Les « Ponpon » ont guidé 13 randonneurs sur les sentiers de leur village d’Etrez
L’épisode de chaleur qui sévit actuellement bouscule nos plans , nous sommes obligés d’adapter nos randos : départ matinal ,parcours en forêt , kilométrage raccourci et retour au bercail vers 12 h . La balade de St Cyr sur Menthon que nous avions éffectuée au printemps 2022 répond à tous ces critères . Alors direction la ferme de la Grange du Clou à proximité du Musée des Saveurs des Planons . Nous garons les voitures sous les arbres à proximité de la ferme . Ce bâtiment en pisé date du 17e siècle possède une cheminée sarrasine à 2 étages surmontée d’une croix en fer forgé , d’un puits et d’un four . Il appartient au conseil communautaire de la Veyle .
Les 10 marcheurs sont contents de partir sous la fraicheur à travers la campagne bressane sur des petites routes et chemins agricoles . Nous passons devant l’immense ferme de Desiris connue pour ses yaourts artisanaux que l’on retrouve sur les marchés et supermarchés locaux . Le houblon sauvage et les aubépines ornent les haies à certains endroits . Les maîs sont bien mûrs et les champs moissonnés sont déjà ensemencés . Nous entrons dans la forêt , c’est un vrai bonheur de ressentir la fraîcheur et de respirer . Les sentiers sont secs et pas trop envahis de ronces ( Gilbert avait emporter un sécateur au cas où ! ) . Nous marchons en file indienne dans des bois bien entretenus , les biefs sont taris et les feuilles des arbres commencent à tomber .
Quand nous quittons les ombrages la chaleur est déjà bien présente . Nous nous arrêtons devant la pension et le dressage de chiens pour nous désaltérer au grand désarroi du propriétaire car nous énervons ses pensionnaires . Nous longeons une méga ferme avec panneaux solaires orientables . Nous terminons par les Planons , hameau avec de jolies maisons ornées de ces fameuses cheminées sarrasines .
Il est presque midi quand nous nous installons pour manger, les nappes sont de sortie ! c’est le déjeuner sur l’herbe de Mimirando et non de Monet . La discussion porte sur la prise en charge des appareils auditifs , des lunettes , des prothèses etc bref tout ce à quoi nous sommes confrontés : vaste programme ! Nous aurons parcouru 11km tout de même sans souffrir de la chaleur .
Destination le Poizat pour découvrir le sentier des écureuils ( jaunes) qui baliseront notre itinéraire . 12 randonneurs se retrouvent sur la place de la mairie sous une température avoisinant les 10 degrés mais après les épisodes caniculaires c’est un vrai bonheur . Comme dans les séries télé nous accueillons 2 guest stars : la Rolande et Géraldine ce qui nous donne une pression supplémentaire !
Et nous voilà partis en dessous de l’église et déjà un imprévu, route barrée mais les marcheurs peuvent passer au dessus des tranchées et des tractopelles . Petit détour au moulin de Meunant au bord d’un ruisseau à sec . Nous aurions bien continué sur ce chemin blanc mais Gilbert veut faire une variante pour rallonger le kilométrage . Nous revenons sur nos pas et soudain après avoir bifurqué à gauche nous voilà plongé dans les gorges du bief de la Dame ( site de cannyoning ) heureusement sans eau ! Descentes raides et remontées abruptes au milieu d’escarpements rocheux , après de fortes pluies l’ambiance doit être grandiose . Cette fois tout le monde s’est réchauffé . Quel bonheur de refouler les chemins horizontaux du hameau du Replat et de revoir le moulin en contrebas !
Nous montons en direction de l’Echaffaud à travers forets et paturages ; le paysage s’élargit , nous reconnaissons les Mts Jura , crêt de Chalam , Giron, Belleydoux , Charix . Nous descendons au hameau des Granges bien fleuri . Des panneaux explicatifs nous remémorent la vie d’autrefois avec l’école , la fruitière . Les lieux semblent revivre avec une petite usine de métallurgie , des locations ,un camping , une ferme bio avec des vaches de race Herens . L’habitat est dispersé , d’anciennes fermes sont devenues des résidences secondaires . Nous quittons la petite route pour nous enfoncer dans la forêt , profil en montages russes , nous sommes toujours à la recherche des marques » écureuils » sur les troncs et nous atteignons le belvédère du Carrelet à midi pile . Magnifique panorama sur la cluse de Nantua , le lac , l’entrée du tunnel de Chamoise , les Mts d’ Ain ( souvenirs ! ) , les éoliennes d’Apremont , l’autoroute des Titans .
Des troncs d’arbres nous servent de bancs pour pique niquer . Pas de sieste car il fait frisquet . Avant de repartir nous discutons avec un baliseur moustachu en pleine action , il rafraichit les marques jaunes mais pas les écureuils car ce balisage n’est pas réglementaire : dommage ! Longue marche dans les bois ,comme partout les sapins sont malades et les forestiers ont déjà fait des coupes mais heureusement les sentiers ne sont pas trop défoncés . Enchainement de montées et descentes et après avoir enjambé quelques troncs nous accédons au belvédère du Poney . Nous dominons les glaciaires de Sylans et son lac vert lagon ; le moulin de Charix et toujours l’autoroute construite à flanc des rochers . Nous poursuivons notre périple dans les bois , qu’il serait agréable de s’allonger sur ces parterres de mousses , mais pas avant la dernière montée ! Nous retrouvons devinez quoi ? le hameau du Replat avec son Moulin.. .
Nous traversons le village du Poizat et nous reprenons les voitures direction « la playa » le nouveau plan d’eau de Lalleyriat . site champêtre bien aménagé qui a été hyper fréquenté cet été . Petit bain de pied pour certains ; tour du lac pour d’autres . Mais quel est cette ondulation au milieu de l eau ? le monstre du Loch Ness miniature ? non c’est une couleuvre qui traverse l ‘étang à toute vitesse ! de quoi faire fuir les nageurs mais relativisons ce n’est pas les dents de la mer . Belle journée pour une reprise en douceur qui en appelle d’autres . Nous aurons parcouru 15 km tout de même avec un D+ de 500m
PS:le moulin https://www.hautbugey-tourisme.com/meuble/maison-de-caractere/
le lac de Lalleyriat https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/ain/dans-l-ain-le-froid-a-saisi-le-lac-du-poizat-lalleyriat-patinoire-a-ciel-ouvert-2699034.html
Pourquoi le Môle?C’est le fruit d’un trail réussi il y a qqs dizaines d’années pour moi,d’une connaissance de ce lieu par Gérard et de la facilité pour se rendre au-dessus de Bonneville et c’est un peu l’Everest pour les gens de cette commune comme peut l’être le Mt Myon pour les Bressans!
Et c’est parti pour 5 « montagnards »du plancher des vaches.9h30 c’est le départ du dernier pk de Bovére avec une petite fraicheur matinale accentuée par le vent.Tout de suite nous sommes dans le vif du sujet et l’opération déshabillage commence!Quelques morceaux de gingembre et nous voilà au pied du dernier pylône où tout commence,dixit Gégé…Mais avant de faire la directissime admirons le paysage:début du lac Léman et Salève d’un côté,Chablais et massif des Brosses de l’autre.
On est prévenu,ce sera chacun sa trace,chacun son chemin!Adapter sa technique,reprendre son souffle,faire baisser son rythme cardiaque,éviter les écueils,utiliser le terrain comme si l’on montait des escaliers…et tout le monde se regroupe sur un petit replat avant l’assaut final .
Maintenant ce sera à découvert sur une large ligne de crête avec cette fois vue à 360°.Les Aravis ,le pays du Mt Blanc,le Val d’Arly,les Bauges,etc se sont ajoutés au programme.Il est midi mais le pique-nique se fera à l’abri du vent plus bas au petit Môle.Encore faut-il désescalader avec prudence,un roulé-boulé dans les pentes raides nous ferait arriver bien trop rapidement d’autant plus que le maitre des lieux fait son apparition:le Mt Blanc!
Çà y est,les nuages d’altitude se déchirent comme par magie…Et quel plaisir de pique-niquer dans un cadre majestueux,de faire une sieste au soleil bien à l’abri de la bise.Notre GPS vocal nous indique de quitter le chemin blanc pour prendre un single à travers les sapins pour arriver directement aux voitures.Et vite,allons chez Géraldine où une mousse nous attend.
Bilan:certes une petite boucle de 8.5 kms mais quand même avec 700m de D+.
En ce jeudi 13 juillet Mimirando a décidé de prendre de la hauteur et de fuir les fortes chaleurs de la plaine . Nous nous retrouvons à 10 devant le Centre d’accueil montagnard de Giron et il fait presque froid ! eh oui on est à Giron 1000 , le plus haut village de l’Ain . Direction le centre UFOVAL bien connu des écoliers de Montcet qui venaient en classe de neige avec Mr Michel . Les bâtiments sont fermés et pas entretenus, nous apprendrons plus tard qu’ils sont à vendre .
Après 15 mn de montée nous débouchons sur le belvédère de la Fauconnière , site naturel classé et bien aménagé . Nous surplombons les villages de Belleydoux , Gobet , les roches et le hameau d’Orvaz . Les falaises de 150 m de haut sont abruptes , elles abritent une faune très diversifiée (buses ,faucons pélerins ) . Nous lions conversation avec une famille belge qui sillonne le pays avec un âne . Nous nous enfonçons dans les profondeurs des forêts de sapins sur des chemins parfois glissants ( les précipitations sont plus fréquentes qu’en Bresse ) ,petit crochet pour découvrir un point de vue qui nous rapproche du cirque d’Orvaz et des gorges de la Semine et là çà se complique : les sentiers deviennent plus confidentiels .
Les bûcherons ont abattu des sapins qui camouflent les traces de notre itinéraire . Nous enjambons les troncs et les branches: c’est un vrai mikado . Le bruit des tronçonneuses est assourdissant;un craquement retentit , c’est un épicéa qui tombe . Les forestiers imperturbables continuent leur dur labeur et ils ne sont pas prêts d’être au chômage vu les dégâts dus aux scolytes . Ces petits coléoptères ( les femelles fécondées ) creusent des galeries sous les écorces et déposent leurs oeufs , les insectes détruisent les cellules qui permettent la circulation de la sève et c’est la mort de l’arbre . Quant la houppe de l’épicéa devient rousse ,il est déjà trop tard et la contamination se propage rapidement . Quelle désolation de voir les épicéas réduits à l’état de squelette ! Finalement nous retrouvons un sentier avec des marches faites de rondins et nous grimpons jusqu’à la grotte des Abrans . Nous tentons de sonder le fond mais il est obstrué par des cailloux , des branchages à même le sol nous font penser que des personnes ont passé une nuit insolite gratuite en ces lieux . Nous regagnons avec soulagement les larges pistes de fond que nous empruntons l’hiver et nous atteignons notre emplacement trois étoiles pour déjeuner : c’est le belvédère du cirque des Avalanches . Un joli panorama s’offre à nous , en contrebas Champfromier et le pays bellegardien , Menthières et le crêt de la Goutte , au loin le Retord , le lac du Bourget et le Gd Colombier .
La reprise comme toujours est laborieuse mais pas de grosses montées . Nous passons à l’Auger (loges au milieu des clairières ) et nous bénéficions encore d’un joli point de vue ( crêt de Chalam ) Nous ne passerons pas par les 5 chalets , nous descendons en direction du tunnel ( nous passons au dessus ) et nous arrivons sur la route de Giron à Champfromier . Nous quittons la forêt pour marcher dans des prairies . Grâce au trail du faon qui a eu lieu le dimanche précédent, les passages herbeux ont été fauchés , nous évoluons dans des tranchées verdoyantes au milieu de foins jaunissants . Les franchissements des barrières canadiennes sont un peu délicates ( çà glisse ) simple formalité pour Pagneul qui les franchit en sautant comme un cheval de course .
Nous arrivons finalement en vue du village , de jolis chalets en bois , de vieilles maisons bien fleuries et des habitants très sympathiques qui ne demandent qu’à discuter . Jacky a pris de l’avance : il arrose la naissance de Maloé qui continue de profiter après avoir donner de fortes émotions à toute la famille . Nous savourons ce moment convivial devant ce magnifique paysage sous une température idéale . Nous ne nous précipitons pas pour redescendre dans la chaleur de la Bresse !
Jeudi 22 Juin sera pluvieux voire orageux , pour une fois les sites météos sont unanimes . Nous avons failli annuler la balade mais la visite guidée des carrières de La Lie était retenue, alors nous tentons le diable et nous nous retrouvons à 16 sur le parking des écoles à Hurigny en Saône et Loire à environ 10 km de Mâcon .
Les Marvie et Gilbert nous ont préparé une rando aménagée en fonction des aléas climatiques .Cap ou pas Cap ? c’est plutôt capes ou pas capes ? un petit crachin nous incite déjà à nous déguiser en fantôme . Nous montons à l’église au clocher octogonal à 2 étages puis petit crochet pour voir l’alambic à vapeur avec 3 vases chacun de 330 l pour la distillation des marcs de raisin . Nous déambulons dans les ruelles et nous franchissons la porte du parc du château . Cet espace vert de 10 ha a été racheté par la commune en 1988 , il est ouvert au public . Il possède des arbres remarquables ( cèdres tricentenaires ) , sur la gauche se trouve la clinique du Tinailler ( centre de réadaptation , groupe Korian ) et devant nous , le château qui est une maison bourgeoise reconstruite au 17 eme siècle .
Ce jour là une réunion du Prado ( association de Bourgogne pour la protection de l’enfance , CES de Salornay à proximité ) avait investi les lieux : que du beau monde endimanché et déjà les poulets se faisaient dorer à la rôtissoire , mais serons nous arrivés assez tôt pour les déguster ? Nous nous dirigeons sur les hauteurs en longeant un immense mur de pierres et en contournant les lotissements , nous descendons dans un vallon et nous admirons de jolies maisons en pierres dorées . Une harde de sangliers a tracé une immense tranchée dans un champ de colza . La pluie a cessé mais le ciel est bien chargé Nous grimpons dans la forêt sur des chemins glissants , le taux d’humidité est important, nous sommes tout moites comme en sortant d’un sauna . Les gouttes de pluie traversent le feuillage des châtaigniers et à nouveau c’est « recapage » ( nous ne ferons que çà toute la journée ! ) Nous débouchons sur les landes de Nancelle : pelouses sèches calcaires où les orchidées fleurissent au printemps . Un sentier découverte avec de nombreux panneaux explicatifs jalonnent cette zone . Il y avait même une carrière de grès .
Nous retrouvons Dominique qui nous a rejoint en voiture à cause d’un genou défaillant et qui sera notre bon samaritain ce jour . Le vent se lève ,la pluie s’intensifie , nous ne passerons pas à Chevagny les Chevrières ( une autre fois ) nous partons en direction du Grand Mont et déjà le ciel se déchire et semble moins menaçant . Nous dominons Hurigny et redescendons au parking , il est 12h 30 . Dominique n’a pas perdu son temps et nous a trouvé un lieu de pique nique à l’abri alors nous le suivons en cortège jusqu’au carrières de La Lie (commune de la Roche Vineuse ) . Notre cabane a un toit et les sièges sont des rondins de bois , il manque seulement le feu , nous sommes dans un épisode de Koh Lanta mais qui sera éliminé à la fin? c’est sur il n’en restera qu’un
. Le repas est très convivial en ces lieux qui retracent 2000 ans d’histoire d’extraction de la pierre . Il est 14h30 et nos deux guides nous accompagnent sur le sentier découverte ouvert en 2016 . Nous arpentons le sentier botanique ( orchidées diverses mais pour la plupart déjà fanées , papillons ; oiseaux , arbres , mares ) les panneaux sont disposés le long du parcours et bien sûr avec des notions de géologie , la formation des roches sédimentaires à l’ère secondaire et les propriétés du calcaire pisolithique ( concrétions calcaires d’animaux marins en forme d’oolithe ( petits pois ) ce calcaire était très apprécié car très tendre , facile à tailler et il durcit à l’air en séchant . L’association des carrières de la Lie a reconstitué une tuilerie et un four gallo romain pour avoir le droit d’occuper ces lieux ( ce ne sont que des gens bénévoles et passionnés pas des archéologues ) nos guides nous instruisent sur la cuisson et la fabrication des briques et des tuiles , Dominique notre maçon expérimenté repasse avec succès son CAP . Nous atteignons les parois rocheuses où étaient extraites les pierres dans la verticalité pour fabriquer les sarcophages . nous savons tout sur les techniques d »extraction et les outils utilisés : dur labeur mais nos ancêtres avaient de l ingéniosité ! Nous arrivons ensuite sous les roches , un sarcophage gallo romain provenant des fouilles de l’église St Clément de Mâcon est mis en valeur ; nous découvrons aussi un sarcophage mérovingien . Quel modèle choisir ? le gallo romain est plus large pour introduire a l’interieur des parois en bois et le mérovingien est plus étroit en bas qu’en haut , mais ces sarcophages sont destinés aux riches et surtout un conseil : ne pas se faire inhumer avec des bijoux pour se les faire voler .
Le summum de la visite c’est la descente dans la salle souterraine découverte en 1995 exemptée de toute pollution . Les roches sont blanches bien mises en valeur par l’éclairage . Nous remontons à la surface pour visiter la grotte des curés réfractaires pendant la révolution et des voleurs de poules ensuite . Cette visite très variée nous a captivée grâce à la pédagogie de nos deux guides qui ne nous ont pas inondé de données savantes mais qui sont restés à notre portée avec de nombreux exemples concrets . Nous avons oublié le temps pluvieux et la journée n’est pas finie ! direction la maison d’Aurélien et Elodie sur une colline de la commune de la Roche Vineuse pour le goûter . C’est une jolie maison restaurée avec goût , il a bénéficié de l’aide de son papa Dominique ; maçon expérimenté , la preuve il a su poser les briques gallo romaines ! Nous quittons nos amis sous un véritable déluge en faisant gaffe de ne pas endommager un pied de vigne du voisin car il nous en coûterait 2000 euros ! Quelle belle journée pluvieuse et conviviale
La météo a annoncé une journée estivale avoisinant des t° à 30 °, cela n’a pas refroidit ( on aurait pourtant bien aimé ) 16 randonneurs garés à proximité de la passerelle des vendangeurs de Ceyzeriat . Cet édifice avait été construit en 1874 pour faciliter le passage des vignerons par dessus la voie ferrée reliant Bourg en Bresse à La Cluse ( ligne des Carpates ). A cause de l’arrivée du TGV sur cette ligne ,elle a été reconstruite en 2008 sur les pentes du mont July , lieu emblématique de la dernière vigne du village . D’emblée nous évitons de gravir les marches de cette passerelle : il faut s’économiser !
Nous commençons par une grimpette de 20 mn pour déboucher sur les roches de Cuiron bien connues des écoles d’escalade . Un joli panorama s’offre à nous sur la plaine et les villages bressans .Nous longeons la ligne de crêtes et nous arrivons au relais TV construit en 1962 quand les zones d’émission tv s’étendaient un peu partout en France . Nous évitons la route et nous empruntons le GR 59 qui suit les falaises sur un sentier rocailleux . Il faut être vigilant et regarder où l’on met les pieds mais nous admirons tout de même de nombreux lys martagon ( espèce protégée) .
Nous descendons en direction de Ramasse sur de larges chemins ombragés , les pâturages s’embroussaillent , il n’y a plus le risque de croiser des génisses . Nous traversons le haut du village , mélange de jolies maisons vigneronnes restaurées et de maisons contemporaines . Nous suivons des sentiers envahis par des herbes hautes, des ronces mais la trace est encore visible et encore plus après notre passage ! Nous montons chacun à notre rythme et nous atteignons notre lieu de pique nique : la grotte de Saint Damien pas facile à trouver .
En fait c’est une immense doline ( effondrement circulaire de la roche ) et au fond il y a une faille où l’on sent un courant d’air frais qui remonte des entrailles de la terre brr brr brr , nos garçons téméraires ont essayé d’explorer cette excavation mais ils n’étaient pas équipés .Ne serait ce pas plutôt un problème de corpulence ? Cette petite pause à l’ombre sous les feuillages et les mousses nous a requinqué et nous repartons en direction du haut de Sénissiat en haut de l’auberge des Carpates . Par moment nous sommes exposés au soleil , nous guettons le moindre arbuste pour profiter de l’ombre et en plus la pente s’accentue . Quel soulagement de découvrir la Cabane du Maquis dans un vallon ombragé . Le site doit être remis en valeur prochainement . Nous reprenons le sentier que nous avions pris à la montée ce matin mais cette fois il va falloir descendre ; les genoux sont mis à rude épreuve !
Quel plaisir de regagner les voitures et de quitter les sacs à dos et les gosses godasses et de se rassembler autour de la table en bois pour se rafraichir et reprendre des calories ! merci Brigitte et Roger .
Dimanche 9 h pétantes,4 compères partent à la découverte du sentier du maquis récemment créé à Pouillat.Ils retrouvent Maïté.Accueil bon enfant, M Meynal fils retrace l’histoire agitée des maquisards sur la montagne de Nivigne.
Le début de la montée sur une route forestière est rude sur certaines portions…Mais c’est aussi l’occasion de lier conversation pendant quelques pauses avec des membres de « la grande famille »rando.Petit détour à une petite source(presque tarie)qui servait aux maquis et halte pour tout le monde au QG de ces derniers sous un gros fayard.
Nous sommes une cinquantaine à attendre au frais le verre de l’amitié qui est amené par Mr le maire en quad et tout le monde casse-croute en ce lieu aménagé de fraiche date.
Aprés cette matinée dépaysante,retour au bercail alors que l’orage gronde au loin et vite,pour faire partager ce coin,étudier les cartes pour passer la prochaine fois par le signal du Nivigne et la grotte à l’Ours.
(bien cliquer sur voir les 11 photos)
https://www.resistance-ain-jura.com/camp-de-nivigne-chavannes-refract/
13 randonneurs débarquent sur le parking de l’abbaye des Dombes sur la commune du Plantay . La difficulté du jour ce ne sera pas le dénivelé mais la chaleur . Pour le moment une petite brise rafraichissante est la bienvenue . Nous longeons des anciens bâtiments gigantesques désaffectés , la ferme se situe plus en arrière . Dès l’origine elle a eu une vocation laitière et aujourd’hui elle tend à se diversifier avec 6 productions animales et végétales qui sont apparues :lait , viande , miel , verger ( pommiers ) , confiseries ( musculine ), pêche d’étang . Elle est devenue aussi ferme pédagogique et reçoit les écoles .
Une très longue route goudronnée rectiligne nous emmène au lieu dit la Chapelle . Devant les épisodes de sécheresse récurrente la majorité des étangs sont cultivés . La pluie ne suffit pas à les remplir et la montée des températures met en danger tout un écosystème . C’est ainsi que nous voyons scintiller au soleil des carpes qui brassent l’eau pour mieux l’oxygéner et malheureusement près d’un résidu d’eau à proximité d’un thou des poissons retournés sur le dos ont été asphyxiés par ces phénomènes climatiques . Les moissons jaunissent déjà , soudain la monotonie de la rando est rompue par la galopade d’un cheval échappé de son enclos ; il est juste derrière nous ; heureusement le propriétaire n’est pas loin . Après un passage dans les chemins agricoles nous arrivons à St Nizier le Désert , nous passons devant l’auberge ( rappelez vous les goujonnettes ) . Le camping de la Nizière est fermé ( mauvaise gestion ? ) Nous faisons une halte réparatrice devant l’église et nous poursuivons sur la grand route pour rejoindre les étangs que nous avions découvert au printemps .
Petite déception car ils sont ensemencés pour la plupart . Nous nous posons au bord du chemin pour pique niquer et nous repartons ensuite sous une chaleur pesante . Nous recherchons l’ombre , les fermes sont dispersées et les propriétés privées foisonnent ; pas facile de tracer un parcours dans la Dombes . Nous tentons le diable en empruntant une voie privée et pour une fois nous ne nous faisons pas interpeler ! nous rencontrons des écoliers de retour de l’abbaye donc nous sommes sur le bon itinéraire et au milieu des balles de foin enrubannées nous retrouvons le monastère .
Une petite visite des lieux très appréciée car la vidéo projetée a lieu dans une salle fraiche . Pour palier à l’insalubrité de la Dombes l’évêque de Belley va faire venir des moines ; il va trouver les finances pour faire construire en 1861 cette abbaye cistercienne avec Pierre Marie Bossan comme architecte ( architecte de la basilique de Fourvière et d’Ars ) les moines vont faire un travail phénoménal . Durant la seconde guerre mondiale ils vont aider les maquisards et sauver des juifs , le monastère sera décoré de la légion d’honneur . Plus récemment un des frères décapités à Tibhirine en 1996 avait séjourné dans cet édifice ce qui explique la création de l’oratoire des icones dans une chapelle . Les religieux sont partis et c’est la Communauté du Chemin Neuf qui a repris possession du domaine en 2001 . C’est une communauté catholique à visée oecuménique créée en 1973 à Lyon ; elle est présente aussi à l’abbaye d’Hautecombe à Aix les Bains .Vous pouvez venir faire des retraites , des séminaires et vous ressourcer dans ce silencieux monastère . Quant à nous nous nous ressourcerons en passant à la boutique ; achat de pâtes de fruits , jus de pommes et bien sûr la fameuse musculine inventée par le docteur Guichon à base de viande séchée, fruits; miel ,sucre . Ce concentré est étalé ; séché et découpé en petits bonbons parfumés à l’orange . Fortifiant hyperproteiné , calorique ,idéal pour les sportifs de haut niveau ; les personnes agées et les convalescents . Nous avons la liste des acheteurs de mimirando : affaire à suivre . Nous terminons cette rando de 17 km par un goûter très sympathique comme d’habitude .
17 randonneurs sont curieux de découvrir une région du Jura méconnue des Bressans et pourtant à seulement une trentaine de km de Bourg . Notre rendez vous est fixé à la Balme D’Epy , petite commune rattachée à la commune de Val D’Epy qui comprend aussi Florentia , Epy, Nantey et Senaud Nous garons nos voitures sur le haut du village faute de place au centre du bourg . Nous voilà partis sur de larges chemins alternant clairières et forêts . Le mont Nivigne , mont Chatel , Montfort et mont Myon découvrent leur autre versant .
Nous nous imprégnons du calme ambiant, nous savourons la quiétude de cette campagne rurale . Nous retrouvons un semblant de civilisation à Nantey (église , vieux château et la fruitière ) mais très peu d’animation autour des maisons ( résidences secondaires ? ) des petites routes mais très peu de circulation , un paradis pour la pratique du vélo . Nous abordons la montée tout en douceur pour déboucher à l’arrière de la propriété du château d’Andelot . Il n’est pas encore midi , alors direction le belvédère de Sur la Roche : çà vaut le coup d’oeil ! le village d’Andelot ( 92 hab ) est en contrebas et nous admirons les reliefs environnants ( St Julien sur Suran , Morval , les Monts Jura mais pas le Mont Blanc le ciel étant trop voilé . Il fait chaud , la motivation faiblit alors la pause sur ce promontoire est la bienvenue .
Nous redescendons au château : cet édifice remonte au 12 ème siècle au temps des seigneurs de Coligny , acquisition en 1700 par la famille Guyenard qui le garde jusqu’à la Révolution et émigre aux Etats Unis . Ce sont leurs descendants qui ont été propriétaires jusqu’au décès de Harry Belin en 2019 . Ne restent que 2 tours défensives et un donjon , de larges murailles , des douves . Le domaine est bien entretenu ( jardin à la française , piscine )et fait gîte avec chambre d’hôtes de luxe . Nous allons à l’église et nous nous aventurons devant le portail du château mais des caméras nous surveillent et bipent : nous n’irons pas plus loin !
Nous nous engageons dans la descente , les fortifications imposantes nous surplombent . Nous traversons le village sans voir âme qui vive et nous replongeons dans la forêt sur le GR 59 . Petite montée un peu plus scabreuse mais on a connu bien pire ! Nous retrouvons la lumière du soleil et la chaleur adoucie par moment par une légère brise . Passage à Florentia où nous avons la possibilité de refaire le plein en gaz oil ( vieilles pompes des années 1960 et désaffectées ) hangar avec une multitude de vieilles bagnoles aussi . Nous avons l’impression de traverser des villages fantômes , cela devient angoissant . Les foins commencent , les chemins d’exploitation sont fauchés ce qui nous évitent de brasser les hautes herbes . Nous arrivons devant la mairie et le cabinet médical de la Balme D’Epy . Nous descendons à la grotte , lieu de pélèrinage le 15 Aoùt en l’honneur de la Vierge Marie , une vraie réplique de la grotte de Lourdes . Une balme d’où sort un petit ruisseau où se tenaient les offices religieux pendant la Révolution . Une sépulture du 4ème siècle , des poteries ont permis de confirmer que le site était un lieu de célèbration druidique depuis l’Antiquité . Courageusement nous remontons aux voitures sous la chaleur; le petit réconfort offert par Michèle et Bernard est le bienvenu . Nous aurons passé une journée dépaysante dans une région à l’écart des voies de communication mais pleine de charmes .
En ce lundi de Pentecôte 13 randonneurs se retrouvent à Evosges sous un soleil estival contrairement en Juillet 2021 où nous avions essuyé un gros orage ( repli sous le préau de l’école ) . Cette fois nous partons de l’étang Buinand créé en 1992 , propriété de la commune . De nombreux pêcheurs ont investi les lieux . Une chaloupe nous attend mais nous avons seulement nos bâtons pour ramer ! Nous montons en direction de l’église par des petites ruelles,c’est un petit village rural de 150 hab où l’agriculture est encore présente . La période des foins a débuté,les prairies sont remplies de fleurs multicolores ( sauges , geraniums , marguerites, renoncules , narcisses ) et encore des orchidées et même mieux des orchis bourdons .
Nous allons emprunter le sentier de mémoire créé en 2020 . La quiétude du plateau contraste avec la violence des événements qui se sont déroulés durant l’hiver 1944 . Sur cette petite route montante au lieu dit la Laye nous découvrons le premier panneau explicatif : 2 jeunes maquisards ont perdu la vie en se faisant surprendre par les Allemands . Nous arrivons à la ferme Marchat perdue au milieu des bois incendiée en février 1944 , les maquisards ont pu prendre la fuite avant sauf un qui a été fusillé . La maison a été reconstruite et est devenue un lieu de mémoire . Nous avons la surprise de trouver une famille installée pour un pique nique avec une louve qui tolère bien Pagneul .
Nous nous enfonçons dans les bois , les forestiers ont fait des coupes blanches , les engins n’ont pas trop défoncé les chemins . C’est un parcours en montagnes russes , le soleil filtre à travers les frondaisons , l’atmosphère est beaucoup moins lugubre qu’en 2021 . Pas de flash ( piège photo ) pour nous surprendre non plus . Troisième station aux ruines des fermes de Ternant incendiées aussi et dernier panneau à Terriau où le parachutage n’a pu avoir lieu car les balises n’étaient pas assez visibles . Nous retrouvons les champs et la lumière et nous passons devant le ball trap et la croix du Plan . La descente caillouteuse nous ramène au village où des odeurs de merguez nous font penser que l’heure de manger est déjà bien dépassée , il est plus de 13 h !
Vite ,vite à l’étang pour réserver les tables pour le repas , les glacières sont dans les coffres et 2 tables sont disponibles : le luxe suprême ! Nous remettons les machines en route vers 14h15 et pour ne pas changer nos habitudes nous recommençons par une grimpette pour atteindre le plateau et la ligne de crête au dessus des falaises . Nous dominons la vallée de l’Albarine , vue aérienne et plongeante sur Tenay et St Rambert , traversée de buissons et de pâturages et arrêts fréquents sur des promontoires . Finalement nous découvrons Oncieu : le village en rond que l’on voit sur les dépliants touristiques . La descente est plus soutenue pour atteindre le col d’Evosges , Gilbert nous réceptionne sur la route . Ce serait dommage de ne pas monter à la Croix , les 13 marcheurs grimpent en file indienne dans le sentier pierreux et atteignent le sommet : belle récompense car la vue est splendide . C’est sous la chaleur que nous retrouvons le parking heureux d’avoir redécouvert ce coin sous un autre éclairage . Nous repartirons par Oncieu en voiture pour admirer ce village pittoresque .
Enfin une vraie journée printanière ! C’est ce qui a décidé 14 randonneurs à se retrouver sur le parking du lavoir de Grand Corent ( 180 hab alt 500m ) , petit village bien entretenu situé sur un promontoire dominant les gorges de l’Ain à l’Est et la vallée du Suran à l’Ouest . Nous prenons la direction de Racouze , les maisons sont adossées à la colline , il y a même une maison bleue ! Les chemins sont larges , l’or jaune des cytises irradient les feuillages verdoyants, qui pourrait imaginer qu’en Avril 1944 ces lieux enchanteurs furent le théâtre des crimes de la barbarie nazie ?
Nous suivons le chemin du maquis ,des panneaux explicatifs sont implantés sur ces lieux de mémoire( stèle de Marcel Donde maire de Grand Corent , stèle de Salvit Ernest ) le hameau de Racouze a été réduit en cendres le 16 avril 1944 . Avant de quitter la ligne de crêtes nous admirons le paysage en contrebas : rivière d’Ain , roches du Jarbonnet et le pont de CIZE depuis un belvédère improvisé : le toit en terrasse d’une maison . Nous descendons sur des sentiers bien balisés , les buis sont à nouveau attaqués par la pyrale .
Nous débouchons dans des prairies fleuries , l’herbe est fournie ,haute et nous chatouille les mollets : gare aux tiques ! Pour éviter la route nous suivons Gilbert sur des pistes confidentielles et nous arrivons devant la stèle du camp de Cize . ( rappelez vous nous étions passés ici en 2021 et nous étions montés au camp du maquis ( tombe d’Abel , vieux fourneaux ) lors d’une rando à Corveissiat . Nous prenons la direction de Chalourd , les maquisards descendaient dans ce hameau pour se ravitailler ,la stèle du colonel Romans Petit rappelle ce passé mouvementé .
La pause méridienne se passe sur un talus herbeux à l’entrée de la cité EDF de Chalourd . Nous descendons au barrage de Cize qui a été construit entre 1928 et 1931, il avait été prévu pour l’alimentation des usines du Creusot (Schneider) et de Decize (houillères ) les sociétés d’électricité avaient chacune leurs usines Le niveau d’eau est bas , les barrières sont ouvertes , mais pas question d’aller plus loin , les ouvriers nous incitent à faire demi tour , ils ont eu peur des Zadistes de mimirando !
Nous retrouvons la cité EDF et ses maisons bien alignées . Nous sommes contents de nous enfiler dans la trace ombragée qui nous conduit sur le site de Fontaine Noire . Petit ruisseau qui sort de la roche et se jette dans la rivière d’Ain , les spéléologues pratiquent ici la plongée souterraine et il y a même une échelle pour accéder plus facilement au gouffre mais cela ne tente personne . Nous quittons cet havre de paix ou d’angoisse pour longer la rivière et ses nombreuses cabanes de pêcheurs . Le viaduc de Cize nous domine subitement et nous sommes à ses pieds . C’est un pont ferroviaire et routier . Sa construction a commencé en 1872 , mise en service en 1876 , trafic routier en 1905 , le 12 juillet 1944 les maquisards dynamitent la pile numéro un en croyant limiter les dégats mais par effet domino les 11 arches vont s’écrouler, il sera reconstruit de 1945 à 1946 à l’aide de prisonniers allemands et sera remis en service en 1950 . A partir des années 2000 les trains ne passeront plus et après des travaux remis en service en 2010 pour les trains TGV .
Et si on parlait du rocher en forme de bénitier qui surplombe la rivière ? je vais vous raconter la légende de Gargantua : ce géant parcourait la région quand il fut pris d’une soif intense ( comme nous aujourd’hui ) il posa un pied sur le bénitier rive droite de l’Ain et un autre rive gauche , il se pencha pour s’abreuver et ne remarqua même pas qu’il venait d’engloutir un radeau et ses radeliers qui descendaient le cours d’eau , il se releva en toussotant pensant qu’il venait d’avaler un moucheron . Maintenant il va falloir monter !!!
Le premier palier est le village de Cize sur une petite route goudronnée, la caravane s’étire et nous avons le loisir d’apprécier le paysage . Le regroupement se fait sur le replat et traversons le village d’un bon pas mais nous savons que nous allons entrer dans la difficulté du jour . Nous abordons le pied de la côte prudemment , il ne faut pas se mettre dans le rouge , chacun son rythme et tout le monde se retrouve sur les marches de l’église de Grand Corent avec encore de l’énergie à revendre . La glaciaire et les patisseries des Marvie ont été appréciées .
PS : c’est décidé, à tour de rôle à la fin de chaque rando, un randonneur offrira généreusement un rafraichissement ou une boisson chaude selon la météo , on ne concourt pas pour le meilleur goûter ! l’essentiel est de se refaire la cerise après l’effort et de revenir tout flambant sur la place du village de Montcet
La météo capricieuse nous a incité à bousculer notre programme . Nous irons bien à Lescheroux mais en demie journée le matin avec un petit encas dans nos sacs pour éviter le coup de barre de 11h . Nous nous retrouvons à 13 devant l’église sous un ciel bien chargé avec un timide rayon de soleil et une fraîcheur bien présente . Nous arpentons la grande rue déserte et nous passons devant les ateliers des sabotiers bressans ( spécialité du village ) . Nous nous enfonçons dans la Bresse profonde . Les averses fréquentes des derniers jours agrémentées d’éclaircies ont dopé la végétation , de fines gouttelettes perlent encore des feuilles et des hautes herbes . Heureusement le parcours emprunte plus de routes que de sentiers . Après une petite montée nous arrivons à Thiètres , les nombreuses moissonneuses de l’entreprise Michon sont rangées sous les hangars . Déjà l’étang de Pontremble se profile à l’horizon ; il fait environ 50ha et il est le plus grand étang de la Bresse de l’Ain . C’est une propriété privée ouverte au public , on peut en faire le tour , le responsable nous donne l’autorisation .
C’est un lieu de pêche réputé des carpistes ( carpodrome , enduro carpe , pêche à la grenouille ) . De nombreuses cabanes de pêcheurs sont disséminées le long des berges ( des cabanes de chantier au confort spartiate au prix de 20 euros pour une nuit ) .Nous admirons les reflets du ciel sur l’eau , ce vaste miroir accueille les oiseaux nicheurs et migrateurs . Nous retrouvons le paysage de bocage , chemins en sous bois , maisons à colombages avec des puits . Nous découvrons les hameaux de Petit Villard et Grand Villard et le gîte de la Jument Grise( relais apprécié des cavaliers ) .
D’après les autochtones,les Chartreux avaient ici un domaine relié à leur propriété de Montmerle(chapelle à Lescheroux)par un tunnel! Grace à l’amabilité de la propriétaire nous nous installons sur le muret en bord de route pour notre collation . Martine se souvient d’être venue danser au bal de la vogue du Villard il y a X années et depuis l’esprit festif perdure avec la fête de quartier .
Nous sommes à proximité de St Nizier le Bouchoux , Geneviève reconnait la route ! Soudain une averse nous oblige à sortir les impers mais ce sera de courte durée . Nous empruntons un chemin de terre bien humide pour arriver aux Bruyères ; çà sent l’écurie au sens propre comme au sens figuré ; le clocher est en vue ,le rythme s’accélère . Petit crochet pour photographier le cadran solaire de l’ancien presbytère qui daterait du 18è et le gros sabot de bois qui aurait bien besoin d’un coup de vernis . Bilan de cette demie journée : 14 km et le sentiment d’avoir encore une fois réussi à braver la météo .
Nous ne serons que 6 pour cette rand’eau à Cuizery en Brrrrresse bourrrrrrguignonne ( on roule les R ) . C’est vrai la météo n’était pas très engageante . Pour le moment il ne pleut pas et il ne fait pas froid donc tout va bien . Nous sommes surpris de découvrir un bourg dynamique que l’on traverse sans s’arrêter pour aller à Tournus ou Châlon sur Saône ( 32 km ) . C’est une pépite patrimoniale , ce sont les sires de Bagé puissants seigneurs Savoyards qui sont à l’origine du développement de Cuisery, nous empruntons le parcours historique créé en 2017 agrémenté de 20 panneaux retraçant les lieux et les personnalités cuiserotains .
Nous déambulons dans les ruelles à l’affut de particularités architecturales et comme le hasard fait bien les choses le premier dimanche de chaque mois c’est le jour du marché du livre ( en fait c’était prévu… ) . Cette animation date de 1999 ; 17 professionnels sont installés dans les anciens commerces du centre ville et proposent des livres d’occasions ou de collections et c’est ainsi que Cuisery est devenu le Village du Livre . Nous fouinons dans ces boutiques où l’odeur âcre des vieux bouquins nous prend à la gorge . Les 3 petits cochons , Boule et Bill , le Petit Prince : la famille Maitre est en pleine régression ou en lien direct avec certains souvenirs ( la fameuse Madeleine de Proust ) . Ce n’est pas l’affluence des grands jours mais nous prenons plaisir à admirer l’exposition des vitraux de pierre de Claude Rochat à la chapelle St Pierre : photos retravaillées de la lumière du soleil traversant les vitraux et se projetant sur les colonnes des édifices religieux . Nous passons devant Le Palace salle de spectacles et le Centre Eden dédié à la diversité des milieux naturels bourguignons .Grâce à un guide audio visuel nous savons tout de l’église Notre Dame et de ses 12 chapelles , petit coup d’oeil à la Tour, vestige du château fort qui servait de prison sous l’Ancien Régime .
Il est l’heure de se restaurer ; le préau de l’ancien collège de Maîté ( très émue de s’immerger à nouveau sur les lieux de son enfance ) est l’endroit idéal , il y a même des bancs et une table ! un seul petit inconvénient : le croassement des corbeaux , c’est une vraie corbeautière . Nous ne goûterons pas à la spécialité de la Bresse louhannaise : les corniottes ( petit gâteau en forme de tricorne sur fond de pâte brisée recouverte de pâte à choux souvent additionnée de crème pâtissière . Après cette matinée culturelle nous passons à la partie sportive .
Nous descendons le chemin des remparts , l’ail des ours est en fleur mais les feuilles sont tachetées de déjections des corbeaux , personne ne se fera baptisé ouf ! Nous arrivons dans une zone natura 2000 et dans des prairies bocagères , le camping famillial au bord de la Seille se situe dans un joli écrin de verdure . Les chemins sont larges et bien balisés et non herbeux . Un petit crachin nous oblige à sortir parapluies et capes et nous poursuivons notre marche sur la voie du tacot ( ce petit train venait de Tournus et emmenait les gens sur les marchés de Cuisery , Louhans ) . Nous longeons les bois et les champs ensemencés à perte de vue , au beau milieu de ces cultures apparaissent d’immenses hangars . Nous découvrons l’aérodrome de Tournus Cuisery siège de l’aéro club du Val de Saône . Un sympathique pilote nous donne des explications sur les ULM non pendulaires .
Ces appareils vus de près ressemblent à des Playmobils et n’inspirent pas trop confiance quand on sait qu’ils peuvent voler à plus de 200km/ h mais un tonnage de 500kg est à respecter . Après ce petit intermède qui nous a permis de se mettre à l’abri nous regagnons le village à travers les nouveaux quartiers construits autour du château de Montrevoz ( immense parc boisé ) De petits sentiers serpentent au milieu des haies fleuries où s’accrochent des glycines à l’odeur sucrée . Les rues sont désertes , les 6 randonneurs et les nombreux chats sont les seuls à apporter un peu de vie à cette cité endormie sous la pluie . Bilan de la journée : 11 km dans un village qui mérite le détour et dans une ambiance très conviviale .
Quel plaisir de se retrouver à 14 sur le parking de Berzé la Ville juste en face du restaurant . Nous sommes dans le Mâconnais , ce village de 700hab a su conserver son patrimoine ( maisons vigneronnes avec escaliers en pierres et treillis en bois et son four à gypse que nous n’aurons pas eu le temps de visiter Petit rappel : Berzé la Ville a possédé des carrières de gypse exploitées industriellement depuis le 18è jusqu’en 1899 transformant le gypse en plâtre par chauffage .
Nous prenons la direction de la chapelle des Moines intégrée à un prieuré clunysien appelé le château des Moines ( propriété privée ) et nous descendons à la Croix Blanche ( c’est plus calme qu’à Bourg ! ) . Déjà de nombreux cyclistes empruntent la voie verte qui passe à proximité . Maintenant il faut remonter à travers les vignes en pleine croissance mais gare aux gelées de Mai ! Des petits hameaux et des maisons bourgeoises sont disséminées dans les coteaux et déjà la forteresse de Berzé le Chatel se profile à l’horizon . Nous admirons cette campagne verdoyante : le Val Lamartinien . Le viaduc de Sologny ou de la Roche est bien intégré au paysage Nous nous rapprochons du château mais ce coquin se mérite ! L’assaut se fait côté Sud et çà tire les mollets , les tours nous surplombent mais personne ne nous a repéré . Nous contournons l’édifice pour prendre la route pentue jusqu’à la chapelle et la mairie mais cette fois nous n’avons pas perdu de sac !
L’allée ensablée nous emmène à la gigantesque porte d’entrée qui est ouverte ce qui nous permet de jeter un coup d’oeil . Cette forteresse médiévale des 10è , 13è , 15è ,19è domine la vallée , possède 14 tours ,des terrasses avec plusieurs jardins . Elle a été rachetée en 1817 par la famille Thy de Milly . Des visites et des animations ont lieu durant la période estivale . La petite fraîcheur du matin a laissé place à une certaine chaleur qui nous fait quitter nos vestes nous grimpons encore , le château est encore plus joli vu d’en haut . Nous nous enfonçons dans les bois de chênes et de châtaigniers ; séance de rattrapage pour ceux qui n’avaient pas encore cueilli de muguets . La pause pique nique est la bienvenue sur le site naturel protégé des carrières de Rampon .
Cette carrière a été exploitée entre 1973 jusqu’en 2000 et a révélé des roches volcaniques et granitiques formées il y a 300 millions d’années , roches sédimentaires témoin de la présence de la mer et des premiers passages des ancêtres des dinosaures . Le doux rosé offert par Gilles en l’honneur d’Alba a agrémenté nos menus et c’est un retour à la dure réalité quand il faut gravir les 21 marches du sentier découverte de cette zone protégée . Parfois un son rauque et gras retentit dans ces rochers , serait ce les dinosaures ? mais non , ce sont les « Ponpon » qui toussent et qui ont une bonne bronchite .
Nous sortons de la forêt pour descendre à Vaux Verzé , vallon champêtre bien exposé au soleil . Quelques maisons et un manoir avec un immense tinailler qui est par définition un local où s’èffectue la vinification et par extension le stockage des vins en cours d’élevage ,mot utilisé surtout dans le Mâconnais et Beaujolais . Actuellement cette bâtisse sert d’hébergement aux haras de Cluny . A l’Echalault rencontre avec un habitant sympathique qui nous donne toutes ces explications et qui nous aurait bien offert le café .
Nous sommes contents de retrouver les ombrages du mont Chevreuil, le groupe se scinde en deux ; les bolides et les contemplatifs , chacun son rythme et ainsi tout le monde se retrouve en haut et à l’ombre car le soleil donne . Le village de Berze est en vue après une descente herbeuse mais deux options se présentent aux marcheurs : Belvédère Croix de Coche aller et retour 600m où attendre à l’ombre ? En puisant dans nos réserves tous les randonneurs arrivent au promontoire . Joli point de vue sur cette région ,on voit même nos voitures .Nous regagnons le parking vers 16h30 sous une chaleur estivale . Il ne faut pas aller bien loin pour découvrir des sites pittoresques .
PS:pour en savoir plus
http://www.bourgogne-franche-comte-nature.fr/fichiers/20140817-rampon-verze_1487165159.pdf
8 marcheurs très motivés débarquent sur le parking des Brosses sur les hauteurs d’ Ambérieu en Bugey juste en face du site du moto cross . Le vrombissement des avions de l’équipe de France de voltige en stage pour la semaine sur la base d’Ambérieu troublent la quiétude des lieux . De multiples activités nous sont proposées ( trail ,VTT ,orientation , acrobranches ), mais pour nous c’est la rando alors nous pénétrons dans les bois où les rayons du soleil filtrent à travers le feuillage renaissant . Les sentiers sont bien balisés et on devine encore de nombreuses fosses creusées lors des bombardements de la cité cheminote pendant la guerre de 1940 .
Nous débouchons au hameau des Allymes ou la chapelle est devenue église en 1778 et l’horloge malheureusement est à l’arrêt depuis que le gardien chargé d’entretenir le mécanisme est parti en maison de retraite ( emploi à pourvoir ! ) .
Du haut de son promontoire pentu noyé dans la verdure , la tour ronde du château nous nargue , nous comprenons que la montée sera rude . Chacun va à son rythme et nous atteignons cette sentinelle massive à l’allure médiévale datant du 14è siècle . En 1960 une association se crée en vue de restaurer ce bâtiment et de l’ouvrir au public , cet édifice appartient à la ville d’Ambérieu . L’enduit en ciment plutôt qu’à la chaux peut surprendre … Après avoir visité les lieux nous descendons » droit devant » ( surtout Mado ) à Brey De Vent (hameau du château ) où la crêperie est fermée !
Le but ultime de la balade n’est pas encore atteint, nous nous élevons progressivement en empruntant un sentier pentu et caillouteux et après 40 mn nous accédons à la croix de Luisandre (805m ) . En ces lieux subsistent les ruines du vieux château , les vestiges nous serviront de bancs pour la pause repas . Maintenant c’est à notre tour de narguer le château des Allymes en contrebas ! Au fait pourquoi 2 édifices si près l’un de l’autre ? Début du 14è 2 grandes familles s’affrontent : les comtes de Savoie et du Dauphiné .
Les premiers construisent une forteresse à Luisandre afin de contrôler le passage de Brey de Vent qui permet de relier Ambronay et la plaine de l’Ain et les deuxièmes construisent une forteresse semblable aux Allymes pour surveiller les Savoyards venant de la Cluse les Hopitaux : digne d’un scénario de western , il était une fois dans le Bugey ! Nous admirons le paysage à 360 degré mais certains ont le regard plus terre à terre et entrevoient du vert et du bleu sur une pierre: c’est un lézard mais pas n’importe lequel ! le lézard vert occidental qui en période de reproduction voit sa gorge se teinter d’un magnifique bleu turquoise .
Nous redescendons en direction des Granges de Luisandre , nous sommes sur les hauteurs de St Rambert en Bugey et un peu dépaysés par ces nouveaux paysages . Soudain des aboiements furieux retentissent : les patous gardent les moutons endormis derrière les barrières , nous passons sereinement et nous avons le plaisir de rencontrer leurs propriétaires , un jeune couple sympathique installé au hameau de Morgellas . ( bergerie de Morgellas vente produit fermier bio à la ferme et sur les marchés régionaux ) .Gégé une fois de plus trouve des morilles , il en faudrait encore davantage pour un poulet au vin jaune . Nous finissons notre digestion sur un chemin confortable avant d’aborder la descente en forêt . Heureusement à un moment nous bifurquons sur la gauche sinon nous arriverions à l’Abergement de Varey .
Après un long cheminement sous les ombrages des arbres et dans les sapinières nous débouchons dans le vallon verdoyant des Allymes et il fait chaud . La dernière grimpette n’était pas répertoriée sur le road book et fait mal aux mollets . Nous croisons de nombreux randonneurs et nous entendons à nouveau les avions ; c’est sur nous sommes arrivés . Belle rando de 16 km avec un dénivelé de 550m et il va falloir se réhabituer à marcher sous la chaleur .
C’est sous une pluie battante que nous quittons Montcet , le moral en berne , mais alors que nous nous rapprochons de Coligny le ciel s’éclaircit et la route est déjà sèche . Nous sommes 10 devant le parking de l’église et il fait frisquet ( bonnets et gants sont réapparus ) . Qu’à cela ne tienne nous voilà partis en direction de St Jean d’Etreux par des ruelles étroites . Nous montons régulièrement en empruntant le sentier balcon agrémenté de croix , statue de St Joseph , de sources captées pour le bétail , d’orchidées et même une morille Le passage de 3 barrières permet de faire des exercices d’assouplissements et nous atteignons le village de St Jean d’Etreux qui est dans le Jura ( nouvelle commune Les Trois Châteaux qui comprend aussi Chazelles , l’Aubépin et Nanc les St Amour ) les cerisiers sont en fleurs et le soleil arrive.
Depuis le belvédère nous nous amusons à situer Bourg en Bresse , Polliat , St Amour etc La porte de l’église est ouverte , une odeur de cire embaume la nef mais pas de chants grégoriens ! seulement un transistor branché sur Europe 1 . Nous avons atteint le point culminant de la journée et c’est la descente abrupte au cimetière ( il y a encore des places vacantes ! )sur une petite route en lacets. Nous continuons sur des chemins agricoles jusqu’au tunnel qui passe sous la route de Lons le Saunier,le trafic des poids lourds est intense Nous longeons un joli manoir bien entretenu et nous arrivons à Chazelles ( 150 hab ) , une ancienne école et fruitière ,des maisons en pierre aux volets fermés et heureusement l’état n’oublie pas ce monde rural en investissant dans les travaux du cimetière ! ( cf affiche )
La campagne est vallonnée et petit à petit on s’enfonce dans les bois de Fougemagne ( le nom provient des sous bois fournis de grandes fougères ) . Le muguet foisonne mais les clochettes ne sont pas encore épanouies . De larges traces rectilignes traversent cette forêt de feuillus mais c’est un parcours en montagnes russes ,un pont permet de passer sur la voie ferrée . Nous ne craignons pas de rencontrer des loups , le dernier a été tué en 1858(dixit l’affiche de la Mare aux Loups) !
Les estomacs commencent à crier famine , il est grand temps de s’arrêter … mais où ? le problème se pose à chaque rando . Cette fois des troncs d’arbres coupés feront l’affaire ( ce n’est pas l’endroit rêvé mais nous avons trop les crocs ) Bien rassasiés nous repartons en direction de l’étang de Fougemagne qui servait autrefois au teillage du chanvre(séparer les tiges ligneuses de la fibre ) et qui à présent appartient à la commune de Coligny et le loue à la société de pêche du Solnan . L’accès du plan d’eau est marécageux ,nos souliers sont tout boueux . Heureusement une passerelle nous permet de passer sur l’autre bord . Nous quittons ce monde forestier pour retrouver la nature verdoyante et le hameau d’Orgent ( vieille école , jardin avec tulipes ) et un vieux moulin .
Coligny est en face de nous à flanc de coteau : çà va monter ! Nous prenons la tangente sur la droite pour jeter un oeil sur le château de St Germain propriété d’un ancien garagiste du pays . Nous retrouvons la grande rue et le trafic incessant des camions . Il fait chaud mais nous ne nous rafraichirons pas dans l’aiguiyoir qui date de 1811 et qui servait pour les chevaux .Il est 15h 30 ; nous aurons parcouru 16,6 km D 300m Moralité : la pluie du matin n’arrête pas les pèlerins .