roche Fauconnière , une falaise calcaire de 150 m  En 2023 , depuis Giron nous avions pu accéder à son belvédère . Nous poursuivons la descente à travers des pâturages plus ou moins laissés à l’abandon car en forte déclivité . Des moutons de la race Thônes et Marthod  (race rustique originaire de Savoie à la robe blanche et aux marques noires au niveau des oreilles , yeux et du museau ) agitent leur sonnailles à notre passage mais pas de patous .De jolies maisons fleuries agrémentent notre parcours et bientôt le viaduc sur la Semine qui relie Belleydoux à Giron est en vue ; il a été achevé en 1927 . Nous empruntons le sentier ludique du cirque d’ORVAZ ; le taux d’humidité est au maximum , en contrebas coule cette rivière sauvage et trépidante qui prend sa source à la Combe d’Evuaz sur la commune de la Pesse .

Le cirque d’Orvaz vous présente un spectacle inédit : 10 stations de découverte avec mobilier à tester pour faire le spectacle ( acrobatie , voltige , équilibre etc ) Nous n’essayons pas ou très peu , les sentiers sont glissants et nous pourrions bien involontairement devenir des artistes . Soudain un crachin nous oblige à sortir les capes , des fumeroles cachent les rochers mais nous gardons le moral . Nous déambulons dans le hameau d’Orvaz : une dizaine de maisons dont des résidences secondaires , un four , un lavoir , des prairies avec des vaches , le tout encerclé par les falaises . Sensation d’être protégé ou d’étouffer….. chacun son ressenti !

A présent on a bien compris qu’il va falloir monter  pendant environ une heure . Nous quittons les prés pour rentrer dans la forêt , le sentier longe un bief à sec, la pente est de plus en plus rude , les arbres dégouttent et nous aussi ! Nous transpirons sous nos pèlerines .

Un petit replat nous a fait croire que c’était gagné mais non ! nous nous engageons dans la terrible montée du facteur rendue encore plus difficile car  « çà reglisse  » Petite pause à chaque virage , plus de bavardages ,un coup de barre , des abricots secs et des amandes et çà repart ( merci Roger ) Vaille que vaille tout le monde arrive sur le plateau de « sur la Roche » mais pour le point de vue il faudra revenir ; un épais brouillard enveloppe la campagne . La colonne de fantômes recherche un abri pour manger . Première maison habitée mais personne ne répond , nous découvrons une remise mais elle est trop petite , nous rencontrons des randonneurs de Chatillon en  Michaille en perdition sur cette petite route . La pluie s’intensifie , nous poursuivons notre quête tel des migrants à la recherche d’un toit . Une gentille dame nous ouvre sa porte mais hélas pas de place pour nous recevoir . Soudain Miracle le ciel se déchire et laisse filtrer des rayons de soleil et la pluie cesse . Les gros cailloux le long du chemin font office de sièges ; on peut manger . Des génisses curieuses sont intriguées par ces humains et s’approchent mais elles sont surtout intéressées par les croquettes de Pagneul ,le pauvre n’est pas tranquille.Il est obligé de les grapiller une par une . Le soleil est revenu , nous pouvons longer les falaises prudemment ( un éboulement s’est produit en 2021 )

Nous admirons les roches d’Orvaz alt 1270 m , les murailles calcaires sont friables et laissent apparaitre des failles créées par l’érosion . Nous surplombons cet amphithéâtre et nous devinons notre itinéraire parcouru depuis ce matin . Maintenant profil descendant que du bonheur ! Nous passons au carrefour du Bugnon et j’ai une pensée émue pour mon père qui distribuait le courrier depuis les Bouchoux pour les habitants de sur La Roche côté Jura . Nous nous engageons dans un sentier humide et nous dévalons jusqu’au hameau de Gobet .

Nous prenons la direction de la chapelle Ste Anne qui veille sur les voyageurs depuis 1858 . il fait chaud alors une halte s’impose pour recharger les accus .Nous poursuivons notre périple sur les hauteurs de Belleydoux , les cultivateurs n’ont pas commencé les foins , nous surprenons un chevreuil bondissant dans les hautes herbes . Une joggeuse bavarde , nous raconte sa vie ; elle est radioactive : il faut faire gaffe ! Nous regagnons le point de départ contents et fiers d’avoir pu conjurer cette météo capricieuse et d’avoir parcouru 15 km avec un dénivelé de 550 m. Petite déception la brasserie est fermée ; nous descendons à St Germain pour nous requinquer devant une petite mousse et terminer la journée de façon conviviale .



 

Leyssard jeudi 27 Juin 2024

La chaleur arrive et il est judicieux de partir à 8h et de se donner rdv sous le tilleul de l’église de Leyssard , commune de 150 hab nichée sous les contreforts du Berthiand .Les anciens mimirandonneurs se souviendront qu’ici il y a 10 ans,ils avaient pique-niquer sous le porche de l’église,mouillés et grelotants!

Direction le hameau de Malaval et son haras avec une superbe vue sur la route qui va à Sonthonnax le Vignoble et l’autre vertigineuse qui n’est autre que celle du Berthiand…Tout le monde a bien pris ses bâtons,une descente avec ses hautes herbes qui chatouillent les aisselles et où l’on ne voit pas ses pieds se présente à nous.Les 9 randonneurs arrivent à bon port sur un bief qui coulait à flot lors de la reco fin mai.Un petit détour à gauche s’impose pour découvrir la cascade du Petit Gland qui ,elle aussi,est à sec avec une petite gouille à son pied.Cette fois la traversée du ru se fait sans problème mais où va-t-on?En face,tout droit,directissime,à chacun son rythme!Il y a un mois de là le sol était très humide et le souvenir de faire 2 pas en avant et 1 en arrière reste bien présent.

Tout ce petit monde arrive au sommet,les visages écarlates et ruisselants!Certains passages sont devenus des ronciers et obligent Gilbert à modifier le parcours qui va nous faire passer par le chemin de crêtes.Le temps de tailler la bavette avec un forestier et nous apercevons pour la 1ère fois le Rhône,la Saône,le Rhin,le Suran ou l’Ain?Midi approche et toujours pas de lieux propices pour casser la croûte…

Le lieu magique arrive avec vue imprenable sur Chambod,Merpuis et le hameau de Lallement.Seul bémol,la sieste est abrégée par les mouches attirées par les plaies occasionnées parles griffures des ronces!Maintenant les sentiers font place à des chemins blancs en traversant Sameyriat,Cizot et Challes la Montagne avec Ecuvillon en point de mire.Une longue ligne droite sous le cagnard est bien là!Quelques arbres isolés nous amène une fraicheur toute relative et nous rappelle une ligne droite entre Prèty et la Truchère il y a 2 ans .

Le hameau d’Ecuvillon est en visu avec 2 options :plus long par la route ou le raccourci!Allons y pour ce dernier car Michelle nous fait un caprice si l’on prend cette option et l’on veut voir à quoi ça ressemble.Pas de caprice,mais quelques uns y ont laissé des plumes et une gentille dame remplit les gourdes vides.Arrivée sur la route avant de plonger sur Leyssard,un panorama qui va de la Croix de la dent jusqu’au Nivigne s’offre à nous avec l’orage qui gronde au niveau du relais ORTF.Pressons le pas d’autant plus que l’on a su que Brigitte a tout prévu car l’an prochain elle va changer de dizaine!



 

Ozan jeudi 20 juin 2024

Une fois de plus la météo n’a pas été propice pour une rando à la journée ; nous avions prévu Belleydoux et les roches d’Orvaz mais des orages étaient annoncés …. Alors nous osons Ozan en après midi . Commune du Val de Saône de 750 hab sur la route de Pont de Vaux . Nous nous retrouvons à 6 sur le parking de l’école , le soleil pique . Petit tour en direction de la plaine jusqu’au moulin du bief de la Jutanne , de nombreux lotissements ont vu le jour .

Après avoir longé la route départementale nous bifurquons sur une trace confidentielle humide et herbeuse , heureusement pas pour longtemps ! Nous empruntons un chemin sablonneux au milieu des champs de céréales et de tournesols . Nous quittons cette campagne pour entrer dans les bois et dans le site de la lande tourbeuse des Oignons située sur la commune de Boz et gérée par le conservatoire d’espaces naturels de Rhône Alpes .(cf article en bas)

Nous faisons le tour sur un sentier balisé , des bruyères , des cuvettes d’eau , des mousses ( sphaignes ) etc …Le sol est spongieux , on a l’impression de marcher sur de la moquette . Cette lande ressemble aux dunes de Sermoyer . Le sentier continue dans les forêts d’acacias et de peupliers et soudain plus rien dans une coupe blanche . Gilbert retrouve le passage qu’il avait emprunté lors de la reco mais toujours envahi de ronces et de fougères : il faut bien lever les jambes sinon …..

Quel plaisir d ‘apercevoir à nouveau des maisons et les champs maraichers à perte de vue . D’abord des radis , des carottes , un monticule de céleris pourrissants et des salades à foison alignées en rang serré comme pour un défilé du 14 juillet . A proximité des parcelles sont prêtes à être semées ; la terre est sablonneuse et légère et fait envie à nos jardiniers bressans . Une usine émerge au milieu de ces champs avec des remparts de cagettes et de palettes ; il y a même des mobil home pour loger les ouvriers saisonniers .

Le retour au village se fait sous un ciel menaçant mais nous n’aurons pas eu la pluie , il fallait Oser !

Dans le Progrès,le jour même



 

Clairvaux jeudi 13 juin 2024

Ce 13 juin le club de l’Irance a choisi de passer une journée conviviale et pluridisciplinaire à Clairvaux les Lacs dans le Jura . Plusieurs options : rando + pique nique + visite musée ( la totale ) ou seulement pique nique et musée .

Les randonneurs partis de Montcet à 8 h se retrouvent aux alentours de 10 h sur le parking de la plage après avoir emprunté différents itinéraires plus ou moins directs ( la faute aux GPS ) . Ce village de 1500 hab triple de population en été ;son lac aux eaux turquoises , son camping , c’est le tourisme vert très prisé des touristes en recherche de calme et de température non caniculaire . Le soleil illumine déjà la plage encore déserte mais il fait frais ; une bande de canards a investi les pelouses et s’envole au moindre danger . Le domaine du lac est à nous ; nous errons dans les allées du camping à la recherche de notre itinéraire . Il fallait trouver le petit portillon entrouvert sur le côté d’une barrière

Nous sommes dans les bois et nous montons par une succession de petits raidillons alternant avec des traversées de route qui permettent de se rassembler . Nous arrivons sur le plateau et nous nous dirigeons vers le belvédère de la Scie sur de larges sentiers forestiers . Le promontoire permet de découvrir les 2 lacs:( le petit lac est privé et le grand est communal ) Nous avons 50 nuances de blue et non pas de grey ! Cela fait du bien de quitter les bois et de se réchauffer au soleil en traversant les champs avec les fenaisons qui débutent seulement . Le clocher en bulbe du village de Soucia émerge des hautes herbes . Les 15 randonneurs accélèrent la cadence ; nos amis arrivés plus tard nous attendent pour manger et il est déjà 13 h . Nous prenons le temps néanmoins d’admirer le cadre champêtre de la rive gauche et ses belles demeures .

Les tables en bois sont prises d’assaut , à l’ombre , au soleil :on a le choix et face à la plage de surcroit . C’est sûr on ne va pas repartir avec la faim ni la soif , les canards effrontés tentent leur chance en déambulant entre nous . Un petit air de vacances plane sur le club de l’Irance mais la journée n’est pas finie ! A 14h30 nous partons en cortège en direction du musée des maquettes à nourrir et courir le monde . Pendant 45 ans Marcel Yerli a réalisé une centaine de maquettes en bois sur un établi rudimentaire et il a peint plus de 100 tableaux représentant la vie agricole et les paysages de la région .

On ne peut qu’admirer ce travail d’une minutie incroyable . Viennent s’ajouter des maquettes de bateaux , d’avions , motos , locomotives ,etc

Cette fois la journée est finie .Ce fut une réussite car elle a permit d’entretenir le lien social entre adhérents du club, donc à refaire si vous avez des suggestions …….

 

Pour tout savoir sur le musée que l’on a visité

https://www.museemaquettebois.fr/bienvenue-1-1.htm



 

La mère Boitier jeudi 6 juin 2024

En ce 6 juin 2024 notre objectif est de vaincre le Signal de la Mère Boitier après avoir annulé 4 fois cette rando à cause de cette météo pourrie .

Le jour des 80 ans de la commémoration du D Day nous débarquons au lac St Point sous un ciel peu engageant ; des orages sont prévus dans l’après midi . Nous apercevons le château de Lamartine ( poète et homme politique 1790 1869 ) et sa chapelle . Nous sommes 6 hommes , 4 femmes et un chien tous très motivés pour conjurer le mauvais sort que la Mère Boitier nous envoie depuis un mois . Mais au fait qui était elle ? d’après une légende c’était une aubergiste qui aurait été assassinée au temps des diligences . Nous entamons la montée en longeant la rive droite de ce lac artificiel de 1112 ha avec un barrage qui permet de retenir 360000 m3 d’eau . Ce n’est pas encore la pleine saison , les pédalos multicolores sont au chômage et les tables de pique nique sont encore enherbées . Les chemins sont humides mais bien praticables , la T° est idéale mais soudain le premier obstacle surgit : le sentier que nous avions reconnu en 2022 n’est plus entretenu ; beaucoup de ronces et d’orties . Gégé ouvre la trace ( il vaut mieux être en queue de peloton ! ) nous sortons de cet enchevêtrement avec quelques éraflures et des piqures d’orties au milieu de maisons très fleuries avec même une dizaine d’éléphants en céramique dans un jardin ! Encore un petit imprévu , nous croisons des taurillons échappés de leur enclos pour répondre à l’appel des génisses parquées en contrebas . Tout se termine bien , Gilles ,en bon paysan réussit à les repousser et à fermer la barrière . Le commando marche d’un bon pas à l’approche de Tramayes sur une petite route fréquentée par un va et vient de tracteurs en train d’ensiler . Cet ancien chef lieu de canton de Saône et Loire de 1100 hab est encore très vivant vu le nombre de ses commerces et services publiques et est très engagé dans la transition écologique . Nous faisons une halte devant le château . La colline de la Mère Boitier qui culmine à 758 m nous nargue mais motivés comme jamais nous gravissons les premiers contreforts de cette butte . Le monde agricole est bien présent et façonne le paysage de haies et de pâturages . Les hameaux sont accrochés à la pente et les vieilles maisons en pierres sont restaurées ou à l’abandon .

Un petit muret le long d’une propriété est le bienvenu pour le repas de 12h30 . Mais alors que nous levons le camp les premières gouttes font leur apparition et le crachin se transforme en pluie plus soutenue ce qui nous oblige à sortir les capes . Une colonne fantomatique s’engage dans la longue montée à travers les genêts , les digitales pourpres et les sapinières . Vaille que vaille nous atteignons l’aire de pique nique mais il faut encore gravir une pente raide pour accéder au sommet . Le paysage est bouché ; nous devinons les montagnes et les villages environnants mais pas le Mont Blanc . Les visages sont souriants sous les capuches : cette fois on l’a eue la Mère Boitier ! En redescendant on grapille des bourgeons de sapins pour une future sapinette, notre remède contre la toux et c’est si bon !

Nous croisons des forestiers en plein travail ; les coupes blanches favorisent l’éclosion de champs de digitales ( nous n’ en aurons jamais autant vues ) . L’averse est passée ,le panorama est verdoyant , les foins sont drus ( année de foin , année de rien ) . Nous passons dans un joli vallon où paissent des vaches à flanc de coteau et nous plongeons sur le hameau de la Chanalle avec sa jolie croix en pierres ciselées. Encore une grimpette , le lac et ses pédalos sont en vue . La rando se termine paisiblement le long du plan d’eau quand soudain la pluie revient : encore une vengeance pour avoir visiter les dessous de la mère Boitier ! 16 km D+ 560m les jambes sont un peu lourdes mais notre débarquement a été réussi sans grosses pertes ni blessés . Commémoration dans 10 ans ? on fera partie des vétérans et on aura droit aux honneurs .



 

Montagnat jeudi 23 Mai 2024

La Mère Boitier nous a jeté un sort ! Une fois de plus la rando se transforme en une balade à l’après midi car la météo est trop instable sur le Beaujolais . Nous optons pour Montagnat , 10 marcheurs se retrouvent devant la mairie de ce bourg de 2750 hab bien aménagé et coquet ( fleurs , fontaine, paysage mural ) . Nous dominons les contreforts du Revermont . Nous nous dirigeons vers l’église St Clair qui a retrouvé tout son attrait avec la restauration de ses façades .

Nous descendons au Pont du Moulin neuf et nous entamons la montée du château de Montplaisant que l’on devine à travers les feuillages . Soudain à mi côte nous bifurquons à droite dans les hautes herbes ( gare aux tiques ! ) mais pas pour longtemps heureusement car le pré a été fauché . Nous passons sous le pont de l’autoroute aux forts relents de vase car le bief canalisé est mitoyen du passage piéton . Nous quittons peu à peu le bruit assourdissant de l’A 40 pour longer le domaine de la Chatellenaie ( gîte et chevaux ) et c’est le début de la montée de Revonnas .

Petite incursion au hameau des Mathys et plongée dans la verte campagne sur un ancien chemin goudronné aux cailloux saillants propices aux pertes d’équilibre…………no comment ! Ceyzeriat n’est pas loin , nous déambulons dans les lotissements accrochés à la colline , des favelas trois étoiles ! il y en a pour tous les goûts et on retrouve même,la  » clef des champs  » dancing réputé de notre jeunesse mais les tenanciers ont vraiment changé de look ! . Nous continuons toujours tout droit plein sud au milieu des champs de blé à mi hauteur de Revonnas 

Petite hésitation avant d’aborder la descente sur un bief qui n’est autre que la Reyssouze et nous nous enfilons dans un joli sentier en sous bois . La rivière qui prend sa source à Journans a un bon débit . Nous longeons les murs délabrés qui entourent le château de Rivoire et une route longiligne nous emmène dans les quartiers du bas de Montagnat , avec terrains sportifs ,  petit plan d’eau aménagé…. La dernière grimpette pour atteindre notre point de départ fait mal aux mollets , le ciel est menaçant sur les montagnes , le tonnerre gronde au loin mais on aura été épargné .



 

 

La Besace jeudi 9 Mai 2024

Décidément la mère Boitier se refuse à nous avec une météo toujours aussi capricieuse!C’est l’Ascension mais son ascension n’a jamais été aussi proche…Qu’à ne cela ne tienne 7 randonneurs se retrouvent sur le parking des terrains de foot de la Besace de St Etienne sur Reyssouze .

Nous empruntons un chemin blanc qui nous emmène sur une partie de la randonnée des 3 moulins proche de la Haute Serve.Au loin on aperçoit le château de Monternioz situé sur la commune de St Jean.Une grosse ferme avec un immense troupeau de vaches Holstein attire notre attention.Certes,ce sont des très bonnes laitières mais,et c’est mon point de vue,les Montbéliardes ont plus de  gueule!

Une ferme abandonnée,une autre retapée avec goût,un pot’âgé avec tout ce qu’il faut où il faut et nous voilà aux carrières d’argile.Une vaste étendue ceinturée en partie par une contre allée et qui laisse apparaitre côté nord l’extraction qui continue.De place en place,du remblaiement a eu lieu avec ce que l’on appelle chez nous des « tiellons ».Les sentiers que l’on foule sont bien entretenus,il faut dire que l’on croise le balisage d’une rando organisée dans le secteur!

Nous voilà en approche de St Etienne sur Reyssouze où a vécu jusqu’à son adolescence Mme Isabelle Lonvis Rome,une ancienne ministre qui s’occupait du poste chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes,de la Diversité et de l’Egalité des chances.Elle fût débarquée par Macron car malgré ses compétences reconnues par tous,elle n’était pas assez politique!

Le retour se fait par l’aire de pique-nique et le moulin de la Besace qui a été construit au milieu du 18ème siècle avec son vannage raconté par un expert de chez Brun en …vannes!Ce fût quand même une sortie soutenue qui a frisé les 13kms par un temps idéal

NB:tout sur la carrière d’argile

https://pontdevaux-actualites.over-blog.com/2024/03/saint-etienne-sur-reyssouze-la-societe-wienerberger-souhaite-continuer-a-exploiter-et-agrandir-sa-carriere-de-saint-etienne-sur-reyssouze.html

 



 

St André sur Vx Jonc jeudi 2 Mai 2024

Ras le bol de la pluie!Qu’à cela ne tienne,après la « grosse rincée »de la fin de nuit,la petite pluie fine intermittente n’a pas découragé les 7 randonneurs qui ont pris rdv au cœur du village de St André sur Vx Jonc.Le tracé se déroulera sur des petites routes ou des chemins sans avoir de la boue jusqu’aux oreilles!

Dés le départ,la rivière le Vx Jonc est déjà bien gonflée au niveau d’un ancien moulin.Le passage au hameau des Clefs nous fait remémorer qu’en 2022 nous étions passés devant cette ferme soigneusement transformée en haras et devant un enclos avec une imposante basse-cour quelque peu délaissée à l’heure actuelle…L’arrivée au Colombier, et sa route communale qui est la limite entre St André et Montracol,ravive la mémoire des Montcelliens qui ont pas mal de connaissances dans le secteur!

Une fois le bief de la Culotte franchit,direction Panalard avec ses porcheries,les grosses fermes des Métairies et la traversée des 3 Fontaines.Les labours sont détrempés et les fossés crachent des quantités d’eau boueuse à l’approche de Bois d’Amont.Au loin s’étend le domaine Merle et ses volailles de Bresse au milieu d’un troupeau de moutons.Chemin faisant,à intervalle régulier,des faisans qui ont échappé au massacre lors des lâchers massifs des chasseurs viandards ,s’échappent à tire d’aile des fourrés.Pour boucler le circuit une petite montée raide, bien connue des cyclistes,débouche sur l’ancien site de l’usine Jady.

Maintenant,c’est la société Isla-délice qui fabrique tout ce qui est charcuterie halal.Retour aux voitures sans être trempés,il faut dire que nos 2 filles du jour avaient enfilé leurs capes qui ont dû jeter un mauvais sort aux nuages bien chargés…



 

Trévoux jeudi 25 Avril 2024

 

C’est sous le soleil et une petite fraîcheur matinale que 14 randonneurs se regroupent à St Didier de Formans . Petit bourg médiéval de 2200 hab à 2 km de Trévoux .Nous montons à la chapelle récemment restaurée et nous empruntons des chemins blancs au milieu des champs de blé . Nous sommes sur le plateau des Dombes , en face de nous c’est le Beaujolais sud côté Anse et le Mont Verdun plus à gauche . Que de belles propriétés avec de jolis parcs et ce n’est que le début !

Nous entamons la descente sur le village de Saint Bernard ; petit joyau trop méconnu des circuits touristiques . Nous nous arrêtons sur la place à proximité de l’église et du château où ont vécu le peintre Maurice Utrillo avec sa mère Suzanne Valadon et un ami André Utter ;artistes réputés de Montmartre . Nous descendons sur la Saône par des ruelles étroites et pittoresques jusqu’à proximité du pont .

Nous déambulons sur la voie Bleue pendant 3km500 ; elle part du Luxembourg jusqu’à la Confluence à Lyon . Nous profitons des aménagements qui jalonnent ce parcours pour pique niquer . Il faut se faire violence pour lever le camp , une petite sieste aurait été la bienvenue . Nous passons devant le parc aquatique des cascades fermé depuis 2023 car trop couteux à entretenir , un parc ludique avec dinosaures serait envisagé mais très controversé par les écolos .

Les marcheurs arrivent en rangs serrés à Trévoux ;ville de 7000 hab au riche passé historique . Cité féodale puis capitale de la Principauté de Dombes au 15 eme siècle ; a bénéficié de nombreux privilèges : droit de battre la monnaie , de rendre justice , tirage de l’or et de l’argent , imprimerie et orfèvrerie : une vraie principauté de Monaco ! Nous nous aventurons dans le Rhône en traversant la passerelle métallique qui est interdite à la circulation depuis 1978 et nous longeons la rive droite de la Saône mais le chemin pédestre fait cul de sac alors tel des migrants franchissant la frontière ,nous enjambons le parapet du pont Charles de Gaulle après avoir escaladé le talus abrupt ! Nous voici revenu dans l’Ain , nous déambulons nonchalamment sur l’estacade de 540 m  créée en 2022 pour séparer les piétons des cyclistes ( aménagement sur pieux métalliques arrimé aux berges du fleuve ) ,et à mi parcours changement de cap

  Montée abrupte des escaliers pour atteindre les remparts et le belvédère de l’église St Symphorien en travaux . Nous errons dans les quartiers historiques avec riches hôtels particuliers , le parlement , l’hôtel de ville , l’ancienne usine Vianney . C’est par des ruelles escarpées et pentues que nous atteignons le château au donjon octogonal alternant pierres blanches et dorées mais les visites n’ont lieu que le dimanche ! Nous passons sous la porte de Villars et nous nous engageons dans le sentier des amoureux derrière les fortifications de l’édifice . Mais pourquoi redescendre ? Pour mieux remonter par le chemin des lapins et nous revoilà à Trévoux ! Un chemin bétonné nous emmène vers l’ancien collège Jean Moulin fermé en juin 2024 et déjà détérioré et tagué. Nous sommes sur la colline : complexe sportif , école , nouveau collège , lotissements rien à voir avec la vieille cité . Profil descendant cette fois , nous apercevons Villefranche au loin , un lama nous regarde dédaigneusement : prépare t il un crachat ? Nous abordons l’ultime grimpette qui nous permet d’apercevoir le château de Tanay et c’est le retour au parking sous un grand soleil .

Nous repartons heureux d’avoir découvert où redécouvert d’autres horizons et une petite halte réparatrice aux Glycines à Neuville les Dames est la bienvenue après 17 km . Cette fois ce ne sera pas devant un chocolat chaud ! (cf rando de Romans en octobre 2023). Nous avons une petite pensée pour Michelle qui est devenue péronnassienne ce jour .



Dompierre sur Veyle jeudi 18 Avril 2024

Les giboulées annoncées dans l’après midi n’ont pas rebuté les 12 randonneurs tout heureux de se retrouver sur la place de la Mairie de Dompierre sur Veyle . Nous empruntons des chemins champêtres bien fauchés pour atteindre le hameau des Blanchères .

Les champs de colza jaune moutarde illuminent cette campagne et tranchent avec le vert foncé des blés . De petites routes desservent des hameaux qui portent le nom de Mas : Mas Blanc , Mas Massard etc… nous passons devant la propriété de la Maraudière et à la Franchise . Par moment le ciel s’obscurcit et prend une couleur encre ; c’est sûr on ne va pas y échapper ! mais une rafale de vent arrive et hop la précipitation prend une autre direction .

Brigitte a sorti sa cape et c’est irrémédiable et prouvé c’est une antidote à la pluie . Des petits étangs sont disséminés dans les clairières au milieu des bois . Un clocher se détache à l ‘horizon : c’est le village de Chatenay , peut être une idée de prochaine balade ? Le vaste domaine du château de Monchamp est juché sur une colline . Nous cheminons le long des « lisse-paddock » qui le ceinturent , quelques chevaux pointent le bout de leurs naseaux et galopent dans ce grand parc . Nous continuons sur des traces forestières puis nous nous engageons dans un chemin au milieu des prés où une troupe d’admiratrices à 4 pattes nous fait une haie d’honneur .

Nous terminons notre périple par l’ancien camping et la base de loisirs et de pêche bien aménagée . Il y a une trentaine d’année nos enfants venaient avec leur instituteur Monsieur Michel s’initier au canoe cayak sur ce plan d’eau . Nous sommes encore tout étonnés d’être passés entre les gouttes durant les 12 km , le chocolat chaud est apprécié car il ne fait pas si chaud que çà !

 



 

St Denis en Bugey jeudi 11 Avril 2024

Jeudi 11 avril 2024 , première rando à la journée . Les 13 mimirandonneurs ont décidé de prendre d’assaut la tour de St Denis en Bugey et ce sera en voiture car notre rendez vous est fixé sur le parking de cet édifice . Il n’a pas du faire chaud cette nuit ; comment s’habiller ? telle est la question que se posent les marcheurs . Nous commençons par une grimpette et nous cheminons sur de larges pistes boisées propices aux bavardages . Nous devinons à travers les frondaisons naissantes : Amberieu , le château des Allymes , le château de St Germain .

Nous arrivons au carrefour de la Croix Balthazar ( site sûrement très agréable l’été et un spot sympa pour les vététistes ) . Nous prenons la direction de Bettant ; les petites sources des Mangettes dégringolent en chapelet d’argent au milieu des tapis d’ail des ours . Nous ne descendrons pas à Bettant ( c’est embêtant ! ) ; ce village est connu pour sa course de côte automobile . Depuis quelques années l’épreuve s’est transformée en montée historique , sûrement trop de contraintes pour les organisateurs . Nous passons derrière les barrières de sécurité en bois qui ne sont plus de première jeunesse ( comme nous ! ) et nous montons gaillardement jusqu’au sommet de la côte . Petite pause pour quitter quelques épaisseurs, le soleil est bien présent et illumine la campagne . Nous continuons notre ascension sur des chemins caillouteux , les prairies verdoyantes ont remplacé les bois et un joli panorama s’offre à nous . La montée se fait par paliers ce qui nous permet de récupérer et c’est la descente dans la tranchée jonchée de cailloux, de galets : il faut être vigilant .

Plaisir de retrouver la civilisation quand nous débouchons sur les hauteurs de Vaux Frévoux . Début 1903 alors qu’on recherchait de la houille on a découvert un gisement de gaz ; il a été exploité jusqu’en 1928 et a alimenté la verrerie St Gobain de Lagnieu et Amberieu . Le pique nique à 12h45 à la chapelle de Nièvre est très attendu mais stupéfaction les bancs sont déjà occupés par des randonneurs lyonnais ! Nous nous installons dos au mur du cimetière et formons un alignement d’orangers ( os rangés ) . Nous admirons le village de Vaux en Bugey en contre bas avec son église aux tuiles vernissées . Nous reprenons notre périple en descendant les 100 , 102 ,89 marches ; il faudrait recompter mais personne ne se porte volontaire .

Nous repassons sur l’autre versant bien ensoleillé au milieu des grangeons et des vignes et des bois . Nous trouvons les premiers brins de muguet en fleurs , il est en avance . Nous plongeons sur le village d’Ambutrix mais où sont passés Astérix , Obélix etc ? la vie s’écoule paisiblement dans les ruelles entourées de vieilles maisons en pierres .

Même si cela entrave la vitesse de progression du groupe,c’est aussi la dernière occasion de ramasser de l’ail des ours et pour Gilbert de prendre des nouvelles de la famille Musumeci dont l’un des membres est décédé sous ses yeux lors d’un cyclo-coss.

Alors que nous abordons la dernière montée nous croisons les 3 groupes de randonneurs lyonnais qui vont rejoindre leur car . Nous terminons par la visite de la Tour vestige d’un ancien château construit par les sires de Coligny . Ce point stratégique a été fortifié dès la plus haute Antiquité, nous dominons St Denis en Bugey , Ambérieu et après avoir déambulé sur le parcours aménagé c’est déjà le retour dans nos villages respectifs après avoir passé une agréable journée printanière qui en annonce beaucoup d’autres .


ces photos ne sont pas dans l’ordre chronologique ,certaines ont été prises lors de la reco